Les utilisateurs des réseaux sociaux ont cru reconnaître le père de la célèbre «blogueuse» Bana armé et posant sur une photo en compagnie de terroristes de Daech. La jeune prodige Bana, qui est devenue célèbre pour avoir couvert sur Twitter en anglais parfait « sa peur au quotidien et sa vie d'enfant à Alep », a été reçue par le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les clichés de Bana et de sa famille pris au palais présidentiel ont fait le tour de la Toile.

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© Recep Tayyip ErdoğanBana avec Erdogan
Or, les internautes ont cru reconnaître le père de la fille sur une photo de l'organisation terroriste Daech. Sur les deux photos, le visage de l'homme a été entouré d'un cercle rouge.

Un utilisateur Facebook a par ailleurs mis en ligne plusieurs photos sur lesquelles nous pouvons voir l'homme en question dans l'entourage des terroristes de Daech. On y trouve également la photo de Bana elle-même en compagnie de l'homme précédemment aperçu en compagnie des terroristes.

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© Assef Mansour
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© Assef Mansour
Un des internautes a noté sur sa page Facebook que précédemment la fillette écrivait que son père avait été tué. Or, les photos prouvent qu'il est sain et sauf et vit en Turquie.

Nous pouvons le voir sur une photo avec une arme en main poser devant le drapeau noir de l'organisation terroriste.

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© Ahmad Haj Taher
Rappelons que Bana a sept ans. Sa mère Fatima, professeur d'anglais, lui a ouvert un compte Twitter en septembre dernier, lorsque les troupes gouvernementales syriennes soutenues par la Russie ont entamé leur offensive sur Alep-Est, tombée dans les mains des extrémistes et bandes armées. Bana décrivait avec assiduité « les carnages » dont elle était « témoin » en anglais. En quelques mois, le nombre d'abonnés à son compte à atteint 350 000 personnes.
Plus tôt, un militant syrien avait annoncé à l'agence Sputnik avoir essayé en novembre de prendre part à l'évacuation de Bana des quartiers d'Alep-Est. Toutefois, son offre a au bout du compte été rejetée. À l'issue de son expérience, il a conclu que la personnalité de cette fille n'avait été qu'un outil de propagande.

Jeudi 22 décembre, la ville d'Alep, occupée par les bandes armées depuis l'été 2012, a été complètement libérée.