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Satellite

Découverte d'une étoile qui « ne devrait pas exister »

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Une image de l'étoile fournie par l'European Southern ObservatoryESO/Digitized Sky Survey 2
Des astronomes ont découvert une étoile très primitive, qui n'aurait pas dû exister selon une théorie jusque là largement admise, parce que sa composition la situe dans une "zone interdite", selon une étude publiée mercredi 31 août dans la revue scientifique Nature.

Située dans la constellation du Lion, l'étoile, moins massive que le Soleil, est constituée presque entièrement d'hydrogène et d'hélium, avec la plus faible quantité connue d'éléments chimiques plus lourds que les astronomes appellent des "métaux".

"Un théorie largement admise prédit que des étoiles comme celle-ci, avec une faible masse et des quantités extrêmement faibles de métaux, ne devraient pas exister", explique Elisabetta Caffau (université de Heidelberg, Allemagne, et Observatoire de Paris), principale auteure de l'étude.

"Cela a été une surprise de découvrir, pour la première fois, une étoile dans cette 'zone interdite'", ajoute dans un communiqué Mme Caffau, évoquant la nécessité de "revoir certains modèles de formation des étoiles".

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Cloud : le Cern sur la piste d'un lien entre rayons cosmiques et climat

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La théorie connectant aérosols et rayons cosmiques est présentée sur ce schéma. Ainsi, sur la gauche, des particules ionisantes venant d'un reste de supernova atteignent-elles l'atmosphère où elles provoquent la formation de molécules ionisées qui vont s'agglutiner pour former des amas moléculaires. Si leur taille est suffisante, ces amas s'entoureront de molécules d'eau et des gouttelettes de nuage naîtront. © Fabienne Marcastel
L'expérience Cloud menée au Cern vient de montrer que des rayons cosmiques peuvent provoquer la formation d'aérosols dans l'atmosphère. Même si, dans les conditions de l'expérience, ils sont trop petits pour induire la formation de nuages, ce résultat renforce l'idée qu'il y a peut-être un lien entre rayons cosmiques et changements climatiques.

Les nuages sont un élément important dans le bilan du transfert radiatif de l'atmosphère et constituent donc un paramètre clé du climat de notre planète. Ils peuvent, par exemple, réfléchir la lumière provenant du Soleil et ainsi contribuer à refroidir la planète. Ils peuvent aussi, à l'inverse, participer à l'effet de serre en piégeant le rayonnement issu du sol et donc réchauffer la Terre. Leur impact sur le climat dépend de l'altitude à laquelle ils se forment et diffère si la couverture nuageuse augmente ou diminue.

Comme ces nuages sont formés de microscopiques gouttelettes d'eau, la réponse à cette question revient à comprendre comment et pourquoi ces gouttelettes se forment. On a de bonnes raisons de penser que c'est à partir d'aérosols, c'est-à-dire de minuscules particules liquides ou solides en suspension dans l'atmosphère qui peuvent servir de germes de nucléation.

Telescope

Des chercheurs découvrent une planète potentiellement habitable

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Des scientifiques de l'Université de Genève en Suisse ont annoncé avoir découvert une planète qui pourrait être habitée par des organismes vivants. Pesant 3,6 fois plus que la Terre, elle se trouverait à 36 années-lumière de notre planète, au bord inférieur de la "zone habitable" de son étoile.

C'est une découverte très prometteuse qu'ont faite les chercheurs de l'université de Genève en Suisse. Selon l'article à paraitre dans la revue Astronomy & Astrophysics, ceux-ci ont réussi à identifier une nouvelle planète qui pourrait potentiellement abriter la vie. Cette dernière se situerait à environ 36 années-lumière de notre système solaire et orbiterait autour d'une étoile baptisée HD 85512, rapporte Swissinfo.ch.

Pesant 3,6 fois plus que la Terre, l'exoplanète nommée HD 85512 b contournerait son astre en seulement 54 jours. Mais mieux encore, elle serait localisée au bord inférieur de la "zone habitable", écrit l'équipe de chercheurs menée par Francesco Pepe. Une zone qui correspond à la distance par rapport à une étoile dans laquelle l'eau d'une planète reste à l'état liquide, sans s'évaporer, ni geler. Selon les calculs, le corps céleste serait même plus proche de son astre que la Terre ne l'est du Soleil. D'où l'hypothèse des chercheurs que la planète puisse être habitable malgré sa brève période de rotation due au fait que son étoile est plus petite et moins chaude que notre Soleil.

Evil Rays

El Niño aime-t-il la guerre?

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Sécheresses (drought) et El Niño
Le climat, un chef d'orchestre meurtrier

On le pensait, on s'en doutait, on le disait du bout des lèvres, les cycles climatiques qui orchestrent la vie sur notre planète ne se limitent pas à modifier l'environnement, nos modes de vie, la société, ils ont aussi un impact sur la fréquence des guerres civiles dans le monde. Il ne s'agit plus d'une hypothèse, mais d'une certitude fondée sur des éléments qui seront désormais difficilement réfutables.

En outre, une abondante littérature tend à cautionner l'idée selon laquelle des conditions environnementales particulières peuvent jouer un rôle déterminant et mener à la violence avec un corollaire parfois inévitable: l'extinction d'une civilisation. Comme l'empire Akkadian (la première superpuissance de notre histoire), l'empire Maya, les guerres récurrentes au cours des différentes dynasties chinoises.

L'année dernière, 3 spécialistes de l'observatoire Lamont-Doherty Earth (Columbia University) ont établi un atlas des sécheresses causée par El Niño depuis 1000 ans. Les dates de ces sécheresses correspondaient à la chute de la civilisation Angkor au Cambodge, de plusieurs royaumes: Thaïlande, Chine, Vietnam, Birmanie (Myanmar)

Commentaire: Pour aller plus loin, lisez l'excellent livre de James DeMeo, Saharasia, qui aborde le sujet de la montée de comportements psychopathiques lors de catastrophes écologiques et plus particulièrement dans les régions désertiques et touchées par la sécheresse.


Satellite

Wise a découvert les naines brunes les plus froides connues

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La naine brune Wise 1828+2650 se trouve dans la constellation de la Lyre et elle est visible au centre du cercle jaune sur cette image. © Nasa/JPL-Caltech/UCLA
Ni vraiment des planètes ni vraiment des étoiles, les naines brunes passionnent les astrophysiciens qui veulent mieux comprendre à la fois la naissance des étoiles et des géantes gazeuses. Les observations du satellite Wise viennent d'en dénicher six à moins de 40 années-lumière du Soleil, qui sont les plus froides. L'une de ces naines brunes Y est même à température ambiante, un record.

Les naines brunes sont trop grosses pour être considérées comme des planètes, même des géantes gazeuses, mais trop petites pour que des réactions thermonucléaires s'y déclenchent et elles ne sont donc pas vraiment des étoiles. Certes, il n'est pas impossible que certaines d'entre elles, les plus massives, brûlent tout de même de cette façon leur deutérium mais cela ne saurait être qu'une période transitoire de leur existence durant de 1 à 100 millions d'années tout au plus.

Toujours est-il que ces astres se répartissent en différentes classes spectrales (comme les étoiles), M, L , T et enfin Y avec des températures de surface allant d'un millier de degrés à quelques dizaines de degrés. Comme elles sont petites et froides, en comparaison des autres étoiles, elles sont peu lumineuses et sont très difficilement détectables dans le domaine visible. Par contre, il en va tout autrement dans le domaine infrarouge scruté par les instruments du Wide-field Infrared Survey Explorer (Wise).

Saturn

Des astronomes découvrent une planète en diamant

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Des scientifiques britanniques pensent avoir découvert une petite planète entièrement composé de diamant en dehors de notre système solaire. Elle orbiterait autour d'un pulsar à quelque 4.000 années-lumière de la constellation du Serpent dans la Voie lactée.

C'est ce que l'on pourrait véritablement appeler un bijou de découverte. Dans une étude publiée cette semaine dans la revue Science, une équipe internationale d'astronomes dont certains de l'université de Manchester, ont indiqué avoir localisé une petite planète entièrement composée de diamant. Mesurant près de 64.000 kilomètres de diamètre, soit cinq fois celui de la Terre, ce corps céleste serait en fait, selon eux, le coeur ratatiné d'une ancienne grosse étoile qui se serait transformée en une masse de carbone cristallisé.

En vérité, c'est en suivant une étoile inhabituelle, un pulsar, à l'aide du télescope basé à l'université de Cheshire que les astronomes ont fait l'extraordinaire découverte. En effet, leurs observations leur ont permis de révéler que cette étoile n'était pas seule : une petite planète compagnon orbitait autour d'elle. Les pulsars sont de petites étoiles tournoyantes dont le diamètre dépasse les 15 kilomètres et qui émettent un faisceau d'onde sur leur passage.

Telescope

Une étoile explose dans la galaxie M101

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Ces deux vue montrent à gauche M101 avant que l'étoile explose et à droite après l'explosion. Crédit : Palomar Transient Factory
Le 24 août, un groupe d'astronomes professionnels de l'observatoire américain du Mont Palomar rapporte avoir découvert une supernova dans la galaxie M101 nomée PTF11kly. Il est rare de voir une explosion d'étoile dans une galaxie aussi proche. Par un jeu du hasard, c'est la seconde de l'année après celle qui a explosé dans la galaxie des Chiens de Chasse (M51) début juin.

Lors de sa découverte, l'étoile moribonde était à la magnitude 17,2. C'est à la fois très brillant pour un objet situé à cette distance, mais très faible pour les télescopes amateurs. Elle n'est pas décelable visuellement, même dans un gros télescope de 300 ou 400 mm. En revanche, la détecter est à la portée des appareils photos numériques et des caméras CCD, dès lors qu'ils sont montés sur un télescope ou une lunette.

Dans les jours qui viennent, la supernova va encore briller davantage. Elle devrait gagner la magnitude 11 ou 12, accessible visuellement dans des télescopes de moins de 200 mm. Nous vous encourageons donc à la surveiller si vous avez un télescope !

Saturn

Un trou noir gigantesque avale une étoile

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Ce flash lumineux enregistré par Swift est produit par la chute d'une étoile dans un trou noir. Crédit : NASA/Swift
Le satellite Swift a observé la chute d'une étoile dans un trou noir. L'événement, détecté grâce à un gigantesque flash de rayons X dans la constellation du Dragon, est survenu dans une galaxie très lointaine, à 3,9 milliards d'années-lumière de la Voie lactée.

Un trou noir gigantesque

Le trou noir qui a littéralement gobé l'étoile atteint une masse de 8 millions de fois celle du Soleil. Il est deux fois plus massif que le trou noir qui occupe le centre de la Voie lactée.

L'événement a été rendu visible par la désintégration de l'étoile à mesure qu'elle approchait de l'objet compact. Les puissantes forces de marée engendrées par le trou noir ont d'abord disloqué l'astre. Sa matière (du gaz), en chutant vers le trou noir, s'est échauffée, ce qui a produit une intense émission de rayons X.

Satellite

Pluton a de la compagnie

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Pluton n'est peut-être plus une planète, mais elle a quatre lunes!

La dernière en lice a été découverte cet été, grâce au télescope spatial Hubble, et elle est la plus petite des quatre: entre 13 et 34 km de diamètre.

Compte tenu de la petite taille de Pluton, les astronomes croient que ces quatre lunes sont le résultat d'une collision entre Pluton et un gros corps céleste, il y a très longtemps.

La sonde américaine New Horizons, qui doit arriver là-bas en 2015, pourrait bien en ajouter d'autres à la liste.

Sun

NASA : le voyage inédit d'une tempête solaire filmée intégralement


Depuis l'atmosphère du Soleil jusqu'à la Terre et au-delà, le voyage d'une tempête solaire a été filmé intégralement. De quoi améliorer nos capacités de prévision de ces événements violents, explique SciencesetAvenir.fr.

De nouveaux travaux présentés cette semaine devraient permettre d'améliorer considérablement la météorologie solaire. Les énormes éjections de gaz qui se produisent dans l'atmosphère externe du Soleil, la couronne, sont en effet difficiles à prévoir ainsi que le moment précis où ces vents solaires vont atteindre la Terre, provoquant des tempêtes magnétiques dans notre atmosphère. Émettant de fortes radiations, celles-ci présentent alors des risques pour les satellites et les explorateurs spatiaux qui y sont exposés.

Mais les chercheurs de la mission STEREO de la Nasa ont annoncé être parvenus à réaliser la première observation complète d'une éjection de masse coronale, depuis le Soleil jusqu'à notre Planète. Après trois ans de travail, Craig DeForest (Southwest Researcher Institute, Colorado, USA) et son équipe ont ainsi réussi à rendre visible le nuage de gaz expulsé de la couronne solaire à l'aide des vidéos fournies par les deux satellites STEREO. On y voit alors l'éjection de masse coronale engouffrer la Terre avant de poursuivre sa route.