Le déficit atteint 4,8% du produit intérieur brut en 2012, contre 4,5% prévu par le gouvernement, selon l'Insee. La dette publique, elle aussi supérieure aux prévisions, a franchi un nouveau record, à 90,2% du PIB. Les comptes de la France plongent davantage que prévu. La
dette publique (État, collectivités locales et organismes sociaux) a atteint un nouveau record et s'élève à 90,2% du produit intérieur brut (PIB) fin 2012, soit 1833,8 milliards d'euros. C'est davantage que les 89,9% prévus par le gouvernement, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). La dette s'élevait à 85,8% en 2011, elle a donc bondi d'une année sur l'autre.
De même, le déficit public de la France diminue moins vite que prévu. Il ressort à 4,8% du PIB en fin d'année, contre 4,5% prévu par le gouvernement, en accord avec ses partenaires européens.
Bercy avait prévenu que l'intégration du dernier plan d'aide à la banque Dexia aggraverait les comptes publics et que le déficit pourrait ainsi atteindre 4,6% au lieu de 4,5%. Le reste du décalage entre prévision et réalisation s'explique, selon Pierre Moscovici et Bernard Cazeneuve, par la nouvelle estimation du déficit 2011, qui était de 5,3% au lieu des 5,2% annoncés initalement, ce qui se répercute mécaniquement sur les chiffres 2012. Mais les ministres de l'Économie et du Budget sont bien obligés d'admettre que la panne de croissance joue également.