Aucun groupe n'a fait plus pour nuire à notre agriculture mondiale et à la qualité des aliments que la Fondation Rockefeller. Elle a commencé au début des années 1950, après la guerre, à financer deux professeurs de la Harvard Business School pour développer l'intégration verticale qu'ils ont baptisée « Agribusiness ». L'agriculteur est devenu le plus négligeable des rouages de ce système. Ils ont ensuite créé dans les années 1960 la frauduleuse Révolution verte au Mexique et en Inde, puis depuis 2006, l'Alliance pro-OGMs pour une révolution verte en Afrique [AGRA - NdT]. L'argent de la Fondation Rockefeller a littéralement créé les désastreuses plantes génétiquement modifiées avec leurs pesticides toxiques à base de glyphosate. Aujourd'hui encore, la fondation est engagée dans un changement de politique majeur dans l'alimentation et l'agriculture mondiales et cela n'augure rien de bon.
Note du traducteur : Voir aussi à ce sujet Covid-19 - La catastrophe humanitaire provoquée par le Plan diabolique de « confinement » mondial voulu par Bill Gates, Rockefeller et autres psychopathes
Agriculture OGM
© Inconnu
Dans son dernier rapport, « Le véritable coût de l'alimentation — Mesurer ce qui compte pour transformer le système alimentaire des États-Unis », la Fondation Rockefeller est profondément engagée dans un effort coordonné visant à changer de manière radicale la façon dont nous produisons les aliments et dont nous calculons leur coût réel. Ils prétendent que cela fait partie d'un consensus mondial, par le biais de l'ONU, pour créer une agriculture « durable » dans le contexte d'effondrement lié à l'actuelle [soi-disant - NdT] crise de Covid-19. Loin de représenter un changement positif, cette campagne vise à modifier radicalement notre accès à une alimentation saine et notre possibilité de choisir ce que nous mangeons. La fondation, qui vient de publier son deuxième rapport sur l'alimentation en deux ans, s'associe au Forum économique mondial de Davos et aux grandes entreprises agroalimentaires pour mener cette campagne. Leur nouveau slogan est « Le vrai coût de l'alimentation ».

Le vrai coût ?

Rajiv Shah, président de la Fondation Rockefeller, écrit :
« Nous avons consacré l'année qui vient de passer à travailler avec des experts et des défenseurs de tous les domaines pour mesurer l'impact du système alimentaire aux États-Unis. Le résultat de ces travaux aboutit au premier ensemble d'indicateurs à l'échelle des États-Unis, qui peut nous aider à mesurer le coût de notre alimentation avec plus de précision. Grâce à cette nouvelle analyse, les gouvernements, les militants, les producteurs de denrées alimentaires et les particuliers sont mieux équipés pour transformer notre système alimentaire afin qu'il soit plus nourrissant, plus régénérateur et plus équitable... »
C'est ici que les mots doivent être examinés de plus près. Ces types sont des experts en programmation neurolinguistique. En effet, on peut lire que la même Fondation Rockefeller — à l'origine même du système de notre chaîne alimentaire industrialisée et mondialisée et de la destruction que ce processus a entraînée non seulement pour l'exploitation agricole familiale mais aussi pour la qualité de notre agriculture et de notre alimentation au niveau mondial — reproche maintenant à sa création les énormes coûts externes de notre alimentation. Cependant, ils rédigent leur texte comme si l'agriculteur familial forcément cupide était le seul à en être la cause, et exonère de toute responsabilité les entreprises agroalimentaires.

Shah déclare :
« Ce rapport est un signal d'alarme. Le système alimentaire des États-Unis tel qu'il existe actuellement a des effets néfastes sur notre environnement, notre santé et notre société. »
Et poursuit :
« La configuration actuelle du système alimentaire des États-Unis a entraîné des impacts coûteux sur la santé des personnes, pour la société et pour la planète. Le réchauffement climatique, la réduction de la biodiversité, la pollution de l'eau et de l'air, le gaspillage alimentaire et l'incidence élevée des maladies liées à l'alimentation sont les principales conséquences involontaires de l'actuel système de production. »
Cela ne présage rien de bon.

L'étude ajoute :
« La charge de l'impact de ces coûts est supportée de manière disproportionnée par les communautés marginalisées et mal desservies, souvent des communautés de couleur, dont beaucoup constituent l'épine dorsale en tant qu'agriculteurs, pêcheurs, éleveurs et travailleurs du secteur alimentaire. »
S'appuyant sur un groupe néerlandais, la True Price Foundation, le rapport calcule que le « coût réel » du système alimentaire des États-Unis n'est pas le 1,1 trillion de dollars que les citoyens dépensent chaque année en nourriture, mais plutôt au moins 3,2 trillions de dollars par an si l'on tient compte de son impact sur la santé des personnes, sur les moyens de subsistance et sur l'environnement. Cet énorme coût supplémentaire est calculé principalement à partir des effets sur la santé, notamment le cancer et le diabète, et des effets sur l'environnement, comme les émissions de CO2 de ce qu'ils appellent l'agriculture « non durable ». Le conseil d'administration de la True Cost Foundation est composé de trois personnes : Herman Mulder, ancien banquier d'ABN Amro, l'une des principales banques mondiales du secteur agroalimentaires ; Charles Evers, ancien contrôleur de gestion et directeur financier d'Unilever NV (1981-2002), l'un des principaux géants agroalimentaires dans le monde ; et Jasper de Jong, associé d'Allen & Overy, l'un des plus grands cabinets d'avocats au monde, basé à Londres. C'est cette équipe qui a pour le rapport Rockefeller établi le prix d'un concept aussi abstrait que celui de la tonne de CO2 ainsi que d'autres coûts tout aussi chimériques. La seule chose à retenir est que le CO2 est un inoffensif composant essentiel à toute vie et qu'il n'est en rien la cause d'une [supposée - NdT] augmentation de la température mondiale.

Le rapport Rockefeller se distingue également par le fait que des professeurs de droit, des économistes universitaires, le World Wildlife Fund (WWF) et la True Cost Foundation y ont contribué. Aucune organisation d'agriculteurs n'a été incluse.

Le rapport calcule que les principaux coûts « cachés » de la production alimentaire aux États-Unis proviennent de l'impact négatif de l'agriculture sur la santé et sur l'environnement :
« Les coûts non comptabilisés les plus importants proviennent des effets négatifs sur la santé humaine, de l'aggravation de la dégradation de l'environnement et de la perte de biodiversité. »
Ils ont chiffré tout cela. Par exemple, les incidences directes sur l'environnement, notamment les émissions de gaz à effet de serre (GES), l'utilisation de l'eau et l'érosion des sols, coûteraient 350 milliards de dollars par an ; quant à l'impact sur la biodiversité résultant de l'utilisation des terres et de la pollution des sols, de l'eau et de l'air, il coûterait 455 milliards de dollars à l'économie étatsunienne. Ils ont ensuite calculé les coûts sanitaires du système alimentaire des États-Unis. Le rapport inclut les coûts économiques de l'obésité, des maladies cardio-vasculaires, qui sont la principale cause de décès dans le monde, du cancer, du diabète et d'autres maladies non transmissibles. Ils prétendent que cela ajoute 1 000 milliards de dollars supplémentaires à nos coûts alimentaires « réels ». Ils prétendent également qu'en additionnant ces deux effets on obtient environ 1,8 billion de dollars sur les 2,2 milliards de dollars de coûts externes estimés de l'alimentation. Prétendre que le coût en dollars de ces maladies dans le système de santé des États-Unis — qui est de toute façon truqué — serait exclusivement imputable à l'agriculture, c'est ignorer l'explosion des coûts de santé depuis l'entrée en vigueur de l'assurance Obamacare. À propos, Rockefeller a également créé le système médical moderne avec son rapport Flexner et la Fondation Carnegie en 1910. Mais c'est une autre histoire.
Note du traducteur : Cette « autre histoire » est décrite dans cet article : La Fondation Rockefeller et le programme international pour la santé ou l'ancêtre des fondements de l'OMS que vous pouvez faire suivre de celui-ci : Le psychopathe Rockefeller est-il à l'origine de la pandémie de « grippe espagnole » de 1918 ?
Il est indéniable que la production alimentaire industrialisée par l'agrobusiness aux États-Unis depuis les années 1950 a transformé l'exploitation familiale autrefois productive en un appendice corporatif dans un système de fermes industrielles, de monopoles de semences OGMs et de produits agrochimiques comme Monsanto-Bayer et DuPont-Dow (Corteva), d'énormes opérations d'abattage comme celles de Tyson et Smithfield Foods, et de détaillants comme Walmart ou Whole Foods. Mais le rapport suggère que les agriculteurs familiaux traditionnels sont les fautifs. Il s'agit de préparer le terrain pour une agriculture Great Reset qui sera encore plus néfaste à mesure que le bœuf d'élevage restant sera remplacé par du bœuf végétal OGM cultivé en laboratoire et autres produits similaires. L'USDA a récemment écrit que les
« principales sources de gaz à effet de serre dans l'agriculture sont la production d'engrais azotés, la combustion de combustibles fossiles tels que le charbon, l'essence, le carburant diesel et le gaz naturel, et la gestion des déchets. La fermentation entérique du bétail, ou la fermentation qui a lieu dans le système digestif des ruminants, entraîne des émissions de méthane. »
Note du traducteur : Toujours la même antienne de la part des psychopathes, nous faire croire que le mal vient des autres. Ces ruminants n'y sont pour rien. Eux par contre, sont les grands responsables de ce système qu'ils ont mis en place avant de décider qu'ils allaient le détruire pour le remplacer par un autre, plus anti-humain et anti-vie encore que le précédent.
Le message est clair : l'actuelle production alimentaire aux États-Unis est à blâmer et des changements radicaux et coûteux sont de toute urgence nécessaires. La lecture du rapport est ardue en raison d'un langage délibérément vague et trompeur. Par exemple, l'une des composantes les plus dommageables de l'agriculture aux États-Unis depuis les années 1990 a été l'introduction massive de cultures OGMs — en particulier le soja, le maïs et le coton — et du Roundup de Monsanto-Bayer, composé de glyphosate hautement cancérigène. Le rapport Rockefeller omet le rôle direct de la Fondation dans la dévastation des cultures causée par la création et la promotion pendant des décennies de Monsanto et des OGMs, tout en étant parfaitement conscients de leur caractère destructeur. La politique de la Fondation Rockefeller consiste à introduire des cultures génétiquement modifiées avec les OGMs 2.0, et sous prétexte qu'elle est trop coûteuse et n'est pas « durable » ou « inclusive », à détruire aux États-Unis l'actuelle agriculture en faveur d'alternatives coûteuses brevetées. L'Union européenne, le deuxième plus grand producteur alimentaire mondial, sera leur prochaine cible.

AGRA, la Fondation Gates et Davos

Ce programme n'est pas surprenant si l'on considère le parcours des principaux acteurs de la Fondation Rockefeller. Le président, Rajiv Shah, est issu de la Fondation Bill & Melinda Gates, où il était directeur du développement agricole. Shah y a travaillé avec la Fondation Rockefeller pour créer l'Alliance pour une révolution verte en Afrique. Il est intimement lié au gourou de la Grande réinitialisation, Klaus Schwab, fondateur et président du Forum économique mondial de Davos pour lequel Shah a récemment co-présidé le Conseil mondial sur le nouvel agenda pour la croissance et la relance économiques. À cette occasion, il a écrit que
« les gouvernements doivent activement orienter les marchés vers une croissance verte et inclusive. »
Note du traducteur : Quant à l'usage du terme « inclusive » dans la citation qui précède, ce mot peut vouloir dire deux choses : « qui n'exclut personne » mais aussi « qui contient en soi quelque chose d'autre ». Il est fort à parier que l'usage qui en est fait ici correspond à la deuxième signification sous couvert de correspondre à la première. Les élites se parlent entre elles depuis toujours et les termes qu'elles utilisent sont loin d'être anodins. Quant à ce quelque chose d'autre, faites votre choix, ce ce sont pas les possibilités qui manquent...
L'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) est un projet qui a tenté d'imposer aux petits agriculteurs africains les plus pauvres les semences OGMs et les pesticides connexes qui représentaient pour eux un coût énorme. Ce projet a été un désastre agricole pour les agriculteurs africains. Le modèle AGRA joue un rôle clé dans la compréhension de l'agenda tacite de la Fondation Rockefeller et de ses alliés tels que le Forum économique mondial et la Fondation Gates. La personne qui à la Fondation Rockefeller vient juste après Shah pour diriger le programme agricole est Roy Steiner, le Vice-président principal de la Fondation pour l'initiative alimentaire. Steiner avait travaillé avec Shah à la Fondation Gates et a aussi collaboré avec lui pour créer l'AGRA pro-OGMs en Afrique.
Note du traducteur : À propos d'AGRA mais pas que, voir aussi Bill Gates dicte aussi et en toute discrétion la politique alimentaire mondiale, et plus encore.
Le rôle essentiel joué par Shah et Steiner dans l'AGRA et son programme sur les OGMs donne une très bonne idée de la manière dont Rockefeller & Co. envisagent la transformation radicale de l'agriculture aux États-Unis [et ailleurs - NdT], et cette transformation est tout sauf positive. Le rapport indique qu'il s'agit de réduire les émissions de CO2 et de méthane et d'introduire des alternatives à base de plantes. Bill Gates a cofinancé le lancement de l'entreprise qui produit de la viande artificielle, Impossible Foods, laquelle a recours à un laboratoire qui cultive un viande synthétique en s'appuyant sur la manipulation génétique. Il insiste sur le fait que le bœuf synthétique est une stratégie nécessaire pour lutter contre le changement climatique et déclare que les populations aux États-Unis et dans les autres nations occidentales doivent passer à un régime alimentaire composé à 100 pour cent de bœuf synthétique. Plus de vaches du tout, plus d'émissions de gaz non plus...

Davos, Rockefeller et le Sommet mondial de l'alimentation de l'Onu

L'agenda agricole de l'influente Fondation Rockefeller, l'agenda du Forum économique mondial de Davos et celui de l'Onu convergent tous vers la Grande réinitialisation et l'Agenda 2030 de l'ONU pour une [soi-disant - NdT] « agriculture durable ». Le 23 septembre 2021 à New York, l'Onu a accueilli le Sommet 2021 des systèmes alimentaires. La présidence du sommet était assurée par Agnes Kalibata, envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations unies. Sa sélection a fait l'objet d'une opposition véhémente de la part de dizaines d'ONGs en raison du fait qu'elle est présidente de la société Gates-Rockefeller AGRA en Afrique. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a annoncé que le sommet s'inscrivait dans le cadre de la Décennie d'action pour la réalisation des objectifs de l'Agenda 2030. Olivier De Schutter, ancien rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l'alimentation, a déclaré que le Sommet sur l'alimentation était le résultat d'« accords à huis clos » menés au Forum économique mondial de Davos.

En juin 2019 à l'Onu, Klaus Schwab et Antonio Guterres ont signé un partenariat officiel « pour accélérer la mise en œuvre de l'Agenda 2030 pour le développement durable. » Un an plus tard, au milieu de la [soi-disant - NdT] pandémie de Covid, Klaus Schwab annonce toujours avec Antonio Guterres le lancement de la Grande réinitialisation technocratique ; sans oublier de mentionner Kristalina Georgieva du Fonds monétaire international. Davos, l'Onu et la Fondation Rockefeller sont tous engagés dans un même agenda et celui-ci n'augure rien de bon pour la santé et l'alimentation futures de l'humanité. Ce n'est pas une théorie de la conspiration, mais la vraie conspiration contre le monde.
À propos de l'auteur : F. William Engdahl est consultant en risques stratégiques et conférencier, il est diplômé en politique de l'université de Princeton et auteur à succès sur le pétrole et la géopolitique, exclusivement pour le magazine en ligne New Eastern Outlook.
Source de l'article initialement publié en anglais le 21 octobre 2021 : New Eastern Look
Traduction : Sott.net