Les Maîtres du MondeS


Nuke

Areva, numéro 2 mondial de l'uranium très présent au Niger

Le groupe nucléaire français Areva, deuxième producteur mondial d'uranium en 2011, exploite ce minerai depuis plus de 40 ans au Niger et prévoit l'inauguration fin 2014 de la mine géante d'Imouraren, sa troisième dans le pays sahélien.

Actuellement, Areva exploite deux grandes mines à côté d'Arlit, dans le nord du Niger, via deux sociétés, la Somaïr et la Cominak, pour une production voisine de 4 000 tonnes d'uranium par an.

La Somaïr (détenue à 64 % par Areva et 36 % par l'Etat du Niger) et la Cominak (34 % Areva, 31 % Niger, 25 % au japonais Ourd et 10 % à l'espagnol Enusa) ont représenté pour Areva quelque 2 855 tonnes du minerai, faisant du Niger la deuxième source d'approvisionnement du groupe derrière le Kazakhstan et devant le Canada. La Somaïr a été inaugurée en 1971, la Cominak en 1977.

Target

Une frappe aérienne sur une usine militaire au Soudan confirmée

Sudan map
© Inconnu
Les images satellitaires ont confirmé le fait d'une frappe aérienne sur une usine d'armement à Khartoum, la capitale soudanaise, où une série d'explosions et d'incendies a eu lieu dans la nuit du mercredi.

Cela a été rapporté par une organisation américaine à but non lucratif « Satellite Sentinel Project » (SSP). Selon les experts de SSP, les trous sur le lieu correspondent à des bombardements aériens.

A la suite du bombardement, environ 40 conteneurs de fret inconnu ont été détruits, qui, sans doute, étaient la cible de l'attaque, ainsi que deux bâtiments. Au moins 21 bâtiments situés dans un rayon de 700 mètres sont endommagés.

Le Soudan a accusé Israël de bombardement. Tel-Aviv n'a ni confirmé ni nié les allégations, mais a accusé le Soudan qu'il contribue à l'approvisionnement en armes des groupes islamistes du Hamas et de Hezbollah.

Binoculars

L'Arabie saoudite doit cesser de poursuivre ses manifestants

L'organisation internationale de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a invité dimanche l'Arabie saoudite à cesser de poursuivre en justice et de sanctionner ses ressortissants pour des manifestations pacifiques après que 19 hommes ont été condamnés pour avoir manifesté devant une prison.

Les forces de sécurité ont arrêté des dizaines d'hommes venus manifester le 23 septembre à proximité de la prison de Tarfiya, dans le centre du pays, afin de demander la libération de leurs proches placés en détention. Selon les manifestants et un militant des droits de l'homme, la police a retenu les manifestants, dont des femmes et des enfants, sans nourriture ni eau pendant presque une journée.

Lors d'une autre manifestation organisée le même jour, des dizaines de personnes se sont rassemblées devant la Commission saoudienne des droits de l'homme, liée au gouvernement, appelant également à la libération de leurs proches.

TV

Intelsat cesse de diffuser des chaînes publiques iraniennes vers l'Europe

L'opérateur international de satellites Intelsat a indiqué jeudi qu'il avait cessé de diffuser des chaînes publiques iraniennes en Europe.

« Intelsat confirme avoir retiré des chaînes de l'IRIB [Télédiffusion de la République islamique d'Iran] du satellite » pour l'Europe, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la société, Alexander Horwitz.

« Notre activité évolue, les exigences de nos clients et notre capacité disponible changent en permanence. C'est la raison pour laquelle les lancements et les arrêts de prestations sont habituels , a ajouté M. Horwitz, sans donner plus de précisions.

Le porte-parole d'Intelsat était interrogé sur une information publiée par la chaîne d'information iranienne en anglais Press TV, selon laquelle Intelsat avait abandonné la diffusion en Europe de plusieurs chaînes iraniennes, parmi lesquelles Sahar, Jam-e-Jam, Islamic Republic of Iran News Network et al-Kowsar. Press TV, bien qu'elle aussi membre du groupe IRIB, a indiqué qu'elle n'était pas touchée par cette mesure.

Newspaper

Les Kurdes bientôt en guerre ouverte contre l'ASL ?

Kurdes against ASL
© Inconnu
Kurdes à Qamichli, dans le nord-est de la Syrie : les militants kurdes tentaient de tenir à égale distance l'armée syrienne et l'ASL, mais depuis les incidents d'Achrafyeh, les hostilités sont ouvertes avec la rébellion islamiste.

De tous les incidents ayant marqué le début de la trêve théorique de l'Aïd al-Adha, vendredi ceux intervenus dans le quartier nord d'Alep d'Achrafyeh sont les plus lourds de conséquence et les plus commentés par les médias mainstream depuis 48 heures. Rappelons que de violents combats ont éclaté dans ce quartier à forte implantation kurde, vendredi, entre les miliciens du parti kurde syrien PYD et un groupe de deux cents combattants ASL. Jusqu'à présent Achrafyeh était resté à l'écart des combats, l'armée en laissant le contrôle aux Kurdes et l'ASL « évitant » le quartier.

Les combats sont intervenus aux premières heures de vendredi quand les ASL ont attaqué les barrages tenus par les miliciens kurdes à l'entrée du quartier. Selon des médias occidentaux comme l'AFP et RFI, tout a commencé quand un groupe de l'ASL a fait cinq victimes en tirant sur des manifestants rassemblés pour leur demander de quitter ce quartier calme qu'ils tentaient d'investir.

Gold Coins

Subir les mots du capitalisme financier

Liberty Statue
© Inconnu
Le langage se nourrit d'expressions toute faites, d'expressions qui figent ou orientent la pensée et font des locuteurs des handicapés conceptuels : « forces vives », « opinion publique », « insécurité », « fracture sociale ». Boudieu disait qu'elles étaient « sémantiquement à peu près indéterminées, banalisées et polies par l'usure d'un long usage automatique, qui fonctionne comme des formules magiques ».

Comme l'expliquait Umberto Eco[1], les humains ont inventé le langage pour dire ce qui n'est pas là. Quand je susurre au téléphone à quelqu'un : « je pense à toi », le seul mot qui renvoie à une réalité vraie, c'est « je ». En effet, rien ne dit qu'à ce moment précis je « pense », ni que je pense à « toi ». À partir de là, tout est possible : un arriviste raciste allemand peut se qualifier de socialiste alors qu'il est le pantin des banques et des grands conglomérats de son pays. Un général très étoilé peut montrer au monde entier une capsule de « poison mortel » alors qu'il tient dans la main de la poudre de perlimpinpin. Et puis un surdoué de l'écriture peut aussi nous raconter l'histoire d'un pauvre type qui « dort » dans un « val ».

En 2009, une équipe d'universitaires a mis au point un Lexique Usuel Critique de l'Idéologie Dominante Economique et Sociale pour l'Institut d'histoire sociale de la CGT dans lequel elle analysait les mots et expressions forgés ou détournés par les idéologues et les politiques au service de la finance et des entreprises multinationales. Je reprends ici quelques exemples de mots qui nomment les maux.

Cult

Pédophilie : une ex-pop star arrêtée dans le scandale Savile

Gary Glitter, déjà condamné pour pédophilie, a été arrêté dimanche à Londres.

Le retentissant scandale Jimmy Savile, du nom de l'ex-animateur vedette de la BBC soupçonné d'agressions sexuelles sur mineurs pendant quatre décennies, a pris une nouvelle ampleur dimanche avec l'arrestation à Londres d'une ancienne pop star, Gary Glitter, déjà condamné pour pédophilie.

Il s'agit de la première arrestation de Scotland Yard dans le cadre de l'affaire Savile. La police avait annoncé la semaine dernière avoir ouvert une enquête criminelle concernant des suspects toujours en vie, Jimmy Savile étant décédé fin 2011 à l'âge de 84 ans.

Un homme d'une soixantaine d'années, « soupçonné de délits sexuels », a été arrêté dimanche à 07H15 (locales et GMT) à Londres dans l'affaire « Savile et autres », avant d'être libéré sous caution en fin d'après-midi, a annoncé Scotland Yard sans préciser l'identité de la personne.

Sheriff

Clinton pousse Alger sur la voie d'une opération au Mali

La secrétaire d'État américaine doit s'entretenir avec le président algérien de l'intervention internationale contre Aqmi.

La visite de Hillary Clinton ce lundi en Algérie n'a officiellement pas d'objectif précis. Dans les faits, la rencontre de la secrétaire d'État avec le président Abdelaziz Bouteflika sera consacrée pour une large part à la situation au Mali. Washington veut convaincre Alger du bien-fondé d'une intervention militaire dans le nord du Mali et obtenir son accord pour déloger les terroristes d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).

Hillary Clinton
© Mark Wilson/AFPLa secrétaire d'État, Hillary Clinton regarde ses notes pendant un discours au Département d'État, à Washington, jeudi dernier
Puissance militaire et diplomatique régionale, l'Algérie a un rôle clé dans la crise malienne. D'une part car les autorités algériennes possèdent des renseignements de première main sur Aqmi, dont la plupart des cadres sont issus du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), un mouvement algérien actif durant la guerre civile. D'autre part grâce aux liens forts qu'Alger entretient avec les leaders touaregs maliens. Enfin parce que l'Algérie possède 2000 kilomètres de frontières avec le Mali, par lesquels transite la majorité des biens, en particulier l'essence, dont a besoin le « Malistan ». «Ce dernier point est le plus important», souligne un diplomate français.

Snakes in Suits

La Romnographie : Où se trouve le golfe Persique M. Romney ?

Traduction Julie Lévesque pour Mondialisation.ca
« La Syrie est le seul allié de l'Iran dans le monde arabe. C'est leur voie d'accès à la mer. C'est la route qu'ils empruntent pour armer le Hezbollah et le Liban, ce qui menace bien sûr notre allié, Israël. Et donc de voir la Syrie chasser Assad fait partie de nos priorités » (Mitt Romney, débat présidentiel 23 octobre 2012.)
La République islamique d'Iran a une longue côte maritime sur le golfe Persique, le golfe d'Oman et la mer d'Arabie. L'Iran est un allié de la Syrie mais ils n'ont pas de frontière commune. Afin d'atteindre la mer Méditerranée par voie terrestre en passant par la Syrie, le commerce iranien devrait passer par l'Irak (sous occupation militaire étasunienne) et/ou la Turquie, un allié des États-Unis et bastion de l'OTAN.

Échec épique de Romney D+, diplômé d'Harvard.
Image

Star of David

Le chaos au Moyen Orient sert les intérêts d'Israël

Contrairement à ce que prétendent avec insistance les médias traditionnels - qui ont immédiatement attribué à la Syrie l'attentat du 19 septembre à Beyrouth ayant coûté la vie au général Wissam al-Hassan, chef de la section des renseignements des Forces de sécurité intérieure libanaises - la déstabilisation du Liban et l'aggravation des tensions entre Chiites et Sunnites, chrétiens et musulmans, ne profite ni à la Syrie, ni au Hezbollah, mais à Israël et à ses solides alliés.

Cette déstabilisation n'est pas nouvelle ; l'ancien Premier ministre libanais Salim el Hoss l'avait analysée avec une impressionnante lucidité dans le remarquable entretien qu'il avait accordé à Silvia Cattori en 2005, où il voyait déjà se mettre en place tout ce qui est en train de se produire aujourd'hui. Depuis les années 1980 l'objectif d'Israël et des États-Unis a été d'affaiblir les pays voisins, de les pousser à la guerre civile par le chaos, les provocations et l'instigation des divisions ethniques et religieuses. Ceci de manière à liquider les derniers pôles de résistance à leurs diktats : la résistance du Hezbollah qui a déjà repoussé par deux fois hors du Liban les envahisseurs israéliens, la résistance de Bachar el-Assad qui n'entend pas négocier la paix avec un occupant qui s'est annexé illégalement le Golan syrien, et la résistance de la République islamique d'Iran qui revendique son droit légitime à se doter du nucléaire civil.