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Red Flag

Syrie : la Russie et la Chine bloquent la résolution occidentale

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© AFP/Don EmmertSyrie: la Russie et la Chine bloquent la résolution occidentale
NEW YORK (Nations Unies), 19 juillet - RIA Novosti

La Russie et la Chine ont bloqué jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU l'adoption du projet de résolution occidental prévoyant des sanctions contre la Syrie.
Les délégations des deux pays membres permanents du Conseil de sécurité ont usé de leur droit de veto lors du vote sur la résolution proposée par la Grande-Bretagne et imposant des sanctions aux autorités et à l'opposition syrienne en cas de poursuite des violences en Syrie.

Initialement prévu le 18 juillet dernier, le vote a été reporté après qu'un attentat terroriste perpétré mercredi au siège de la Sécurité nationale syrienne a coûté la vie à plusieurs ministres et hauts responsables de la sécurité syrienne.

La Russie avait aussi proposé un projet de résolution sur la Syrie visant à proroger le mandat de la mission d'observateurs de l'ONU en Syrie en vue de préparer un dialogue entre le gouvernement et les rebelles. L'Occident est hostile à toute prorogation du mandat de la mission des Nations unies, qui expire le 21 juillet.

Info

Meilleur du Web: Damas, jeudi : ce qu'en dit la reporter de Russia Today

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Al-Hajar al-Aswad (sud de Damas), le 18 juillet : un bâtiment administratif touché par les combats

La correspondante à Damas du site d'information russe anglophone Russia Today - Maria Finoshina, estime que les affrontements de ce jeudi sont les « pires qu'elle ait connus depuis des semaines« , des panaches de fumée noire s'élevant à l'horizon et des bruits des fusillade se faisant entendre régulièrement.

Entre flegme & colère...

Maria Finoshina ajoute qu'en dépit de cela, et d'un climat général de tension, la vie continue comme de si rien n'était dans de nombreux quartiers qui ne sont pas directement affectés par les affrontements, tout particulièrement dans la journée. « Les gens fréquentent toujours les cafés et de nombreuses boutiques restent ouvertes, bien que l'escalade de la violence commence à peser ».

« Ces affrontements ne connaissent plus de limites géographiques, affirme la journaliste russe, ils éclatent dans des secteurs de la ville jusque-là épargnés« . Ce qui, à notre sens, traduit la mobilité des groupes traqués par les forces de l'ordre, pas l'extension de leur capacité d'action.

Mais pour autant, Maria Finoshina insiste : « Beaucoup à Damas néanmoins restent calmes, même confronté au désordre apparent, confiants dans le fait qu'ils survivront quels que soient les défis auxquels ils sont actuellement confrontés« . « Il n'y a pas de panique » conclut la journaliste de Russia Today.

Gear

Meilleur du Web: Syrie : Un nouveau tsunami de mensonges

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Une voiture incendiée (dans quelles conditions ?) suffit à l’AFP pour planter le décor d’un Damas rêvé, c’est-à-dire en insurrection. Mais la machine à bourrer les crânes et à renverser les gouvernements a bien d’autres ressources…
Bien plus que les Kalashnikov et les RPG des groupe rebelles sévissant à Damas, la Syrie est confrontée à une arme lourde, pour le coup, la désinformation massive : ce matin Reuters a annoncé, s'appuyant tranquillement sur « des sources proches de l'opposition syrienne et un diplomate occidental », que Bachar al-Assad avait quitté Damas pour Lattaquié, d'où il coordonnerait désormais la lutte contre l'insurrection.

Tout ça nous paraissait très peu crédible, car quitter Damas où se livre une bataille contre le bandes aurait évidemment des répercussions évidentes et immédiates sur le moral des troupes et des habitants. Un peu plus tard, en milieu de matinée, Le Figaro démentait la nouvelle : « Selon des informations du Figaro, le président syrien Bachar al-Assad se trouve actuellement dans son bureau à Damas« . Tout ça n'empêchant pas naturellement les désinformateurs « étalon » d'I-Télé de faire un titre dans leur édition de 13 heures sur cette « délocalisation » de Bachar à Lattaquié !

Commentaire: Lire cette interview d'une Belge vivant à Damas sur le site de Silvia Cattori.

Extrait :
S.C. Les nouvelles rapportées par nos médias sont très inquiétantes. On présente la « chute du régime el-Assad » comme imminente. Quelle est la situation en ce moment selon vous ?

Tout est calme. Il y a des endroits où il y a des échauffourées mais en général c'est calme. J'ai regardé ce qui a été rapporté depuis plusieurs jours sur les chaines internationales. Rien, absolument rien de ce que la presse internationale raconte sur ce qui se passe ici n'est vrai. Ce sont des mensonges.

S.C. : L'annonce par l'Armée syrienne libre que la « bataille pour la libération de Damas est lancée » ne vous impressionne pas ?

Ce sont des mots madame. C'est tellement absurde et théâtral ! Ce sont des slogans : tout cela fait penser qu'ils ont été conçus d'avance à des fins de propagande de manière à donner du poids aux actions que mènent les bandes armées. Les gens ici ne sont pas impressionnés par les slogans lancés par ceux qui veulent imposer à la Syrie le changement par la force.



Attention

Meilleur du Web: Syrie, des nouvelles du front par Thierry Meyssan

Des nouvelles du front de la guerre impérialiste contre la Syrie par Thierry Meyssan de Damas (à partager)

- Plusieurs dizaines de milliers de combattants sont entrés en Syrie en cinq jours. La plupart par la frontière jordanienne, proche de Damas.

- Du Liban, Hassan Nasrallah a exprimé le soutien du Hezbollah au peuple syrien et à son président.

- Il y a eu de durs combats dans l'agglomération de Damas toute la nuit du mercredi au jeudi. Au cours de la nuit, l'ordre a été donné d'utiliser la force sans retenue. L'Armée a fait usage de l'aviation contre les colonnes de mercenaires étrangers qui tentaient de rejoindre la capitale.

- Jeudi à 12h, on pouvait affirmer que l'Armée syrienne a repris le contrôle de la capitale au cinquième jour de la bataille. Cependant, des tirs continuent à être entendus dans plusieurs quartiers et l'on s'attend à un regain de violence cette nui et demain vendredi. La circulation a repris sur tous les principaux axes.

Gear

Même vieille propagande : Bachar el-Assad aurait quitté Damas pour Lattaquié

SYRIE - La chute du régime syrien s'accélère-t-elle? Selon l'agence de presse Reuters, qui cite des sources de l'opposition, Bachar el-Assad aurait quitté Damas et se trouverait désormais dans la ville de Lattaquié, au nord-ouest de la Syrie.

Reuters précise toutefois qu'on ne sait pas si le déplacement du président syrien est intervenu avant ou après l'attentat de Damas. Mercredi 18 juillet, un attentat suicide a touché le centre de sécurité nationale de la capitale. Revendiquée par l'Armée syrienne libre, l'explosion a notamment tué le ministre syrien de la défense, Daoud Rajha, le beau-frère de Bachar al-Assad (vice-ministre de la Défense) Assef Shawkat et le général Hassan Turkmani, chef de la cellule de crise en charge de la répression de la révolte syrienne.

Commentaire: A l'instar de la Libye, les mêmes techniques de guerre psychologique pour miner le moral de la population et leur faire croire que tout est perdu sont utilisées par les pouvoirs en place pour la Syrie. Les mass media avaient relayé les mêmes infos pour la supposée fuite de Kadhafi.

La prochaine étape est-elle une héroïque prise de Damas avec des images de Syriens en liesse ? Autrement dit, un remake de la prise de la place verte à Tripoli par les courageux rebelles ?
Dans la matinée du 22 août 2011, Al-Jazira a diffusé un «live» de la situation sur la Place Verte à Tripoli, qui visait à montrer la prise de la capitale libyenne par les forces rebelles. Scènes de liesse et d'euphorie décrivait la journaliste d'Al Jazeera Zeina Khodr, tout comme elle a déclaré: " La Libye est entre les mains de l'opposition "

Les images ont été immédiatement reproduites dans tous les médias mondiaux mainstream, avec des titres claironnant « la fin du Kadhafi » et les éditoriaux à travers le monde dans les médias mainstreams spéculent sur l'avenir post-Kadhafi de la Libye.
Les fils de Kadhafi auraient été arrêtés, et plus de défections sont attendus. La capitale libyenne est, on nous a dit, maintenant dans les mains des forces rebelles. Pour beaucoup, c'est un "fait accompli".

En fait, les photos d'Al-Jazeera pour la Place Verte étaient un canular élaboré et criminel. La scène avait été préfabriquée dans un studio à Doha au Qatar. Cette information avait été transmise à l'intelligence service libyen et le peuple libyen avait déjà été averti du PsyOps (opération psychologique) Qatari quelques jours auparavant sur la télévision d'Etat Rayysse.

Le canular Al-Jazira avait pour but de créer l'impression que Tripoli avait chuté de manière à: (1) briser la résistance libyenne, en créant la panique et le chaos dans la capitale libyenne.
(2) à fournir une couverture sur les massacres de civils qui auraient lieu dans les jours suivant la déclaration de la victoire des rebelles.
En d'autres termes, les médias seraient entrain de fournir une couverture pour les crimes de guerre et crimes contre l'humanité qui sont nécessaires afin de subjuguer les Jamhahirya libyens aux intérêts corporatifs occidentaux.



Megaphone

Attentat en Syrie : la Russie réagit, et agit

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Poutine à Erdogan, ce 18 juillet : « Nous avons les moyens de vous faire parler (moins fort) ! »
Dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, le gouvernement russe condamne l' »attentat odieux » de Damas : « Nous souhaitons que les organisateurs de l'attentat de Damas soient identifiés et punis comme il se doit« . Le communiqué poursuit : « Nous voyons dans cet attentat une nouvelle tentative de déstabilisation de la Syrie (...) Nous avons la conviction que les autorités et le peuple de ce pays, tous ces vrais patriotes feront preuve de la volonté politique nécessaire dans ces dures épreuves, ainsi que du désir de parvenir au plus vite au règlement pacifique de cette crise intérieure ».

Sans solliciter exagérément le texte, c »est bien un soutien net à l'actuelle direction syrienne de la Russie qu'il exprime. Et Moscou ne se contente pas de déclarations de circonstance : les diplomates occidentaux s'attendent au désormais traditionnel double véto sino-russe au Conseil de sécurité contre un projet de résolution euro-américain prévoyant de nouvelles sanctions contre Damas, projet dont la discussion a été reportée à demain. Ruses et Chinois défendent eux un texte d'appui au plan Annan non assorti de sanctions contre Damas..

USA

Guantanamo : des détenus sous médicaments et fausses confessions

Legs empoisonné de l'ère Bushienne de sinistre mémoire, Guantanamo est l'archétype de l'enfer carcéral pavé des pires intentions qu'un Etat puisse nourrir, le terrifiant symbole de la violation des droits de l'homme, sa fermeture, promise par Barack Obama, devenant de plus en plus illusoire au fil du temps, et à mesure que les obstacles politiques et administratifs forment un mur infranchissable.

Détentions illimitées, sans chef d'inculpation, sans explication, recours à la torture dans un raffinement de sévices au-delà de l'humainement tolérable, la plus vieille base américaine hors des Etats-Unis détient toujours 171 prisonniers, 10 ans après sa création, et n'a manifestement pas encore livré tous ses secrets.

Un rapport du Pentagone, qui conclut une enquête menée de 2008 à 2009 à la demande du Congrès, vient en effet de reconnaître que des médicaments et psychotropes ont été administrés à certains détenus, afin de leur extorquer des aveux lors d'interrogatoires musclés, au risque d'altérer gravement la fiabilité de leurs confessions.

Eye 1

Le FBI veut votre peau

Votre peau, votre peau, soit, on exagère un peu. C'est précisément les tatouages qui intéressent l'agence gouvernementale et ils espèrent pouvoir créer une base de données afin de les référencer.

Actuellement en pourparlers avec les Polices locales, le FBI souhaite collecter les tatouages des individus au sein de leur DataBase. En effet, un logiciel serait capable d'en interpréter les différentes significations et leur symbolisme. Le but serait de repérer les escrocs, membres de gang, voir même les terroristes.

Ce logiciel viendrait alors compléter les travaux du Homeland Security Department. Grâce aux nouvelles technologies et dans l'optique de peaufiner les bases de données, de nouveaux items sont ajoutés régulièrement . C'est à dire qu'en plus des traditionnelles empreintes digitales, chaque individu fiché se soumet à un logiciel de reconnaissance faciale (iris, traits ...). Dorénavant, les tatouages pourraient bien faire partie du jeu.

Gear

L'opposition syrienne : qui produit le discours ?

Traduit de l'anglais par Djazaïri

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Rami Abdulrahman, directeur de l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme
Les médias ont été trop passifs au sujet des sources de l'opposition syrienne, sans s'intéresser à leur nature et à leurs affiliations politiques. Il est temps d'y regarder de plus près...


C'est un cauchemar qui se déroule en Syrie, dans les maisons d'al-Heffa et dans les rues de Houla. Et nous savons tous comment l'histoire va finir : avec des milliers de soldats et de civils tués, des villes et des familles détruites, et le président Assad battu à mort dans un fossé.

C'est l'histoire de la guerre en Syrie, mais une autre histoire doit être dite. Une histoire moins sanglante, mais néanmoins importante. C'est une histoire des faiseurs de contes : les portes paroles, les « spécialistes de la Syrie », les « militants démocrates. » Les faiseurs de déclarations. Les gens qui « exhortent, » et « avertissent »et « appellent à l'action. »

Red Flag

Meilleur du Web: Le gouvernement syrien décimé, pas abattu

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Fahd Jassem al-Freij, le nouveau ministre de la Défense : on peut penser que sa résolution d’en finir avec les terroristes est plus forte que jamais
L'ASL et un groupe islamiste, Liwa al Islam, ont revendiqué l'attentat qui a décimé ce matin à Damas le gouvernement syrien. Un communiqué de l'ASL salue en effet le « succès d'une opération remarquable (...) qui a tué plusieurs piliers de la bande d'Assad« . Mais l'ASL ne joue-t-elle pas les « coucous » - ou les vautours - en s'appropriant une opération qui ne sort pas de ses rangs ? La question mérite d'être posée.

Un kamikaze infiltré ?

Se pose la question du mode opératoire : on a parlé de voiture piégée, mais une source gouvernementale évoque à présent un kamikaze présent à la réunion du conseil sécuritaire et qui « a fait exploser sa ceinture d'explosifs« . De fait, la possibilité de garer une voiture piégé dans le périmètre ultra-surveillé du siège de la Sécurité nationale est peu crédible. Si le kamikaze a pu actionner sa ceinture piégée, soit dans la salle de réunion, soit dans un autre endroit du bâtiment, c'est qu'il y occupait une fonction officielle, même subalterne. Des sources proches du pouvoir parlent d'un « garde du corps« . L'identifiera-t-on un jour ? D'autres sources parlent cependant d'une bombe déposée.