Le scientifique français Louis Pasteur (1822-1895) est largement célébré comme « le père de la théorie des germes » — l'idée que nous devenons malades lorsque notre corps est envahi par des organismes étrangers tels que des bactéries, des moisissures, des champignons et bien sûr des virus. Bien que l'idée ait circulé bien avant que Pasteur ne devienne éminent, ses travaux de laboratoire dans les années 1860 ont donné l'impression de fournir les preuves scientifiques qui manquaient auparavant.
Ce que l'on sait moins, c'est que d'autres scientifiques français œuvrant à cette époque dans le même domaine avaient des convictions pour le moins différentes, connues sous le nom de « théorie du terrain ». Ils considéraient que le facteur le plus important qui détermine si une personne tombe malade ou non ne tient pas en la présence d'un germe, mais relevait plutôt de la disposition propre à l'environnement interne du corps (le « terroir » ou le terrain) à se préparer en vue de repousser ou de détruire le germe en question.
L'un des principaux scientifiques de la théorie du terrain était Antoine Béchamp (1816-1908). Pasteur et Béchamp étaient des rivaux acharnés autour de nombreuses questions scientifiques. Le livre de R. B. Pearson, publié en 1942 Pasteur: Plagiarist, Imposter [Pasteur, plagiaire et imposteur - NdT] suggère même que Pasteur a plagié une partie de ses travaux à partir de ceux de Béchamp — ce qui a dû constitué pour ce dernier un point de contestation compréhensible, lui qui finalement est mort dans l'oubli le plus total. En revanche, Pasteur est devenu habile à s'auto-promouvoir, au point que son nom est devenu un mot commun bien après sa mort.
Commentaire : Pasteur ne s'est par contre pas promu tout seul... Il avait un sens aigu des relations publiques, et si l'on reprend le contexte de l'époque où fleurissait aussi la théorie de l'évolution de Darwin, l'on peut comprendre que des courants idéologiques avaient — et ont toujours — des intérêts bien précis à promouvoir Pasteur plutôt que Béchamp.
À eux deux, Pasteur et Darwin ont stérilisé toute véritable recherche spirituelle en la ramenant au seul terrain matérialiste et mécaniste. On peut aussi faire le parallèle entre ces matérialismes « scientifiques » et le capitalisme libéral dans lequel s'exerce la loi du marché, ramenée à la loi de la jungle où seul le plus fort peut survivre, une loi qui ne gère que les rapports matériels entre les différents organismes vivants. Sus aux faibles, sus aux vilains microbes qui nous attaquent, et tant pis si sans beaucoup d'entre eux, nous ne serions même pas là pour en parler.
Nous pouvons aussi nous interroger sur la fonction exact des microbes dans l'écologie planétaire, et déterminer s'ils ne seraient pas en fait nécessaires à l'évolution de la vie sur Terre. Aucune de ces réponses ne peuvent être trouvées dans la biologie pasteurienne qui fait aujourd'hui religion.
L'autre grand défenseur de la théorie du terrain était Claude Bernard (1813-1878), qui — malgré leurs divergences d'opinion sur les questions scientifiques — était un ami proche et un associé de Pasteur. À la fin de sa vie, Pasteur aurait reconnu l'importance de ce que Bernard avait essayé de lui dire, en remarquant que « Bernard avait raison. Le microbe n'est rien, le terrain est tout ».
En 1982, la chercheuse française Marie Nonclercq a publié sa thèse de doctorat sur Béchamp, alléguant que Pasteur était non seulement un plagiaire mais aussi un fraudeur et un falsificateur de données expérimentales. Mais quelle que soit la personnalité de Pasteur, et qu'il se soit à la fin de sa vie rétracté ou pas, ce qui subsiste après lui, c'est l'état d'esprit, clairement visible chez la plupart des professionnels de la santé et des bureaucrates de la santé d'aujourd'hui, selon lequel c'est le germe — officiellement désigné sous le nom de SRAS-CoV-2 — qui doit être traqué, isolé, évité et éradiqué — et que rien d'autre ne compte. Pour les penseurs modernes conventionnels, le « terrain » n'est rien.
Par exemple, sur le site web du gouvernement de l'Ontario qui indique à ses citoyens ce qu'ils doivent faire pour lutter contre le Covid-19, les conseils donnés consistent entièrement en des mesures destinées à empêcher les gens d'entrer en contact avec le virus : restez chez vous, lavez-vous souvent les mains, ne touchez pas votre visage, gardez une distance physique et portez un masque lorsque vous devez sortir.
Aucune mention n'est faite des mesures que les individus peuvent prendre pour s'assurer que leur système immunitaire fonctionne au maximum de son efficacité — ou comme l'auraient dit les scientifiques français Béchamp et Bernard — que leur terrain soit bien préparé pour organiser une bonne défense immunitaire. C'est presque comme si le gouvernement de l'Ontario pensait que les êtres humains sont dénués de tout système immunitaire ou que ce dernier — s'il existe — ne serait que d'une quelconque utilité. Le seul espoir de ce gouvernement repose sur le brevet d'un vaccin développé par une société pharmaceutique, puisqu'il s'agit — selon eux — de la seule façon qu'ont les êtres humains de se défendre contre un virus, ou d'acquérir une immunité.
Commentaire : Dans cette approche matérialiste, notre système immunitaire serait « niais, étourdi et sans conscience » et il faudrait inoculer à l'organisme des agents extérieurs dont il « serait » dépourvu « à l'intérieur », tout en stérilisant l'environnement extérieur constitué de micro-organismes pathogènes à l'influence « néfaste ». On ne sait jamais, des fois que certains d'entre eux nous rendent plus intelligents ou plus réceptifs à certaines idées ou convictions situées à l'opposé du mantra délivré par les autorités bien mal pensantes, basé sur la toute-puissance médicale, pourtant bien insuffisante à éclairer les chercheurs de vérité.
Cette vision limitée de la Vie est exclusive, linéaire, compétitive, iatrogène, inopérante et fait l'objet d'un culte qui prétend que la maladie est extérieur à l'organisme, et qu'elle ne peut jamais, en rien, procéder d'un équilibre intérieur.
En fait, l'Ontario et le Canada ont fait tout leur possible pour décourager les gens dans leurs éventuelles recherches de méthodes pour s'aider eux-mêmes. Le site web de l'Ontario indique qu'« il n'existe pas de traitement spécifique » contre le Covid-19. Fin de l'histoire. La société de radiodiffusion publique du Canada, la CBC, a récemment publié cet article dénonçant les « faux remèdes », notamment la vitamine C, le zinc, les champignons médicinaux et l'huile d'origan.Cette attitude officielle est totalement absurde — il existe en fait une abondance de preuves scientifiques soutenant que divers compléments alimentaires contribuent à préparer le système immunitaire en vue de repousser ou de surmonter les infections virales.
Prenons le zinc, par exemple. De nombreux patients atteints du Covid-19 ont mentionné comme symptômes la perte de leurs sens de l'odorat et du goût. Selon la BBC, ces symptômes touchent jusqu'à 18 % des patients atteints. Cet article de CNN indique que certaines personnes mettront des jours ou des semaines à retrouver ces sens perdus après avoir été touchées par le virus, alors que d'autres mettront des mois ou des années à le faire.
Commentaire : La liste des symptômes du Covid-19 ne cesse de s'allonger, c'est devenu un fourre-tout bien pratique pour maintenir une peur constante et sans fin. Nul doute que la liste continuera de s'allonger, et tant pis si c'est complètement incohérent, tant pis si nous atteignons des summums de bêtise crasse et mal intentionné, pendant ce temps là, l'État fait sa tambouille, nos libertés chéries s'effritent et le monde sombre dans le chaos d'un Nouvel Ordre Mondial qui accélère tous ses programmes.
Mais la perte de ces sens est un symptôme bien établi de la carence en zinc, un fait qui n'est mentionné dans aucun des deux articles cités, et qui n'est apparemment pas connu de la plupart de la communauté médicale conventionnelle. Pourtant, voici une étude de PubMed qui établit un lien entre les carences en zinc et les « troubles de l'odorat et du goût ». Voici une autre étude qui établit un lien spécifique entre les « patients âgés » et les carences en zinc provoquant la perte d'acuité des sens du goût et de l'odorat. Ces deux études mentionnent également que les carences en zinc entraînent une altération de la fonction immunitaire ou un risque accru d'infection. Les « experts » médicaux et les gouvernements ne peuvent-ils pas faire le lien ?
Commentaire : Ce lien est pourtant fait par d'autres, mais ceux-là ne sont pas cités comme «experts ». Ils traitent pourtant avec succès des patients atteints de covid-19 avec de l'hydroxychloroquine, de l'azithromycine et de l'orotate de zinc.
La vitamine D est un autre nutriment — une hormone, en fait — dont les scientifiques reconnaissent les bienfaits antiviraux. Google Scholar recense 3 670 rapports de recherche publiés rien qu'en 2020 contenant les mots « vitamine D » et « virus ».
Mais plutôt que de recommander aux Canadiens [on pourrait écrire Français - NdT] des quantités suffisantes de vitamine D, Santé Canada [on pourrait écrire Santé publique France NdT] a pendant de nombreuses années découragé les populations de prendre des compléments alimentaires. « La plupart des Canadiens [Français - NdT] consomment suffisamment de vitamine D », indique ce site web du gouvernement, qui recommande uniquement aux personnes de plus de 50 ans de prendre la quantité dérisoire de 400 unités internationales (UI) par jour. D'autres pages du gouvernement canadien en recommandent un peu plus. Celle-ci, par exemple, indique que les adultes de plus de 70 ans devraient prendre jusqu'à 800 UI par jour. Leurs recommandations n'approchent jamais celles de la Société de la vitamine D, un consortium de scientifiques qui étudient ce sujet. Leur brochure FAQ recommande au moins 4 000 UI par jour pour maintenir un taux sérique de vitamine D suffisant.
Mais il y a pire. La vitamine D est en fait gratuite, si les gens n'allaient dehors ne serait-ce qu'en été et s'exposaient correctement à notre Soleil. De nos jours, il existe même des applications pour téléphones portables qui vous indiquent quand le Soleil est dans la bonne position pour votre emplacement, combien de temps vous devez rester dehors et quelle superficie de votre corps doit être exposée pour obtenir le bon dosage. Ces applications peuvent également être utilisées pour déterminer comment prévenir une brûlure.
Au lieu de dire aux Canadiens comment se procurer cette vitamine gratuite et accessible, Santé Canada leur dit depuis des années de faire exactement le contraire : s'enduire de crème solaire chaque fois qu'ils iront à l'extérieur pendant l'été et ne jamais s'exposer au Soleil.
Commentaire : On en viendrait à croire que tout ce que ces « experts » nous disent devrait être envisagé à l'opposé ! Quelle mascarade. La connaissance protège...
Combien de Canadiens sont morts, et continueront de mourir, d'affections pathologiques — dont le Covid-19 ou la grippe — parce que leur gouvernement leur a donné ce conseil extraordinairement mauvais ?
Les Étatsuniens ne sont pas mieux lotis. La fiche d'information des National Institutes of Health sur la vitamine D recommande le même maximum de 800 UI que celui recommandé par le Canada. Et elle dit :
« L'Académie américaine de dermatologie conseille de prendre des mesures de photo-protection, y compris l'utilisation d'un écran solaire, chaque fois que l'on s'expose au Soleil. »Ce n'est pas une surprise, vraiment. Le gouvernement étatsunien est encore plus à l'aise que le gouvernement canadien avec les sociétés pharmaceutiques qui seront finalement autorisées à produire le vaccin sacré.
Mais alors que l'esprit de la théorie des germes de Pasteur règne dans l'administration, les consommateurs avertis semblent suivre Béchamp et Bernard, sans peut-être jamais en avoir entendu parler. La vitamine C, les pastilles de zinc et les compléments alimentaires plus exotiques comme la monolaurine — un dérivé de l'huile de noix de coco qui, dans les tests de laboratoire, détruit l'enveloppe virale un peu comme le ferait un savon — se vendent comme des petits pains et disparaissent des rayons des magasins. Les vendeurs en ligne en vendent tellement que leurs stocks se vident au fur et à mesure qu'ils entrent parce que les gens apprennent qu'ils peuvent faire pour eux davantage que de simplement faire confiance à leur gouvernement.
Les épidémiologistes débattent activement des avantages et des inconvénients du confinement et des masques pour contrôler la propagation du virus, mais je n'ai encore vu aucun rapport de qui que ce soit ayant pensé à comparer les taux sériques de vitamine D chez ceux qui ont succombé, par rapport à ceux qui se sont rétablis, et par rapport à ceux qui n'ont jamais été infectés. C'est le genre de données qu'ils devraient examiner, mais imprégnés de la mentalité de la théorie des germes, ils laissent ces précieuses informations de côté.
J'espère que cet article contribuera à changer cela.
À propos de l'auteur :
Karen Selick a obtenu sa licence en droit à l'université de Toronto en 1976. Elle a pris sa retraite de la pratique du droit en 2015 et a ensuite passé deux ans à étudier la nutrition holistique au Edison Institute of Nutrition. Elle est rédactrice indépendante depuis plus de 30 ans. Ses travaux ont été publiés dans The Freeman, Fraser Forum, le National Post, The Globe and Mail, le magazine Canadian Lawyer et ailleurs.
Source de l'article initialement publié le 20 avril 2020 : LewRockwell
Traduction : Sott.net
Ce n'est pas seulement le terrain qui compte mais les virus qui n'existent pas, les microzymas qui sont les briques du vivant...
Il y a sans doute un ou deux médecins dans le lot, mais en général ils utilisent des sources médicales pour leur faire dire ce qu'ils ne disent pas. Par exemple ils citent Luc Montagnier pour avoir parlé des cofacteurs du VIH dans le déclenchement du sida. Si Montagnier est un béchampien moderne, il est à la base virologue et ne remet pas en cause l'existence d'un virus à l'origine du sida.
Leur apport principal est le groupe des négationnistes du VIH (Kary Mullis, Peter Duesberg, Etienne de Harven), mais ceux-ci doutent de l'existence du seul VIH (Duesberg est spécialiste des rétrovirus) et ne sont pas vraiment béchampiens. Sans cela, ils n'utiliseraient pas les postulats de Koch dans leur démonstration. Selon Koch, pour lier un microorganisme à une maladie, il faut que le microorganisme administré à un individu au hasard entraîne la même maladie. Il n'y a aucun rôle du terrain là-dedans.