
À 72 ans, Jacques, un Tarn-et-Garonnais a décidé de recruter des agents de renseignement
Notre périple débute dans une charmante bourgade nichée au cœur du Sud-ouest de la France. La vie y est encore rythmée par les clochers de brique rouge. Celui qui prendra le temps de s'arrêter pourra y contempler les champs de pommiers s'évanouir délicatement dans les brumes montant des flancs de Garonne. La vie y est bucolique et paisible. Notre étonnement fut d'autant plus grand d'apprendre les dernières nouvelles de Castelsarrasin relayées par le quotidien local. La Dépêche du Midi du jeudi 18 novembre 2010 annonce nonchalamment la création d'une officine locale promouvant l'espionnage et la dénonciation des citoyens par leurs pairs. En voici les premières lignes :
Castelsarrasin. Le « papy » espion reprend du service
À 72 ans, Jacques, un Tarn-et-Garonnais a décidé de recruter des agents de renseignement.
Retraité d'une entreprise de nettoyage industriel, Jacques K., 72 ans, n'a rien d'un agent secret ni d'un détective privé. Et pourtant, ce Tarn-et-Garonnais d'adoption qui a fait ses armes comme mécanicien dans la patrouille de France est en plein recrutement d'agents de renseignement sur le Tarn-et-Garonne. Pour qui ? Pour quoi ? On pourrait croire à un canular ou à un «hoax» tout droit sorti du web... Et pourtant, il n'en est rien. Le septuagénaire, qui ne fait pas mystère d'avoir été l'un des aviseurs de feu les renseignements généraux (RG), a depuis peu repris du service pour le compte de l'Anfass (l'Association nationale fraternelle des anciens des services de sécurité). Un club d'anciens combattants, de l'armée, de la police, des services secrets constitué depuis 2008 et dont le siège est basé à Limoges.