Vendredi, les fins limiers du FBI ont empêché leur propre bombe - factice - d'exploser au beau milieu d'une fête de Noël à Portland, dans l'Oregon. Une étrange affaire... qui en rappelle d'autres, moins festives."Les USA ont déjoué une tentative d'attentat à la voiture piégée" (
TSR). "Attentat déjoué à Portland, en Oregon" (
Radio-Canada). "Les Américains déjouent un complot à la voiture piégée" (
Le Figaro). "Le FBI déjoue un attentat visant une fête de Noël" (
RFI). "Le FBI déjoue un attentat visant une fête de Noël" (
Le Parisien). "Tentative d'attentat aux Etats-Unis" (
20 minutes)... Difficile de faire plus explicite. "
La population n'a jamais été menacée" mais "
la menace était tout à fait réelle" affirment les autorités. C'est là que ça se gâte. Car la bombe qu'a tenté de faire exploser Mohamed Osman Mohamud, un américain (naturalisé) de 19 ans, était un engin factice fourni par le FBI itself.
Commentaire: Encore un nouvel exemple où le gouvernement US cible des jeunes vulnérables (ici, un ado de 19 ans) et les utilise pour créer de toutes pièces une menace « terroriste » inexistante. Le but étant d'effrayer la population US pour qu'elle obéisse à des mesures gouvernementales de plus en plus totalitaires.
Remarquez les aspects contradictoires de cette histoire fantasmagorique : d'un côté, on nous dit que la bombe était « fake » et que la population n'a jamais été menacée. De l'autre, le FBI affirme que « la menace était tout à fait réelle ». Un double langage orwellien qui indique le passage de ce qui était autrefois les États-Unis à un super-État policier.
Pour résumer l'incident :
FBI : « Hé, gamin, tu veux faire exploser un centre commercial ?
Le gosse : Un peu ! Après tout, j'ai des problèmes, surtout psychologiques ; et vous fabriquerez la bombe et la livrerez sur les lieux, c'est ça ?
FBI : Bien sûr, et nous te donnerons l'argent, aussi ! Tu AIMES l'argent, pas vrai ? Alors, marché conclu ?
Le gosse : Euh... bien sûr.
FBI : Eh, devine... on t'a eu ! Espèce de petit terroriste ! Alors, vous VOYEZ maintenant ? Vous, Américains de peu de foi, qui n'avez pas peur ! La menace terroriste est RÉELLE ! TREMBLEZ ! »
Ce n'est que le dernier exemple en date dans une longue histoire de machinations du FBI, où ce dernier piège des jeunes hommes et femmes pour leur faire jouer le rôle de « terroristes ». Vous vous rappelez les « Sept de Liberty City », en 2006 ?
Ce groupe légèrement dérangé de cinq immigrants amateurs d'arts martiaux chrétiens-sionistes-musulmans se dénommant « Seas of David » vivait paisiblement dans un entrepôt de Floride, attendant l'accomplissement de la prophétie biblique de la Fin des temps, jusqu'au jour où un agent du FBI sous couverture passa par là et :
Les « Sept de Liberty City » : juste des pauvres types dupés par le FBI
- leur offrit 50 000$
- les initia à « Al-Qaïda » (avec serment d'allégeance)
- leur fournit des bottes militaires et un appareil photo
- leur suggéra qu'ils voulaient faire exploser certains bâtiments gouvernementaux et la Willis Tower à Chicago
Le chef de ce groupe de terroristes improbables, Narseal Batiste, a besoin d'une aide psychiatrique,
selon son père, et même les officiels du ministère de la Justice ont reconnu que le groupe n'avait pas les moyens de mener à bien leur plan », selon
Knight Ridder :
Le ministère de la Justice a dévoilé les arrestations via une série de conférences de presse dans deux villes, mais la sévérité des inculpations, comparée au caractère apparemment amateur du groupe, a soulevé des doutes parmi les défenseurs de droits civiques », qui ont noté que le groupe n'avait « ni armes, ni explosifs » mais que, pourtant, le gouvernement considérait ces arrestations et cette affaire comme une « annonce majeure ».
Deux activistes communautaires familiers du dossier et du groupe ont résumé la chose ainsi :
On a fait beaucoup de foin à propos de leurs bottes militaires... il s'avère... que c'est le FBI qui les leur avait achetées. Si vous regardez les chefs d'accusation, la plus grosse preuve... est que le groupe aurait possiblement pris des photos de plusieurs cibles dans le Sud de la FLoride. Mais ces types ne pouvaient se payer leurs propres appareils photos, alors le FBI les leur a achetés... Le FBI leur a loué les voitures dont ils avaient besoin pour descendre en ville afin de prendre les photos. En plus... les types ont fourni à l'informateur du FBI une liste de choses dont ils avaient besoin pour faire exploser ces bâtiments, mais la liste n'incluait aucun explosif ni matériau nécessaire à la fabrication d'explosifs. Alors maintenant, tout le monde à Liberty City dit en plaisantant que ces types allaient écraser le bâtiment fédéral avec leurs nouvelles bottes, parce qu'ils n'avaient pas de matériel pour le faire exploser.
Malgré ça, illustrant à merveille la bouffonnerie du système judiciaire US, le groupe a été inculpé pour avoir « planifié une guerre de terrain contre les USA », et condamné en mai 2009.
Au fait, il est intéressant de noter que le directeur actuel de la TSA, John Pistole, était le vice-président du FBI à l'époque des Sept de Liberty City, et qu'il avait supervisé leurs condamnations. Pas étonnant qu'il soit passé à la TSA, qui se sert de coups montés comme ceux des Sept de Liberty City et du jeune homme de Portland pour justifier la suppression graduelle des libertés des citoyens étasuniens.
Commentaire: Confirmation par A + B des prédictions de Gordon Duff, via la voix des médias serviles :
Non seulement la diplomatie étasunienne en prend un petit coup dans l'aile, mais en plus, cerise sur le gâteau : CQFD.