Le dicton « Les Dieux commencent par rendre fous ceux qu'ils veulent anéantir », parfois cité en latin par
Quos Deus vult perdere, prius dementat (littéralement : Ceux que Dieu veut détruire, il les prive d'abord de raison), a pris une résonance inquiétante dans le monde d'aujourd'hui. Alors que je suis assise ici, réfléchissant au chaos qui semble engloutir chaque aspect de notre existence, il est difficile d'ignorer les parallèles entre cette sagesse ancienne et la folie moderne qui sévit de manière incontrôlable à travers le monde.
Une première version de l'expression apparaît dans les vers 620-623 de la pièce
Antigone de Sophocle :
τὸ κακὸν δοκεῖν ποτ᾽ ἐσθλὸν τῷδ᾽ ἔμμεν' ὅτῳ φρένας θεὸς ἄγει πρὸς ἄταν ; traduit par « Le mal apparaît comme un bien dans l'esprit de ceux que Dieu conduit à la destruction ». Et puis, dans
La République, Platon (380a) cite un fragment attribué à Eschyle :
θεὸς μὲν αἰτίαν φύει βροτοῖς, / ὅταν κακῶσαι δῶμα παμπήδην θέλῃ ; traduit par « Dieu implante le crime chez les humains / Quand il veut ruiner complètement leur maison ». Il est intéressant de noter que cette idée se retrouve au sein du Nouveau Testament, dans la Deuxième épître aux Thessaloniciens :
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