OF THE
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"En réponse à votre dernière émission radio, où vous expliquez que les personnes âgées "sont prises pour cible par les banques", je voulais vous raconter cette mésaventure qui s'est passée avec mes parents il y a quelques mois: en vérifiant leurs comptes, mes parents, qui sont âgés - ils ont passé les 80 ans - , mais ne sont quand même pas tout à fait idiots, s'aperçoivent que tout l'argent de leur compte courant commun a disparu.... Ils disposaient d'une certaine somme (vraiment pas énorme, mais quand même...) sur ce compte courant. Et on sait à quel point il est important pour des personnes âgées, de voir qu'ils ont un peu d'argent " liquide" à leur disposition.
Là, plus rien: compte nettoyé!
Mon père était incapable d'expliquer à ma mère ce qui s'était passé. Je vous laisse imaginer le choc et l'état de stress qui en a résulté. Après un bon moment de recherches, de calculs et de recalculs, ils appellent le "conseiller" qui leur explique que "leur argent est toujours là, mais à l'abri dans un bon placement"... Ce à quoi ma mère rétorque qu'ils n'ont rien demandé, et surtout rien signé! Le "conseiller" en question a donc essayé de justifier ce placement inopiné, mais mal lui en a pris : ma mère venait de lire 777 ! Elle a donc pris rendez-vous pour le lendemain matin dans cette agence du Crédit Agricole. Je vous transcrits le commentaire exact de ma mère :
"Nous attendions notre tour car avec notre "conseiller" il y avait déjà quelqu'un. Tout à coup, devant tout le monde, le gars a hurlé: "Mais puisque je vous dis que je n'ai rien signé!" Il était furieux. Et il a recommencé: "Je n'ai RIEN signé!" De toute évidence, il lui était arrivé la même chose qu'à nous..."
Leur entretien à eux a été rapide: mes parents lui ont fait remettre illico leur argent sur le compte courant. Cela n'a d'ailleurs pas été aussi illico que ça, car il a fallu régler quelques papiers pour récupérer ce placement (ils n'ont pas su m'expliquer en quoi cela consistait), et que le conseiller a essayé de défendre son "bon droit d'utiliser leur argent" sans leur demander leur avis. Cette histoire peut sembler hallucinante, mais elle est authentique. Mes parents ont eu un bon réflexe et s'en sont bien sortis. Mais je n'ose imaginer le nombre de personnes âgées à qui ce genre de problème peut arriver, et qui n'ont plus les moyens intellectuels ou la force de réagir, ou qui croient tout simplement que les banques ont tous les droits."
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