L'observation clinique du comportement américain depuis la fin de la guerre froide conduit à ce diagnostic : une partie de l'élite américaine est atteinte d'un syndrome d'hystérie anti-russe inquiétant. En effet, cette hystérie est un danger pour la paix dans le monde, et représente aussi une dérive préoccupante pour les Etats-Unis eux-mêmes qui voit leur image se dégrader dans le monde, ce qui entraine un affaiblissement objectif de leur rôle mondial. Une analyse psychologique peut éclairer le phénomène et aider à le contenir.
Commentaire : Nous avons aujourd'hui affaire à un processus d'hystérisation des masses sous l'influence de leurs dirigeants, en majorité psychopathiques.
« L'hystérisation est le processus par lequel une société devient plus égoïste/hédoniste (intéressée et égoïste), égotiste (suffisante), égocentrique (narcissique), mensongère (mépris de la vérité), histrionique (excessivement dramatique et émotionnelle), moraliste (critique), ouverte aux écrits schizoïdes (interprétations naïves des actions humaines), et la pensée devient de plus en plus conversive (illogique). Ce processus peut être, et est, manipulé par des éléments ponérogéniques au moyen du traumatisme de masse et de la terreur psychologique constante. Comme l'hystérie est contagieuse, la société devient ainsi de plus en plus arrogante, immorale, rigide. L'utilisation de paramoralismes s'étend de manière similaire. Le pic de l'hystérisation de la société conditionne et cache la genèse de la "pathocratie". » [A.Lobaczewski, Ponérologie Politique]
Nous pouvons utiliser les analyses exceptionnelles du grand auteur russe Dostoïevski. Celui-ci, dans les « Frères Karamazov », consacre sept chapitres aux « hystéries ». Il montre que celles-ci sont fréquentes dans l'espèce humaine et se rencontrent dans tous les milieux. Il décrit l'hystérie du Père Féraponte qui donne des leçons d'ascétisme et prétend converser avec le saint Esprit. Il conclut que ce moine est méchant et orgueilleux. Il étudie ensuite l'hystérie chez le père Karamazov, méchant et cupide. Puis, l'hystérie chez des petits enfants qui se battent à coups de pierre, tous contre un seul. Puis, il étudie des cas d'hystéries amoureuses où l'orgueil joue aussi un grand rôle, et enfin, l'hystérie d'un capitaine chassé de l'armée, humilié par sa pauvreté mais homme d'honneur.