Affrontement avec la police à Buenos Aires, mercredi 12 décembre 2012. | Joaquin Salguero/REUTERS
Après six mois d'un médiatique procès, l'acquittement de 13 personnes accusées d'appartenir à un réseau de traite de jeunes femmes à des fins d'exploitation sexuelle a provoqué stupéfaction et indignation en Argentine.Des manifestations ont eu lieu, mercredi 12 décembre, dans plusieurs villes du pays - avec de violents affrontements avec la police à Buenos Aires - au lendemain du verdict controversé d'un tribunal de Tucuman, dans le nord du pays, qui s'est prononcé sur la disparition, depuis le 3 avril 2002, de Maria de Los Angeles Veron, surnommée
"Marita", âgée à l'époque de 23 ans.
C'est la mère de la victime, Susana Trimarco, et non la police, qui est depuis dix ans à l'origine d'une enquête insolite qui l'a conduite à se faire passer pour proxénète afin de s'introduire dans des bordels. Elle a rencontré des prostituées
"d'à peine 14 ans". La quête inédite de cette mère courage, flanquée de sa petite-fille Micaela, qui avait 3 ans quand sa mère a été kidnappée, a sensibilisé la société argentine sur le thème de la traite sexuelle, en pleine expansion.