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États-Unis et Russie ont atteint un accord pour garantir la sécurité de la navigation en mer Noire, afin que Russie et Ukraine puissent exporter via la mer des céréales et autres produits. Cet accord est cependant rendu vain par l'accord du sommet, convoqué à Paris par Macron, d'une trentaine de gouvernements "volontaires" dans l'objectif de "construire une paix solide pour l'Ukraine et l'Europe".
Le président Macron a convoqué à Paris une trentaine de gouvernements "volontaires" dans le but officiel de "construire une paix solide pour l'Ukraine et l'Europe". Il s'est agi en réalité non pas d'un sommet de paix, mais de guerre. Avant le sommet, Macron a téléphoné à Trump. Il a tenu ensuite une conférence de presse avec Zelinsky, en déclarant que "la Russie montre une volonté de poursuivre l'agression".
Quelques jours après que le premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé que le plan de « coalition des volontaires » entrait dans une « phase opérationnelle », le 20 mars dernier, les représentants de la majorité des pays de l'OTAN se sont réunis dans les banlieues de Londres pour discuter de la création de « la force de maintien de la paix » en Ukraine et élaborer les plans de son action.
Londres, étant, après Washington, le principal coupable tant du déclenchement que du maintien de la guerre en Ukraine, s'attend à ce que plus de 30 pays, dont l'intégralité des membres de l'OTAN, prennent une participation dans la nouvelle coalition et apportent leurs contributions.
Tandis que se poursuivent les entretiens téléphoniques entre Trump et Poutine et les déclarations communes que la guerre doive se terminer avec une paix durable, la guerre continue en découvrant des aspects de plus en plus périlleux, notamment le fait que la société étasunienne Westinghouse est en train de construire en Ukraine de nouvelles centrales nucléaires, passées avec le début de la guerre de 5 à 13, et avait déjà fourni de la technologie et du combustible nucléaire pour la centrale de Zaporijia, que les forces russes ont conquis en mars 2022.
De sorte que nous, Européens sommes exposés au danger constant qu'une de ces centrales nucléaires en Ukraine puisse être touchée, provoquant une diffusion de la radioactivité sur toute l'Europe.
Le cas Trump déchire la Toile : est-il au fond, derrière ses rodomontades, sioniste ou antisioniste ? Chacun a le droit d'avoir son avis, d'autant que l'animal donne des gages des deux côtés.
Le double gage, ça peut être une stratégie (une confusion voulue qui permet de perturber la critique et de garder la main), un double message à la Macron (pour satisfaire les deux parties), ou une confusion réelle (les gauchistes le croient fou).
Poutine a accepté l'offre de trêve de trente jours, et donc la fin des bombardements russes sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes, mais à deux conditions : la fin de toute aide militaire et financière occidentale et la fin de la mobilisation forcée en Ukraine. Le principe d'une négociation portera sur l'Ukraine et sur le Proche-Orient.
Côté de la Maison-Blanche, on précise que les négociations comprennent un cessez-le-feu en mer Noire, un cessez-le-feu complet et une paix permanente. Des prisonniers de guerre, 175 de chaque côté, seront échangés. Pour la petite histoire, Donald et Vladimir se sont mis d'accord sur des matchs de hockey aux USA entre Russes et Américains.
Trump et Poutine se sont enfin parlé au téléphone. Quelques éléments sont sortis de cette conversation historique, à l’approche du troisième anniversaire de la guerre Ukraine-Russie, qui au bout de deux semaines est devenue une guerre OTAN-Russie.
Pendant sa conférence de presse avec le président Loukachenko, Poutine a dit : « La Russie soutient les efforts pour cesser les hostilités dans le conflit ukrainien, mais un éventuel cessez-le-feu doit engendrer une paix durable et éliminer les causes initiales de cette crise. Moscou se pose plusieurs questions au sujet de la proposition étasunienne qui seront soulevées dans de prochains échanges avec nos collègues américains. Cependant, la Russie souhaite, elle aussi, une solution diplomatique au conflit ».
Alexander Mercouris : Poutine rejette poliment la proposition américaine, comme c'était prévisible, mais il prend soin de ne pas fermer la porte aux négociations. Trump va accueillir positivement la réponse de Poutine et va aller de l'avant. Trump et Poutine sont déjà tous les deux d'accord sur le fait que Zelinsky doit partir. Les Européens ne seront pas contents. En fait, leur principal souci n'est pas tant la défaite de l'Ukraine que le rapprochement des Russes et des Américains.
Pendant qu'États-Unis et Ukraine proposent à la Russie un cessez-le-feu de 30 jours qui n'aborde aucune des questions qui sont à l'origine de la guerre, le Groupe européen des Cinq, les dits "volontaires" — France, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie et Pologne - se sont engagés à armer toujours plus l'Ukraine pour maintenir une belligérance continue contre la Russie.
Et s'accroît en conséquence le gouffre d'argent public qui, soustrait aux dépenses sociales, se déverse dans les caisses des industries guerrières.
Le 3 mars, Timothy Ash, membre du Chatham House, un think tank britannique prestigieux lié au ministère de la Défense, a fait une série de déclarations surprenantes lors d'un entretien accordé à Bloomberg. Son message principal était sans appel : "L'OTAN est finie". Il s'est exprimé à la suite de la très publique altercation du 28 février entre Volodomyr Zelensky et Donald Trump dans le Bureau ovale.
L'impact de ce fiasco se fait encore sentir aujourd'hui, avec de nombreuses questions sur la poursuite de l'aide américaine et le partage de renseignements avec Kiev, en attendant que le dirigeant ukrainien signe un accord sur les minerais contre la sécurité, approuvé par la Maison Blanche.
Le bombardement de l'Otan sur la Yougoslavie
Cela fait à peine quelques semaines que le Conseil de l'Union européenne a décidé de suspendre une série de sanctions économiques contre la Syrie. En effet, après la chute du régime alaouite de Bashar al-Assad, les dirigeants européens et occidentaux se sont précipités pour accueillir dans la « communauté internationale » son successeur, le président intérimaire Ahmed Husayn al-Sharaa, mieux connu sous le nom d'Abu Muhammad Al Jolani, leader du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), avatar de Jabhat al-Nusrah ou « Front al-Nusra », l'ancienne branche d'Al-Qaïda en Syrie.
En fait, l'Europe a accueilli positivement le changement de régime survenu à la fin de 2024, célébrant la chute du « tyran » Assad, coupable, entre autres choses, d'être un ami et un allié de Vladimir Poutine.
Washington a accepté de reprendre son assistance militaire, y compris le partage de renseignements, avec l'Ukraine à la suite de pourparlers. Les États-Unis vont désormais soumettre cette proposition à Moscou.
Kyiv a accepté d'entrer dans un cessez-le-feu de 30 jours avec Moscou afin de relancer des négociations visant à mettre fin à la guerre en cours entre la Russie et l'Ukraine.
© Photo par EVELYN HOCKSTEIN/POOL/AFP(De g. à dr.) Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan al-Saoud, le conseiller à la sécurité nationale Mosaad bin Mohammad al-Aiban, le conseiller en politique étrangère du président russe Youri Ouchakov et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov assistent à une réunion avec l'envoyé américain au Moyen-Orient, le secrétaire d'État et le conseiller à la sécurité nationale, au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. De hauts diplomates américains et russes se sont rencontrés en Arabie saoudite pour des discussions sur la réinitialisation des relations fracturées de leurs pays et sur un début provisoire de tentative de mettre fin à la guerre en Ukraine. Les deux parties ont minimisé les chances que la première réunion de haut niveau entre les pays depuis l'entrée en fonction du président américain Donald Trump aboutisse à une percée.
