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« Il existe en Irak une usine de fabrication d'armes chimiques pour les rebelles syriens » (Vladimir Poutine)

Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie de 2000 à 2008, et depuis 2012.
© InconnuVladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie de 2000 à 2008, et depuis 2012.
Le Président russe Vladimir Poutine affirme que les armes chimiques destinées aux miliciens de l'ALS (Armée libre syrienne) sont fabriquées en Irak.

« Moscou dispose d'informations selon lesquelles il existe en Irak, une usine de fabrication d'armes chimiques destinées à l'opposition syrienne. Nous disposons d'informations au sujet de l'arrestation de dissidents syriens en Turquie qui avaient en leur possession des armes chimiques. Nous avons consulté des rapports concernant l'existence d'une usine de fabrication de produits chimiques [en Irak, ndlr] destinées à l'opposition syrienne, ces rapports doivent être pris au sérieux. »

S'exprimant en marge du G8, le chef du Kremlin a souligné, une fois de plus, que « l'effusion de sang ne peut s'arrêter que par des moyens politiques », avant d'ajouter que « toute décision d'armer l'opposition syrienne, basée sur des accusations non étayées contre Damas d'utiliser des armes chimiques, provoquera une escalade de la crise. Lors du sommet, la Russie a appelé ses partenaires à continuer à travailler pour une conférence Genève II ».

Il n'est effectivement pas possible, selon Poutine, de conclure « à l'utilisation d'armes chimiques en Syrie sans avoir enquêté sur tous les rapports de ce sujet. Nous n'avons pas de données sur l'utilisation par le gouvernement syrien de ce type d'armes. Nous sommes d'accord sur un point, nous déplorons l'utilisation d'armes de destruction massive, notamment les armes chimiques, quelle que soit la source de cette menace ».

La déclaration du président russe corrobore les propos d'une source proche d'un ex-partisan du parti Baas irakien dissout, qui révèle dans un rapport publié le 7 mai 2013, que les armes chimiques utilisées par les rebelles contre des innocents dans la région de Khan al-Assal, situé dans la province d'Alep, au nord-ouest de la Syrie, ont été fournies par les ex-partisans du régime de Saddam Hussein et qui agissent aujourd'hui, sous la houlette du vice-président de l'ancien parti Baas Ezzat al-Douri.

Ces affirmations irakienne et russe confirment, une fois de plus, l'acharnement du camp occidental à chercher le prétexte à une intervention militaire en Syrie pour renverser Bachar al-Assad. Elles montrent aussi l'hypocrisie occidentale qui appelle officiellement à une solution politique et qui, en coulisses, nous prépare au même scénario qu'en Irak. L'Occident avait soutenu que Saddam Hussein disposait d'armes de destruction massives alors qu'il n'en était rien !

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Syrie : À propos des vidéos du massacre du 21 août

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Une polémique a surgi à propos des doutes de la diplomatie russe sur la date des vidéos du massacre commis à Damas, le 21 août 2013 [1]. Nous avions noté que les vidéos, postée sur le compte Majles Rif, étaient datées du 20 août [2].

Dans un « souci de clarification », l'auteur du compte a indiqué avoir posté les vidéos à 05h00 Temps universel, soit 07h00 du matin à Damas. Sachant qu'il existe un décalage de 9 heures avec la Californie, le compteur de YouTube affichait donc logiquement encore le 20 août.

Pourtant, les ombres de la quatrième vidéo, tournée en extérieur, font apparaître un soleil presque à son zénith. Elles ne peuvent pas avoir été tournées au petit matin. Nous maintenons donc que ces vidéos ont été réalisées avant le massacre qu'elles représentent.

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Boris Boillon, l'ex-ambassadeur de France en Irak et en Tunisie, arrêté

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Boris Boillon, entre Nicolas Sarkozy et le Premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki
Boris Boillon, ex-ambassadeur de France en Irak et en Tunisie et proche de Nicolas Sarkozy, aurait été interpellé à Paris le 31 juillet 2013 en possession de 350.000 euros et 40.000 dollars, le tout en liquide, selon les informations de Mediapart vendredi 30 août.

Contrôlé par les douaniers de la gare du Nord alors qu'il s'apprêtait à prendre un train Thalys en direction de Bruxelles, le diplomate, qui avait fait parler de lui pour des propos jugés agressifs envers la presse tunisienne et une photo de lui en maillot de bain, aurait nié détenir des devises, explique Mediapart. Mais en fouillant son sac, les douaniers auraient trouvé plusieurs enveloppes contenant 350.000 euros en billets de 500 euros, ainsi que 40.000 dollars.

L'ancien conseiller diplomatique du président Nicolas Sarkozy, aujourd'hui âgé de 43 ans et reconverti dans le consulting, affirme que la somme provient de ses rémunérations en Irak. Il a précisé selon le site que ces prestations étaient rémunérées en liquide, du fait des carences du système bancaire irakien.

Info

Syrie : les premiers résultats d'enquête de l'ONU indiquent que ce sont les rebelles qui ont utilisé du gaz sarin

Ayssar Midani
Voici un nouveau point d'information avec Ayssar Midani, notre correspondante à Damas. Au travers de cet entretien (seulement audio suite à un problème technique), elle analyse la rhétorique atlantiste, qui vise à écarter tous les éléments de preuve apportés par la Russie, la Syrie, ou même Carla Del Ponte, qui atteste de la responsabilité des « rebelles » dans l'attaque à l'arme chimique qui a eu lieu dans la banlieue de Damas. Mais il faut raison garder, l'investigation devrait se poursuivre encore durant quatre jours.

Les américains et leurs alliés sauront-ils attendre la fin de l'enquête ? La Russie, la Chine, l'Egypte et l'Iran pour ne nommer qu'eux, font en sorte de les dissuader d'opter pour une solution unilatérale qui plongerait la région dans le chaos. En France, certains politiques comme Nicolas Dupont Aignan, Jacques Myard, François Bayrou, Marine le Pen ou encore Jean-Luc Mélenchon ont affiché un certain scepticisme, voir une franche hostilité face à la campagne de propagande qui touche actuellement la Syrie. Seront-ils entendus ?

Gear

La Syrie des leaks : un mail britannique bien embêtant

C'est un hack du serveur de mail de l'entreprise Britam Defence qui laisse songeur. Pas le hack, en réalité, mais le mail. Imaginez qu'un employé de la boite en question, une sorte de Blackwater britannique du conseil en barbouzeries (spécialisée dans la formation à la « gestion des risques », services de sécurité, entrainement policier et militaire, gaz et pétrole etc...), opérant en Irak, ou encore en Libye, écrive à son boss qu'une demande des Quatari, approuvée par Washington, et très bien rémunérée a été faite pour livrer des gaz toxiques aux rebelles. Des gaz similaires à ceux détenus par Bachar. Inquiétant, non ? Ca donne ça :

Airplane

Intervention militaire en Syrie : la stratégie du chaos

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Ces jours-ci, l'opinion publique est travaillée au corps en vue d'une intervention militaire en Syrie. Une telle intervention était dans l'air depuis un bon moment. La question est de savoir pourquoi elle arrive à ce moment-ci et surtout, quel est son objectif. Tentative de réponse par Marc Vandepitte.

Chronique d'une intervention annoncée

La stratégie élaborée en vue d'intervenir en Syrie était prévisible et en réalité déjà connue. En avril 2012, un haut conseiller de Tony Blair notait déjà la recette d'une telle intervention. Il était important que l'armée ou le gouvernement outrepasse une limite qui soit intolérable pour l'opinion publique étrangère. Quatre mois plus tard, en août 2012, Obama indiquait quelle serait cette limite : l'usage d'armes chimiques ou biologiques. http://www.dewereldmorgen.be/artike... http://edition.cnn.com/2012/08/20/w...

La menace a été brandie avec la régularité d'un métronome, mais elle ne s'est jamais concrétisée. A la mi-juin Washington affirmait pour la première fois disposer des preuves de l'utilisation d'armes chimiques par l'armée syrienne. Sur base de cette prétendue preuve - qui n'est jamais venue - un appui militaire plus important a été promis aux rebelles. http://www.theguardian.com/world/20...

Star of David

Le rôle d'Israël dans l'annonce de l'attaque contre la Syrie

Selon le site internet du magazine Foreign Policy du 28 août 2013, la NSA aurait intercepté les communications entre le chef de l'unité syrienne des armes chimiques et un haut responsable du ministère syrien de la Défense. Ce dernier était paniqué après l'attaque chimique ayant coûté la vie à 1 429 personnes [1].

L'armée israélienne intercepte les communications du gouvernemtn syrien
© InconnuL'armée israélienne intercepte les communications du gouvernemtn syrien
Cette information, largement diffusée par la presse atlantiste, a contribué à accroître la certitude affichée par les États occidentaux en la culpabilité de la Syrie.

Star of David

Christophe Bigot, ambassadeur de France en Israël, nommé directeur à la DGSE

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François Hollande a nommé l'ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot, directeur de la stratégie à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), à compter du 1er septembre.

Ancien collaborateur de Bernard Kouchner, Christophe Bigot est un ardent « promoteur » de la relation franco-israélienne. Il déterminera la stratégie des services secrets militaires extérieurs de la France.

Info

Syrie : une frégate française a quitté le port de Toulon

French boat
© MaxpppLe Chevalier Paul dans le port de Toulon, le 17 novembre 2012.
La préfecture maritime de Toulon confirme qu'une frégate française a quitté son port d'attache. Elle assure qu'il n'y a pas de lien avec le conflit syrien. Mais il va sans doute rejoindre l'importa
nte flotte internationale qui est en train de se déployer en Méditerranée.

Alors que la communauté internationale hésite encore sur la manière d'agir contre Damas, la France semble se préparer à toute éventualité. Ainsi comme le révélait l'hebdomadaire Le Point et le quotidien Var Matin la frégate antiaérienne Chevalier Paul a quitté Toulon vers une "zone non spécifiée" en Méditerranée. Le navire pourrait rejoindre la flotte internationale déjà déployée devant les côtes syriennes : Le Point rappelle ainsi que quatre frégates lance-missiles de la marine américaines ainsi que plusieurs sous-marins américains et britanniques sont déjà sur place. De son côté la Russie a annoncé ce jeudi matin l'envoi en Méditerranée orientale d'un navire anti-sous-marins et d'un croiseur équipé de missiles.

Le Chevalier Paul ne tirerait pas directement sur Damas, mais s'avèrerait utile pour protéger les navires si le régime syrien tentait d'envoyer des avions contre la flotte occidentale.

Mardi, François Hollande avait fait part à l'Elysée de la volonté de la France de "punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents", référence au régime de Bachar al-Assad accusé d'avoir utilisé le 21 août des armes chimiques contre les rebelles.

Bad Guys

François Hollande : Paris peut agir en Syrie sans Londres

Le vote des députés britanniques contre une intervention militaire en Syrie n'entame en rien la détermination de la France à agir, déclare François Hollande dans un entretien au journal Le Monde publié vendredi.

François Hollande
© Inconnu


« Oui », dit le président français en réponse à une question sur la possibilité pour la France d'agir sans ses alliés britanniques. « Chaque pays est souverain pour participer ou non à une opération ».

« Le massacre de Damas ne peut ni ne doit rester impuni », déclare François Hollande en référence à l'attaque chimique du 21 août dans la banlieue de la capitale syrienne.

Le chef de l'Etat ajoute disposer d'un « faisceau d'indices » allant dans le sens d'une responsabilité du régime de Damas dans cette attaque.

La France, ajoute-t-il, exclut de prendre une décision avant de disposer de tous les éléments justifiant une intervention.

M. Hollande n'exclut pas une intervention avant mercredi, date de la réunion du Parlement français.