La Science de l'EspritS


Heart

La méditation modifie durablement le cerveau et les émotions

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Cette étude à base d'imagerie médicale identifie des effets durables sur la structure du cerveau avec différentes formes de méditation, pratiquées durant seulement 8 semaines, et de l'activité dans l'amygdale - une région clé de traitement des émotions- en réponse à des images émotionnelles. Ces conclusions publiées dans l'édition de novembre de la revue Frontiers in Human Neuroscience rapprochent encore un peu plus les neurosciences et la conscience subjective qui fait la personne humaine et ses émotions.

Rappelons une précédente étude, publiée dans les Actes de l'Académie des sciences américaines (PNAS) qui constatait déjà, avec une forme spécifique de méditation, issue de la médecine traditionnelle chinoise, une modification de structure de la substance blanche du cerveau, entraînant des changements positifs de comportement, dans la région du cerveau nommée cortex cingulaire antérieur.

Dans cette étude, les participants qui ont suivi un programme de méditation de 8 semaines présentent des effets mesurables sur la façon dont le cerveau fonctionne même hors méditation. Les chercheurs du Massachusetts General Hospital (MGH), de l'Université de Boston (BU), et d'autres centres de recherche ont également identifié par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) des différences dans les types de méditation pratiquée. Les 2 types de méditation « testés » entraînent quelques différences dans la réponse de l'amygdale, confirme le Pr Gaëlle Desbordes, chercheur au Centre d'imagerie biomédicale du MGH et auteur de l'étude. «C'est la première fois que l'on démontre que la méditation affecte le traitement des émotions dans le cerveau en dehors de l'état méditatif ».

Arrow Down

Sommes-nous en train de devenir de plus en plus bêtes ?

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La simplicité de la vie moderne nous aurait-elle rendus de moins en moins intelligents? Selon Gerald Crabtree, un généticien de l'Université de Stanford en Californie, si un Grec ancien d'avant Jésus-Christ se retrouvait parmi nous aujourd'hui, il passerait certainement pour un surdoué. Depuis l'invention de l'agriculture et la hausse de densité de population dans les villes, l'intelligence humaine serait en déclin, rapporte le Guardian.

Dans ses deux articles parus hier dans la revue "Trends in Genetics", le scientifique explique que sa théorie se base sur une idée simple. Pour nos ancêtres primitifs, la punition de la stupidité au sein de leur environnement hostile se résumait plus ou moins à la mort. Les premiers êtres humains ont ainsi été confrontés à une pression évolutive énorme, contrairement à ceux de notre époque.

"Un chasseur-cueilleur qui n'avait pas trouvé de solution correcte pour fournir de la nourriture ou un foyer à sa famille mourait tout simplement, avec sa progéniture. Tandis qu'un cadre de Wall Street recevrait aujourd'hui, pour la même erreur conceptuelle, un bonus important et serait considéré comme un compagnon attirant. Clairement, la sélection extrême appartient au passé", écrit Crabtree.

Clock

Des scientifiques découvrent comment accélérer et ralentir le temps

Fini l'ennui. Deux chercheurs américains de l'université du Minnesota ont isolé plusieurs zones du cerveau où le système nerveux se trouve stimulé différemment en fonction de l'activité que l'on pratique. Une découverte qui non seulement explique pourquoi le temps passe plus ou moins vite mais qui pourrait également permettre, à terme, de manipuler notre notion du temps.

Pour aboutir à ces conclusions, une expérience a été menée sur les cerveaux de deux macaques rhésus. Ces derniers ont été entraînés à réaliser certains type de tâches les obligeant à bouger leurs yeux d'un point fixe à un autre, à un intervalle régulier d'une seconde. Des signaux extérieurs leurs étaient envoyés afin de conserver une certaine notion du temps, tandis que des électrodes captaient l'activité cérébrale de la zone du cerveau correspondant aux mouvements des yeux. Selon les chercheurs, l'activité des neurones diminue de façon régulière entre chaque point. Lorsque le taux de diminution de l'activité est faible, les macaques surestiment la durée de la seconde d'intervalle. En revanche, lorsque ce taux est plus élevé, leurs yeux bougent avant la fin de le seconde d'intervalle.

Sherlock

Politique : la psychologie de l'apparence de vérité

Des chercheurs néo-zélandais et canadiens ont étudié le phénomène que Stephen Colbert (dans la populaire émission américaine de satire politique The Colbert Report) a appelé en 2005 "truthiness", qui est le sentiment intuitif que quelque chose est vrai, indépendamment de la logique et de l'évidence factuelle.

Repris par les médias américains, le terme a été désigné "mot de l'année" en 2005 par le Merriam-Webster. Le concept a été particulièrement pertinent dans la campagne électorale américaine qui vient de se terminer alors que, affirme notamment l'historien Kevin M. Kruse de l'Université Princeton dans le New York Times, la campagne du candidat démocrate Mitt Romney "a parié gros et de façon historique sur l'idée que les faits peuvent être ignorés, plus ou moins, en toute impunité". La réelle perdante de cette campagne, titrait-il, est la vérité.

People

L'empathie inhiberait la pensée analytique et vice-versa

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Une nouvelle étude pourrait aider à expliquer pourquoi même les personnes les plus intelligentes peuvent se faire prendre par les histoires d'escrocs (ou de politiciens véreux, ndlr), commentent ses auteurs.

Question

Comment le cerveau contrôle nos habitudes

Brain biology
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Les habitudes sont des comportements câblés si profondément dans notre cerveau que nous les exécutons automatiquement.

Cela vous permet de suivre le même chemin pour aller au travail tous les jours sans y penser, libérant votre cerveau pour réfléchir à d'autres choses, comme ce que vous allez préparer pour le dîner.

Cependant, le centre exécutif du cerveau n'abandonne pas complètement le contrôle du comportement routinier. Une nouvelle étude de neuroscientifiques du MIT a montré qu'une petite région du cortex préfrontal du cerveau, où la plupart des réflexions de planification s'initient, est responsable à tout instant du contrôle des comportements habituels.

Commentaire: Système 1/Système 2 : les deux vitesses de la pensée


Book

Meilleur du Web: Système 1/Système 2 : les deux vitesses de la pensée

Comment pensons-nous ? Qu'est-ce qui guide nos préférences, nos jugements, nos décisions ? Quand faut-il ou non faire confiance à notre intuition ? Pourquoi agissons-nous souvent contre notre propre intérêt ?

Esprits l'un dans l'autre - Illustration© Inconnu


Telles sont quelques-unes des questions qui servent de fil rouge à cet ouvrage, dans lequel Daniel Kahneman nous emmène à la rencontre des « deux personnages » qui se partagent notre esprit.

Le « Système 1 » est ultra-rapide, intuitif et émotionnel ; le « Système 2 » est plus lent, plus réfléchi, plus contrôlé et plus logique. Via de multiples expériences auxquelles le lecteur est invité à s'essayer lui-même, sont exposés les facultés extraordinaires de la pensée mais aussi les ravages des partis pris et autres biais cognitifs dont nous sommes les jouets : illusion de familiarité, effet de halo, biais optimiste, illusion de causalité, effet d'ancrage, illusion rétrospective... - autant d'exemples de notre tendance à interpréter les événements en fonction de ce que nous connaissons déjà, du sens que nous souhaitons qu'ils aient, et de notre incapacité, inversement, à raisonner statistiquement, en acceptant l'idée de hasard.

Fruit de toute une vie de recherche aux confins de la psychologie et de l'économie, Système 1/Système 2 dessine une théorie brillante, qui offre des prolongements pratiques immédiats dans la vie quotidienne et professionnelle.

Spécialiste de psychologie cognitive et d'économie comportementale, Daniel Kahneman est professeur émérite à l'université de Princeton. Ses travaux sur le jugement et la prise de décision lui ont valu un prix Nobel en 2002 et connaissent une grande influence dans de nombreux domaines.

Sott.net vous propose de découvrir l'introduction de cet ouvrage d'une grande utilité dans la recherche de la connaissance de Soi.
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Cult

ABC4 aborde les abus rituels et les cas de personnalités multiples


Reportage sur Jenny Hill souffrant de 22 personnalités suite à des abus durant son enfance. Une histoire tragique racontée par Judy Byington dans son ouvrage Twenty-Two Faces.

2 + 2 = 4

Les mathématiques peuvent réellement faire mal à la tête

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© Inconnu
Selon une nouvelle étude, la peur des mathématiques peut être telle qu'elle ferait souffrir presque physiquement. Les scientifiques ont en effet découvert que certaines personnes, par peur d'être confrontées à un exercice, vont activer une zone cérébrale associée à la douleur.

Family

Des parents stricts ont des enfants conservateurs

Qu'est-ce qui en général fait de nous un conservateur ou un progressiste ? On se doute intuitivement que cela doit dépendre en grande partie de l'orientation des parents, et une étude vient de le vérifier. Cette nouvelle recherche montre que l'étape de socialisation politique débute avec l'éducation parentale. Une mère et un père qui ont un style plutôt autoritaire et une répartition des rôles traditionnelle ont tendance à former des enfants qui possèdent des idéologies de type conservatrice à 18 ans.

Les enfants qui ont tendance à être craintifs sont plus susceptibles de grandir en développant des valeurs conservatrices également. Les parents autoritaires sont plus susceptibles d'utiliser des punitions, à souhaiter l'obéissance et avoir des règles strictes pour la discipline et le comportement. Des parents progressistes sont moins rigides et plus souples sur les règles et écoutent l'opinion de l'enfant.