La Science de l'Esprit
Un tiers des rongeurs vivait dans un isolement total (des cages individuelles), un autre tiers était élevé en groupe de quelques individus et le troisième tiers vivait dans un environnement « enrichi » (avec des objets stimulant leur curiosité). Ces rongeurs cobayes étaient ensuite regroupés et les chercheurs observaient leur comportement. Les rongeurs du premier groupe étaient incapables d'interagir avec leurs congénères, alors que ceux du troisième groupe recherchaient volontiers la compagnie.
Des scientifiques de l'Université Macquarie de Sydney (Australie), ont étudié, chez 79 adultes (non criminels), d'une part les performances de l'odorat, et d'autre part les tendances psychopathiques. Le but était en fait de savoir si, comme le soupçonnent certains chercheurs, il existe une corrélation entre ces deux éléments dans la mesure où ceux-ci font essentiellement intervenir une même portion du cerveau, sa partie antérieure.
Au cours de l'expérience, l'équipe a donc évalué les capacités et la sensibilité du système olfactif de ces personnes, ainsi que cinq tendances de la personnalité (qui peuvent d'ailleurs affecter aussi des sujets sains) : la manipulation, l'insensibilité, le caractère erratique du mode de vie, les tendances criminelles et les capacités d'empathie. L'étude a alors révélé que les personnes à traits psychopathiques marqués sont davantage susceptibles de peiner à identifier et différencier les odeurs. Plus précisément, les scientifiques ont constaté que les régions cérébrales contrôlant les processus olfactifs étaient moins efficaces chez ces personnes que chez d'autres sujets.
Dans le papier paru dans Frontiers in Cognitive Auditory Neuroscience, les scientifiques expliquent que d'abord apparaît la musique, puis venant de la musique apparait le langage. Les enfants écoutent des sons, puis, seulement plus tard, commencent à associer des significations à ces sons. La capacité des nourrissons à s'intéresser au langage dépend de leur capacité à percevoir distinctement chacun des sons du langage. Il s'agit là, certainement, du côté le plus musical du langage. L'étude reprend les résultats de différents papiers. On retrouve les analyses concernant la capacité du cerveau du nouveau-né à distinguer les phonèmes, les unités du langage ou même les timbres, les tonalités ou les rythmes.
L'objectif premier des auteurs étaient de déterminer le coût des pathologies psychiatrique en France. Pour évaluer ce coût les chercheurs du département de santé publique de Créteil ont cumulé les coûts de tous les services hospitaliers psychiatriques publics et privés, des unités de réhabilitation, des soins ambulatoires, des consultations (psychologues, psychiatres médecins généralistes), des médicaments, des examens de laboratoires, et des transports médicaux. A ces coûts médicaux directs s'ajoutent les coûts indirects, les allocations financières aux patients, le coût des organisations fournissant un soutien aux adultes et aux enfants atteints de troubles psychiatriques, le coût des soins apportés par la famille des patients, les coûts sociaux liés à l'impossibilité de travailler, au chômage, et à la perte de productivité, et le coût de la dégradation de la qualité de vie.
Le Dr Martin Gauthier souligne que cette tendance augmente à un rythme alarmant, de plus en plus de jeunes tailladant, coupant ou mordant leur chair pour composer avec leur malaise intérieur. Il précise que la moitié des patients adolescents qu'il traite s'automutilent.
Les blessures faites avec une lame de rasoir, un couteau, des ciseaux ou un autre outil coupant sont la forme la plus courante d'automutilation, mais les adolescents peuvent aussi recourir aux coups, aux pincements, aux brûlures, aux griffures et aux morsures. Ils se blessent généralement aux bras, aux jambes et à l'abdomen, et cachent souvent leurs cicatrices sous leurs vêtements.
Un chercheur américain va jusqu'à avancer que le stress réduirait les capacités d'apprentissage de l'enfant, plus particulièrement s'il provient d'un milieu défavorisé. De nombreuses études, étalées sur plusieurs années, l'amènent à penser que le stress s'avère toxique pour le jeune enfant. «Ce que vit l'enfant le pousse à adopter certaines stratégies face au stress qui peuvent affecter son futur développement physique et mental», affirme Clancy Blair, professeur en psychologie appliquée à l'Université de New York.
Son équipe de recherche a mené une étude auprès de 170 enfants âgés de 4 ans, participant à un programme destiné aux familles américaines défavorisées. Elle a évalué le niveau de stress des enfants - en mesurant le taux de cortisol (hormone du stress) dans leur salive - pendant que ces derniers effectuaient des tests simples, telle l'association de formes ou d'objets.
Les hommes - car le beau sexe demeure jusqu'à présent écarté de la fonction - qui ont été élus président des Etats-Unis présentaient en effet une "fearless dominance", qui n'est autre qu'un "critère du test américain PPI pour détecter un individu psychopathe", rappelle Slate. Ce "trait psychopathique" leur permettrait, selon l'étude, d'avoir notamment une meilleure image de leader dans le monde entier."Le caractère dominant, qui reflète un certain courage associé à une certaine psychopathie, provoque de meilleures performances présidentielles en matière de gouvernance, de persuasion, de gestion de crise, de relations avec le Congrès", note encore l'étude.
S'il ne se passe bien évidemment pas la même chose dans la tête d'une femme et dans celle d'un homme, cette différence se manifeste aussi pendant le sommeil. C'est du moins ce que suggère une étude menée sur 28.888 personnes âgées de 10 à 80 ans entre 1997 et 2008. En effet, celle-ci indique notamment que les rêves nocturnes marqueraient davantage les femmes que les hommes. Ainsi, dans les résultats recueillis à partir d'un questionnaire en ligne, on retrouve un écart assez constant entre les femmes et les hommes pour ce qui est du souvenir des rêves tout au long de la vie (un point et demi de moins de souvenir de rêve au cours du dernier mois chez les hommes).
Concrètement, l'étude visait en fait à évaluer non seulement l'importance de la mémoire des rêves mais aussi la variété des thèmes oniriques selon l'âge et le sexe. Les données de Toré Nielsen, professeur au Département de psychiatrie de l'Université de Montréal, qui a supervisé l'étude, montrent ainsi que le nombre de rêves diminue avec l'âge. Plus précisément, "ce déclin est précédé, durant l'adolescence, d'une augmentation des rêves dont on se souvient et cette augmentation est plus forte chez les filles. Le déclin débute plus tôt chez les hommes, soit entre 30 et 40 ans, alors qu'il survient dans la quarantaine chez les femmes et il est alors plus abrupt", indique le scientifique cité par Techno-science