Le Premier ministre turc Binali Yildirim a annoncé mercredi 29 mars la fin de la première étape de l'opération Bouclier de l'Euphrate. Pourtant, le Président turc Recep Tayyip Erdogan a évoqué la possibilité d'une nouvelle opération militaire de l'armée turque en Syrie. Des projets qualifiés par Damas d'agression contre la souveraineté de la Syrie.

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© SputnikAmbassadeur syrien en Russie, Monsieur Riyad Haddad : la Turquie « est un envahisseu r »
« Peu importe si la première opération est terminée ou non et s'il [le Président turc, ndlr] veut lancer une deuxième opération, nous estimons depuis le début que la présence de l'armée turque sur notre territoire représente une occupation. C'est une agression flagrante contre la souveraineté de notre pays », a déclaré Riyad Haddad, l'ambassadeur de Syrie en Russie.

Et d'ajouter: « Notre position ne sera pas changée par rapport à la présence de l'armée turque sur notre territoire, même si la deuxième opération commence. »

L'armée turque a lancé l'opération Bouclier de l'Euphrate contre les terroristes de Daech en Syrie le 24 août 2016. Les unités turques et leurs alliés de l'opposition syrienne ont pris le contrôle de la ville frontalière de Jarablous et de la ville d'Al-Bab. Recep Tayyip Erdogan avait auparavant déclaré que l'opération turque en Syrie avait pour objectif de libérer une région frontalière de 5 000 km — et d'y créer une zone de sécurité destinée à accueillir les réfugiés.

L'État turc ayant agi sans l'aval de Damas, les autorités syriennes ont accusé Ankara d'avoir violé la souveraineté de leur pays.