Le départ d'Hillary Clinton a été soigneusement mis en scène pour lui préserver ses chances de devenir candidate démocrate à l'élection présidentielle. L'ancienne première dame envisage toujours son retour à la Maison-Blanche et les
bookmakers ont ouvert des paris sur un duel à grand spectacle entre les deux dynasties, en 2016, face à Jeb Bush (le frère ainé de Junior).
Quoi qu'il en soit, Mme Clinton s'est d'abord rendue au Council on Foreign Relations pour présenter son rapport d'activité à la classe dirigeante du pays. Elle a évalué son travail en termes quantitatifs (nombres de jours de voyage, nombre de pays visités, distances parcourues, etc.) ; des chiffres qui attestent qu'elle n'a pas chômé, mais cachent mal la médiocrité de son activité. Elle a résumé son bilan dans des termes qui laissent rêveur : « Sous le leadership du président Obama, nous avons fini la guerre en Irak, commencé la transition en Afghanistan et porté Oussama ben Laden devant la justice (sic). Nous avons aussi revitalisé la diplomatie américaine et renforcé nos alliances. Et bien que notre rétablissement économique ne soit pas complet, nous nous dirigeons dans la bonne direction. En bref, l'Amérique d'aujourd'hui est plus forte chez elle et plus respectée dans le monde. Et notre leadership global est sur un pied plus ferme que beaucoup l'avaient prédit » [1]. Certes, il ne fait aucun doute que l'image des Etats-Unis s'est améliorée par rapport aux catastrophiques années Bush Jr, mais cela ne saurait suffire.
Commentaire: Orange mécanique démontre la hausse de la criminalité en France et pointe du doigt le laxisme de la justice. D'un autre côté, la hausse de la criminalité et des actes de violence contre les personnes, c'est du pain béni pour les élites. Le peuple en oublie les vrais criminels (sur qui les délinquants ne font que prendre exemple, après tout) : c'est-à-dire nos élites.
On peut en effet déplorer que l'auteur du livre ne dise rien sur la vraie criminalité - celle en col blanc, celle des États, des politiques et des grandes entreprises. La criminalité « légale » et « respectable », en somme.