Traduction : SOTT

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Les récents événements mondiaux me donnent la nette impression que ceux qui sont au sommet de la pyramide du pouvoir politique et économique veulent voir autant de chaos que possible dans le monde. En supposant que ce soit le cas, je trouve cela très étrange et contre-intuitif. Je veux dire, on pourrait penser que des dirigeants centrés sur leurs propres intérêts préféreraient maintenir un statu quo qui leur donne pléthore de privilèges et une vie de luxe dont le reste d'entre nous ne peut que rêver. Le fait d'agir de façon à, apparemment, stimuler les révolutions, l'effondrement économique et les guerres régionales ou mondiales est extraordinaire, du moins pour moi, car cela met en péril leur propre position. Mais peut-être est-ce ma faute : j'ai oublié que la plupart des personnes au sommet pensent et ressentent les choses très différemment de la majorité des « 99 % », et qu'elles ont un peu de mal avec les émotions que ressentent naturellement le reste d'entre nous. Lorsque votre seule motivation est la recherche de sensations fortes et une soif de pouvoir illimitée, l'empathie et l'aversion pour les conflits ne rentrent pas vraiment dans votre vision du monde. Certes, ces individus ont leurs propres normes psychopathiques, mais néanmoins, quelque chose ne colle pas dans leurs plans.

Vous avez certainement entendu parler de la bande-annonce américaine d'un mystérieux film intitulé The Innocence of Muslims (L'Innocence des Musulmans) apparue sur YouTube et décrivant le prophète Mahomet comme un assassin pédophile. Ce film est présenté comme la raison des récentes émeutes et manifestations qui ont eu lieu dans le monde musulman contre les États-Unis et qui ont entraîné la mort, entre autres, de Chris Stevens, l'ambassadeur américain en Libye. Signalons tout d'abord que cette explication simpliste passe outre des décennies d'intervention impérialiste US au Moyen-Orient, que ce soit indirectement ou directement via l'intervention militaire en Irak, en Libye et actuellement en Syrie, via le soutien US aux dictateurs et aux régimes connus dans la région pour leur violation des droits de l'homme (Israël et l'Arabie Saoudite, par ex), et via la diabolisation des Arabes et des musulmans en général. Cette explication ignore également les très faibles niveaux de vie économiques et sociaux qui sont communs au Moyen-Orient - et dans une grande partie du monde - et qui sont un résultat direct de la « gestion » US de ses zones d'influence. En balayant tout ce contexte historique et social sous le tapis, le public occidental est porté à conclure que les musulmans sont des extrémistes irrationnels.

Prenez le Yémen, par exemple, dont l'ambassade américaine a été prise d'assaut lors de récentes manifestations. Saviez-vous que 10 millions de Yéménites souffrent de la faim en conséquence d'une crise alimentaire, tandis que 267 000 enfants souffrent de malnutrition sévère ? Les États-Unis considèrent ce peuple affamé suffisamment menaçant pour le cibler régulièrement via des attaques de drones. Cela n'est-il pas une motivation suffisante pour se révolter contre ses agresseurs à la moindre opportunité ?

Yemen Protests
© Yahya Arhab/European Pressphoto AgencyJeudi, aux cris de « Mort à l'Amérique », des centaines de manifestants ont pris d'assaut l'ambassade américaine dans la capitale du Yémen, Sanaa.
Donc, si une bande-annonce sur YouTube avait quoi que ce soit à voir avec les émeutes, ce ne serait qu'en tant que prétexte - la goutte qui fait déborder le vase en en rajoutant une couche - et non comme principale raison de ce mécontentement. Ceux qui espéraient provoquer les musulmans ont vu leurs espoirs comblés, peut-être un peu trop d'ailleurs ; la colère couvait déjà et s'était manifestée au cours du soi-disant « Printemps arabe » contre les tyrans locaux. Maintenant, elle est dirigée contre les complices de ces tyrannies.

Considérons la bande-annonce elle-même. Il s'agit d'une production américaine, mais personne ne sait si le film dont elle était censée faire la promotion existe même. Si ce n'est pas le cas, cela confirme que cette bande-annonce a été créée uniquement dans un but de provocation, afin de fournir une fiction simpliste à colporter via les médias. Personne ne semble d'accord sur le nom du réalisateur. Selon certains rapports, cette bande-annonce a été réalisée par Sam Bacile, un promoteur immobilier californien, juif israélien et citoyen américain. Il y a aussi la spéculation que Bacile est membre de la diaspora chrétienne copte orthodoxe d'Égypte aux États-Unis. Cette suggestion semble insinuer qu'en tant que chrétien en Égypte, il ne s'entendait pas avec les musulmans égyptiens - en dépit du fait que l'Égypte est l'un des pays les plus tolérants au Moyen-Orient en matière de religion. D'autres versions pointent vers Terry Jones, un « pasteur » qui a eu des gestes anti-islamiques par le passé et dont on dit qu'il a des liens avec la CIA et le Mossad. La dernière version raconte que le vrai nom de Sam Bacile est Nakoula Basseley Nakoula, et qu'il n'est pas réalisateur mais producteur. Le vrai metteur en scène, nous dit-on, est Alan Roberts, connu pour avoir fait des films érotiques et dont le vrai nom est soit Robert Brownell, soit Robert Brown.

Vous avez suivi ? Ne vous inquiétez pas si ce n'est pas le cas. Je pense que c'était justement l'intention : créer de sombres rumeurs sur les origines de la bande-annonce afin que personne ne puisse en déterminer la véritable origine. Tout aussi louche est le fait qu'une vidéo YouTube ait réussi à se démarquer des autres et à se propager suffisamment loin pour susciter la colère des populations de nombreux pays. Excusez-moi de souligner l'évidence, mais il existe probablement des millions de vidéos YouTube dont le but est précisément d'insulter chaque sensibilité sur la planète, mais qui ne déclenchent pas pour autant une révolte de masse. En outre, il semble que l'impulsion initiale derrière les émeutes n'était pas exactement spontanée. Voyez ce qui suit concernant la Libye :
[Un] officiel du contre-terrorisme US a déclaré que la violence à Benghazi était « trop coordonnée ou professionnelle » pour être spontanée. Le fonctionnaire a parlé sous condition d'anonymat parce qu'il n'était pas autorisé à discuter de l'incident en public.

[...]

Le porte-parole du Parlement soudanais Omar el-Houmidan a suggéré que l'attaque avait pu être planifiée et que les émeutiers « avaient peut-être des allégeances étrangères » - référence apparente à des terroristes internationaux. « Nous ne sommes pas sûrs. Tout est possible », a-t-il dit.
Une autre source ajoute :
Une source de renseignement sur le terrain en Libye a rapporté à Fox News qu'il n'y avait eu aucune manifestation devant le consulat américain à Benghazi avant l'attaque de la semaine dernière - contredisant les affirmations de l'administration Obama selon lesquelles l'agression est née d'une protestation « spontanée » contre un film anti-islam.

« Il n'y a eu aucune protestation et les attaques n'étaient pas spontanées », a indiqué la source, ajoutant que l'attaque « avait été planifiée et n'avait rien à voir avec le film ».

La source a indiqué que l'assaut avait été lancé sans aucun avertissement, à environ 21h35 heure locale, et qu'il consistait en deux vagues de tirs de RPG (lance-roquettes) et de mortier provenant de plus de deux endroits différents.

[...] Le président libyen a également déclaré dimanche que l'attaque avait été planifiée à l'avance.
Je ne suis pas le seul à soupçonner que la bande-annonce faisait partie d'une opération psychologique (psy-op) et que l'attaque de Benghazi a été initiée par des agents provocateurs, laissant toutefois ouverte la probabilité que les troubles qui ont suivi s'appuyaient sur des griefs légitimes de nature sociale, économique et politique. En supposant que ce soit le cas, la question se pose alors : pourquoi les Pouvoirs en Place (PTB) s'attireraient-ils délibérément des ennuis ? Est-ce leur intention de mettre le monde à feu et à sang ?

En Route pour la Confrontation Finale

Netanyahu, Gen. Benny Gantz
© Government Press, European Pressphoto Agency Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à gauche, et le Chef d'État-major des Forces Armées, le
Lt. Gen Benny Gantz, observent un exercice de l'armée d'infanterie sur le plateau du Golan. Netanyahu a récemment critiqué l'administration Obama pour son refus de délivrer un ultimatum plus spécifique à l'Iran concernant son programme nucléaire.
Ces dernières semaines, les tambours guerriers d'Israël ont résonné plus fort que d'habitude, visant l'Iran ainsi que quelques autres sur la liste noire d'Israël, comme le Hezbollah, le Liban et la Syrie. Bien sûr, Israël aime crier à la guerre deux fois par semaine. Se sentir menacé et menacer fait partie de son identité nationale, et faire peur aux masses est devenu le sport national des politiciens israéliens. Le problème avec Israël, c'est que parfois, ils sont sérieux. Le fait que les Israéliens ne partent pas en guerre plus souvent s'explique peut-être tout simplement par le fait qu'ils ne ressentent pas un soutien inconditionnel de la part de la « communauté internationale » (les États-Unis et l'UE en particulier). Cette fois-ci, pourtant, les menaces de Benjamin Netanyahu et Ehud Barak résonnent plus fort que d'habitude, ce qui soulève les inquiétudes. Après tout, ces gens sont fous.

La plupart du temps, Israël fait de son mieux pour ne pas s'impliquer dans des guerres que les États-Unis peuvent entreprendre à sa place - sauf s'il s'agit d'une guerre contre des ennemis qui n'ont pas les moyens de se procurer des tanks, des hélicoptères ou des missiles et qui sont, pour la plupart, armés de roquettes artisanales et de pierres, comme à Gaza ou en Cisjordanie. En ce qui concerne l'Iran, les Israéliens ne souhaitent rien de mieux que de voir les États-Unis faire la guerre à leur place, tout en regardant depuis les coulisses. À l'heure actuelle, cependant, Barack Obama est plus intéressé par la future élection présidentielle et préfèrerait ne pas s'impliquer dans une nouvelle aventure militaire. Preuve qu'Obama n'est pas prêt à aller jusqu'au bout, les États-Unis ont récemment revu à la baisse un exercice militaire programmé avec Israël. Aucun des discours des US et d'Israël sur le nucléaire iranien n'admet qu'il n'existe aucune preuve indiquant que ce programme n'est pas pacifique - et si ce n'est pas le cas, ni les US ni Israël n'ont l'autorité morale pour critiquer - mais pour le moment, les Américains paraissent moins agressifs que les Israéliens.

Fait intéressant, le discours israélien suggère que cette fois, Israël est prêt à agir tout seul si nécessaire. Que ce soit du bluff ou qu'il en ait vraiment l'intention, je trouve cela fascinant. C'est encore un autre exemple de la façon dont nos dirigeants cherchent le chaos, même au risque de leur propre destruction. Netanyahu ne se rend-t-il pas compte que même avec l'armée la plus puissante du Moyen-Orient, son petit État reste très vulnérable ? Il n'y a pas beaucoup d'endroits où se réfugier dans un pays de la taille du New Jersey. Combien de tirs entrants pense-t-il que son territoire peut supporter ? Quelle que soit l'étendue des dommages qu'Israël peuvent infliger aux autres, les grandes guerres sont suicidaires pour lui.

Étant donné le contexte - Netanyahu qui réclame la guerre et Obama qui le fait mariner - le fait que les musulmans expriment leur colère contre les Etats-Unis et que les médias tournent ça en fanatisme religieux me paraît une coïncidence un peu trop étrange. Avec un extraordinaire timing, et une hypocrisie encore plus extraordinaire, Netanyahou a donné une interview sur NBC News dans laquelle il a mis en garde contre le gouvernement iranien, marqué par « un incroyable fanatisme... Vous voulez que ces fanatiques aient l'arme nucléaire ? » Maintenant, imaginez ce qui se passerait si une attaque terroriste (false flag) avait lieu d'ici une à deux semaines dans le monde occidental...

Depuis la Falaise

Un autre personnage de la scène mondiale me fait tourner la tête avec sa détermination à pousser le monde au bord du précipice : le président de la Réserve Fédérale, Ben Bernanke, et son habitude de résoudre les problèmes économiques en imprimant toujours plus de billets verts, alias « Quantitative Easing » [« Assouplissement Quantitatif » - NdT]. Le blogueur Erik Hare écrit :
Qu'est-ce que quelques milliards de dollars de plus par mois dans l'économie d'aujourd'hui ? Jeudi, la Réserve Fédérale a annoncé qu'elle achètera tous les mois 40 milliards de dollars de plus d'actifs immobiliers titrisés, soit un total de 85 milliards de $, avec de l'argent qu'elle imprime plus ou moins elle-même. C'est la troisième série d'Assouplissement Quantitatif, ou QE3 (Quantitative Easing 3), mais cette fois, ils ont laissé le montant ouvert. On peut deviner que lorsqu'ils s'arrêteront, le montant total imprimé sera d'environ 2T $ [2 billions ou 2.000 milliards de dollars - NdT]. C'est plus que ces chiffres insensés auxquels nous avons été habitués ces quatre dernières années. [...]

[Un] problème auquel il va falloir faire face, c'est que cet argent doit finalement devenir inflationniste. Plus d'argent représentant le même nombre de biens signifie que l'argent est déprécié, donc il en faut plus. Tant que la money velocity reste faible, comme elle l'est depuis des années, mais dès les premiers signes de reprise, on peut s'attendre à l'inflation. Là encore, une forte inflation est la meilleure façon de rendre notre dette beaucoup plus facile à gérer, en la remboursant entièrement dans le futur avec de l'argent beaucoup moins cher. Cela fait-il partie d'un grand plan ? Et que dire de la décision européenne de faire plus ou moins la même chose ?

La valeur du dollar américain baisse déjà par rapport à toutes les monnaies, ce qui est une bonne chose pour notre secteur manufacturier. Mais cela signifie que le prix du pétrole est susceptible de remonter à plus de 100 $ le baril (West Texas Intermediate), exerçant une pression directe sur l'inflation. La Fed le savait, bien sûr, et dans son communiqué de presse, elle commence par dire que les prix ont été très stables - certes, il y a de la marge pour un peu plus d'inflation. Attendez-vous à payer bientôt 4 $ à la pompe.

Mais qu'arrive-t-il réellement lorsque nous devons récupérer ces 2T $ [2 billions ou 2.000 milliards de dollars - NdT] d'argent imprimé via trois séries d'Assouplissement Quantitatif ? En tant que « monnaie de réserve » mondiale, le Dollars US est présent partout sur la planète. Il a été estimé que de 2/3 à 3/4 de la totalité de l'argent imprimé étaient désormais répandus à l'étranger. Si l'inflation grimpe en flèche et que nous commençons à regretter d'avoir imprimé tout cela, comment peut-on revenir en arrière ? Qu'est-ce qui se passe quand une nation perd complètement le contrôle de sa propre monnaie ? C'est la question à 2 billions de dollars !
Bernanke
© ReutersAprès la première série d'Assouplissement Quantitatif en mars de l'année dernière, la Réserve Fédérale, présidée par Ben Bernanke, a lancé une deuxième série controversée en novembre.
Maintenant, voilà le topo. Bernanke a annoncé le jeudi 13 septembre que la Réserve Fédérale imprimerait autant d'argent qu'elle le jugera utile, à partir de maintenant. En théorie, cette façon de tricher dans le monde économique pourrait fonctionner pour les États-Unis parce qu'il existe toujours une demande de dollars dans le monde entier (puisque tout le monde les utilise comme monnaie de réserve et pour acheter et vendre des biens, comme le pétrole). Les États-Unis ont de ce fait toujours bénéficié d'énormes avantages économiques sur tous les autres pays. Il s'avère que, une semaine plus tôt, le jeudi 6 septembre, la Chine a annoncé son intention de contourner le dollar pour les acheteurs de pétrole à l'échelle mondiale et de commencer à vendre du pétrole en utilisant sa propre monnaie, le Yuan. C'est une information importante, car cela signifie dans les faits que le dollar n'est plus la principale monnaie pour le pétrole.

Si tous ces dollars qui circulent dans le monde ne sont plus utilisés, tôt ou tard, ils changeront de mains et retourneront aux États-Unis. Davantage de billets verts pour la même quantité de marchandises signifie l'inflation. Il y a beaucoup trop de dollars, et maintenant, la Chine est en train de les remplacer par le Yuan. Alors que fait Bernanke ? Il imprime plus de dollars ! Quelqu'un peut-il s'il vous plaît m'expliquer comment cela est censé résoudre le chaos économique dans lequel nous nous trouvons ? Je pense que cela va tuer le dollar et l'économie américaine avec, avant d'infecter le reste des économies du monde par contagion.

Tout ceci se déroule dans un contexte où les prix à la consommation ont le plus augmenté en trois ans aux États-Unis. Plus inquiétant encore, l'ONU et la Banque Mondiale ont tous deux prévenu qu'une inflation des denrées alimentaires se profilait. Si une telle inflation dépasse un certain point, la prochaine étape sera des émeutes et des révolutions. Imaginez cela dans un monde déjà en colère et prêt à sortir dans la rue. Encore un peu et on penserait que les types comme Bernanke veulent se faire couper la tête. Étonnamment, certains hauts spéculateurs ne réalisent pas ce qui les attend au bout du compte, préférant profiter au maximum de la souffrance de ceux qui ont faim.

Les prisons ont besoin de prisonniers

Une explication possible à cette recherche du chaos par l'élite serait tout simplement que les psychopathes ne se rendent pas compte que la souffrance et la destruction qu'ils infligent aux autres vont les détruire aussi. Comme Andrew Lobaczewski le souligne dans Ponérologie politique, les pathocrates sont comme des germes [qui] « ne savent pas qu'ils seront brûlés vifs ou enterrés profondément dans le sol avec le corps humain dont ils ont causé la mort ».

Une autre explication - qui ne contredit pas celle ci-dessus - serait que les pathocrates pensent que les révoltes, les guerres et les conflits leur fournissent la parfaite excuse pour réagir au chaos avec une poigne de fer et pour nous asservir tous. C'est une formule similaire à la Stratégie du choc : créer un problème afin d'obtenir la réaction souhaitée, puis proposer une solution ; cela décrit parfaitement le but de la « guerre contre le terrorisme » qui fait maintenant rage depuis 11 ans.

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© Flickr/Lauriel-ArwenManifestation anti-NDAA à Portland, en Oregon, en janvier 2012.
Par où commencer, vu tous ces changements de lois et de procédures qui ont transformé de nombreux pays d'Occident en États policiers ? Parmi quelques exemples récents : le Royaume-Uni, où les autorités municipales et la police se sont accaparé des pouvoirs extraordinaires pour des raisons de « sécurité » pendant les Jeux olympiques, et sont maintenant très réticentes à les restituer ; ensuite, les États-Unis, où la Maison Blanche a fait appel d'une décision d'un juge fédéral pour que soit immédiatement réaffirmé le pouvoir du président à détenir indéfiniment des citoyens américains sans charge. Dans le cas des États-Unis, il s'agit de la tristement célèbre National Defense Authorization Act [Loi d'autorisation de défense nationale - NdT] qui donnerait au gouvernement le pouvoir d'arrêter des citoyens soupçonnés de maintenir des alliances avec des terroristes... et de les maintenir en détention sans procédure régulière. Soupçonnés est le mot clé ici. Si les gens étaient régulièrement emprisonnés sur la base de simples soupçons, il ne resterait plus personne pour verrouiller la porte de l'extérieur. C'est le genre d'insanité promue par Obama qui, pour beaucoup de monde (inexplicablement), fait toujours partie des « gentils ».

Ajoutez à cela le National Defense Resources Preparedness Executive Order [décret présidentiel sur la préparation des ressources de la défense nationale - NdT] du 16 mars, lancé par Obama et qui donne tous pouvoirs au gouvernement d'imposer la loi martiale comme suit :
Le nouveau décret présidentiel statue que le Président et ses ministres ont le droit de réquisitionner toutes les ressources intérieures américaines, y compris la nourriture et l'eau, ainsi que de saisir toute l'énergie et les infrastructures de transport à l'intérieur des frontières des États-Unis. Le gouvernement peut également engager de force des citoyens américains dans l'armée et obliger des citoyens américains à accomplir des « tâches nécessaires » à la « défense nationale ». Une supervision par le Congrès n'a même pas été autorisée, hormis des réunions d'information.

Dans le NDAA, seul le président avait le pouvoir d'abroger les libertés légitimes des citoyens américains. Ce qui est extraordinaire dans le nouveau décret, c'est que ce pouvoir suprême est accordé par le président aux ministres qui dirigent le gouvernement lui-même.

  • Le secrétaire à la Défense a autorité sur toutes les ressources en eau ;
  • Le ministre du Commerce a autorité sur tous les services et installations matériels, y compris les matériaux de construction ;
  • Le Ministre des Transports a autorité sur toutes les formes de transport civil ;
  • Le ministre de l'Agriculture a autorité sur les ressources et les exploitations alimentaires, les ressources phytosanitaires, ainsi que la distribution nationale du matériel agricole ;
  • Le Ministre de la Santé et des Services sociaux a autorité sur toutes les ressources sanitaires ;
  • Le ministre de l'Énergie a autorité sur toutes les formes d'énergie.
Considérant que les élites politiques et économiques dirigent déjà nos vies comme elles le veulent, et qu'il est dans leur intérêt que les masses croient qu'elles ont, au moins dans une certaine mesure, des libertés individuelles - même si c'est juste la « liberté » de choisir entre Apple et Windows ou Coca-Cola et Pepsi - il est tout de même déconcertant de voir qu'elles prévoient de retirer ce qui reste de droits civiques non seulement aux cibles habituelles, « là-bas », au Moyen-Orient et dans les pays en développement, mais aussi « ici », au cœur de l'empire. On peut se poser la question : à quel genre de situation s'attendent-elles qui les obligerait à virtuellement enchaîner tout le monde?

Nous décelons un indice dans un article politique rédigé par plusieurs dizaines de scientifiques et publié dans la revue Science du 15 mars. L'article soutient que la seule façon de combattre « le réchauffement climatique anthropique » est de le résoudre via un gouvernement mondial, lequel devrait avoir « la main lourde en ce qui concerne ses pouvoirs exécutifs transnationaux ». « Le réchauffement climatique » n'est évidemment qu'un aspect du phénomène plus vaste de changement climatique qui pourrait entraîner exactement le contraire, à savoir une ère glaciaire. En outre, les arguments en faveur du réchauffement climatique d'origine anthropique sont au mieux le fruit d'une science bâclée, au pire celui d'une vaste fraude. Mais ce que je trouve intéressant dans l'article de Science, c'est l'idée que quelque chose d'extérieur, qui dépasse de loin la capacité de contrôle des êtres humains, menace la vie sur la planète et qu'un gouvernement à la poigne de fer soit nécessaire pour résister à la tempête.

La Raison

Comment digérer le fait que nos dirigeants agissent de façon aussi destructrice et autodestructrice ces derniers temps, semant les germes de la guerre, de l'émeute et du mécontentement ? J'ai déjà admis que cela pouvait être le simple résultat de leur psychologie bizarre et hasardeuse (c-à-d psychopathique), et que dans une certaine mesure, cela pourrait faire partie d'un plan visant à imposer un ordre mondial plus strict via l'instauration du chaos. Mais cela n'explique pas pourquoi ils poussent plus fort dans cette direction à ce moment précis, et pourquoi ils semblent aussi pressés d'y arriver.

La raison en est, je le suspecte, qu'ils sont conscients (dans une certaine mesure) de leur incapacité à repousser la menace combinée des changements climatiques, des changements climatiques cosmiques et d'une crise alimentaire qui dépassent l'aptitude des humains à y faire face.

extreme us weather
© AFP/Getty Images/Kevork DjansezianDe la fumée s'élève dans la région de Lee Valley Recreational, dans la forêt nationale d'Apache, au cours
d'une opération d'épuisement, alors que l'incendie Wallow continue de faire rage à Big Lake, Arizona, le 12 Juin. Inondations épiques, énormes feux de forêt, sécheresse, et la saison de tornades la plus mortelle
depuis 60 ans font des ravages aux États-Unis ; les scientifiques préviennent que les changements climatiques donneront lieu à des phénomènes encore plus extrêmes.
D'innombrables indicateurs au cours de ces derniers mois et années pointent vers l'imminence d'un changement climatique majeur. Des pluies et des inondations torrentiels, des records de sécheresse et d'incendies de forêt, de violentes tempêtes et ouragans, des blizzards qui apparaissent alors qu'ils ne sont pas censés le faire, des tornades qui se forment là où elles ne le devraient pas, une augmentation des tremblements de terre et des éruptions volcaniques... il suffit de jeter un œil à la rubrique Changements Terrestres de SOTT, n'importe quel jour donné, et vous verrez ce que je veux dire. Bien que la crise alimentaire découle en partie directement de la mauvaise gestion de l'économie par nos élites financières, elle est également causée en grande partie par l'évolution du climat. Les États-Unis sont le plus grand exportateur de produits alimentaires dans le monde, et ils viennent de subir leur pire sécheresse depuis un demi-siècle.

Les producteurs de maïs ont dû abandonner des champs de la taille de la Belgique et du Luxembourg. Comme vous pouvez le deviner, cela a eu un impact sur les prix alimentaires et donnera lieu à des pénuries alimentaires d'ici l'année prochaine. Les Balkans ont subi eux aussi leur pire sécheresse depuis 50 ans, avec le résultat attendu sur les prix alimentaires. En fait, cela arrive partout dans le monde :
Des rapports ont été émis alertant sur le risque grave de pénurie d'eau limitant la production alimentaire, tandis qu'Oxfam et l'ONU se préparent à l'éventualité d'une deuxième crise alimentaire mondiale en cinq ans. Les prix des denrées de base tels que le maïs et le blé ont augmenté de près de 50 % sur les marchés internationaux depuis juin, déclenchés par des sécheresses sévères aux États-Unis et en Russie et des faibles pluies de la mousson en Asie. Plus de 18 millions de personnes sont déjà confrontées à de graves pénuries alimentaires au Sahel.

Oxfam a prévu que la flambée des prix aura un impact dévastateur dans les pays en développement qui dépendent fortement des importations alimentaires, y compris dans plusieurs régions d'Amérique latine, d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Les pénuries alimentaires en 2008 ont conduit à des troubles civils dans 28 pays.
Les émeutes et les troubles civils qui suivront la flambée des prix des denrées alimentaires et les pénuries alimentaires sont inévitables. C'est une certitude mathématique : pas assez de tonnes de nourriture produite, contre le même nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde, égale : encore plus de personnes affamées (et en colère). Même si nous ne prenons pas en compte les autres catastrophes mondiales potentielles, comment la crise alimentaire pourrait-elle ne pas nous toucher ? En fait, elle a déjà commencé.

Il me semble que le niveau de folie mondiale est monté d'un cran début septembre, pour toutes les raisons que j'ai exposées ci-dessus. Coïncidence très intéressante, je pense, au cours de cette période, nous avons eu plusieurs signes indiquant une météo cosmique inhabituelle. Plus particulièrement, il y a eu un flash sur Jupiter qui correspondait très vraisemblablement à un astéroïde ou un impact cométaire. Bien que certains rapports aient tenté de minimiser l'événement en affirmant qu'il s'agissait d'un « petit » astéroïde ou qu'il n'avait laissé aucune trace d'impact, au contraire de la comète Shoemaker-Levy il y a deux décennies, le fait est que le flash était assez remarquable - qu'importe l'objet responsable de cet impact, il aurait anéanti la civilisation s'il avait frappé notre petite planète.

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© George HallLe flash sur Jupiter est visible sous la forme d'une tache lumineuse sur le bord gauche du disque de la planète, comme le montre cette image vidéo.
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© Trish Van HousenPhoto (prise près de Phoenix, Arizona) de la traînée laissée par un fragment de météorite/comète qui a explosé au dessus du sud-ouest des États-Unis le 13 septembre 2012.
Un intéressant fragment de comète a également explosé dans le ciel du Sud-ouest américain, bien que l'explication - boîteuse - qu'on nous ait donné est qu'il s'agissait d'un « missile ». Lire ici pour un compte-rendu complet sur l'affaire. Demandez-vous pourquoi le gouvernement voudrait couvrir un événement naturel comme celui-ci, si ce n'est pour empêcher la population de se rendre compte que la fréquence de tels impacts semble augmenter. En effet, deux objets géocroiseurs ou Near Earth Objects/NEO (astéroïdes) nous ont frôlés la semaine dernière, donnant lieu aux commentaires suivants :
« Des NEO ne cessent de nous frôler ces derniers temps, et ne sont détectés que lorsqu'ils sont pratiquement au-dessus de nous. Ceci illustre la nécessité d'une surveillance continue et améliorée, pour notre propre sécurité future », a déclaré dans un communiqué Bob Berman, chroniqueur pour Slooh et auteur pour Astronomy Magazine. « Il ne s'agit pas de savoir si, mais plutôt quand un tel objet va nous frapper, et quelle sera sa taille et sa vitesse. »
Le manque de données statistiques publiquement disponibles rend difficile l'évaluation de la fréquence croissante à laquelle nous rencontrons ces roches de l'espace, mais nous avons un indice supplémentaire via l'augmentation des nuages noctulescents. La NASA a récemment admis que l'un des éléments-clés de ces nuages brillant la nuit était la « fumée » ou la poussière laissée par un météore ou des fragments cométaires (MoCFs) entrants tandis qu'ils se consument dans l'atmosphère terrestre. Ces derniers temps, les nuages noctulescents sont devenus plus lumineux et sont observés sur des latitudes étendues à partir des pôles. Même si on nous dit que c'est un « mystère », nul besoin d'être un génie pour voir que l'évidente boule de feu flamboyant dans le salon révèle une augmentation du nombre de fragments météoritiques ou cométaires (MoCFs) bombardant la planète, ce qui indique que notre planète, et le système solaire lui-même, sont en train de traverser une région spatiale caractérisée par une densité plus élevée de débris cosmiques.

Il y a peut-être un manque de données statistiques publiquement disponibles sur ces objets (MoCFs), mais vous pouvez parier votre dernier dollar que l'élite a mandaté des personnes pour suivre à la trace ce genre de choses. Est-il alors possible que nos dirigeants soient conscients de cette menace extraterrestre et soient sur leurs garde quant à la probabilité d'une catastrophe résultant à la fois de l'actuel champ de mines cosmique que la Terre est en train de traverser, et de l'effondrement socio-économique qui s'ensuivra, lorsque les gens découvriront que nous sommes dans la ligne de tirs ? L'élite a-t-elle calculé que les masses ne goberont plus leurs bobards une fois qu'elles seront confrontées à une situation extrême de vie ou de mort ? A-t-elle conclu que semer le chaos au travers des guerres, des émeutes et des crises économiques nous détournait de la véritable menace, là-haut, et que nous serrer la vis en orchestrant une instabilité sociale permettrait de nous contrôler dans l'éventualité d'un face à face catastrophique avec la réalité cosmique ?

Nous le saurons bien assez tôt.