Volcans
L'éruption et ses secousses ont été entendues et ressenties dans le poste du mont Lokon situé à environ 5 km du sommet.
La fumée produite par l'éruption ne peut pas être surveillée actuellement car le volcan est couvert de brume, a fait savoir dans un communiqué Sutopo Purwo Nugroho, chef du Centre de diffusion des données et des relations publiques relevant de l'Agence nationale de gestion des catastrophes naturelles (ANGCN).
Tungurahua n'a pas fini de semer la panique. Depuis samedi soir, le géant volcanique dont le nom signifie en français "gorge de feu", subit une succession de phases d'activité intense. Selon l'institut géophysique (IG) de l'école polytechnique national, pas moins de dix fortes explosions auraient été dénombrées ces derniers jours.
Le cratère, situé à environ 135 kilomètres au sud de Quito, émet régulièrement des nuages de vapeur et de gaz magmatiques avec une forte concentration de cendres. Ces redoutables colonnes s'élèvent à des hauteurs de près de 4 kilomètres avant d'être dispersées par le vent rependant leurs poussières sur les régions agricoles voisines.
Le rapport établi par l'IG souligne une retombée des cendres particulièrement abondante dans les régions situées à l'ouest de la montagne tandis que le volcan continue à cracher ponctuellement des jets de laves qui s'écoulent sur environ un kilomètre le long du flanc. L'activité sismique demeure quant à elle relativement constante, caractérisée par des tremblements entrecoupées d'explosions d'intensités différentes.
Le Gamalama, volcan de l'île de Ternate dans l'archipel des Moluques , est entré en éruption dimanche vers 23 h, après qu'un essaim de plus de 100 séismes de petites et moyenne intensité aient été enregistrés dimanche.
L'évacuation de résidents dans 10 sous-districts de Maluku, tous voisins du volcan, a été décidé d'urgence par les autorités, ainsi que la fermeture des écoles de la région pour une semaine.
L'aéroport voisin de l'ile de Ternate a lui aussi été fermé hier.
La ville de Ternate a subi de fortes chutes de cendres et le port de masques filtrant est conseillé à la population.
Des coulées impressionnantes (voir vidéo) de boues forcent des milliers de résidents à fuir.
En Islande, le volcan Katla, le plus redouté du pays, est en train de montrer des signes précurseurs d'une éruption imminente. Après les éruptions de l'Eyjafjöll il y a un an et demi et du Grímsvötn en mai 2011, ainsi que, dans une moindre mesure, du Katla lui-même le 9 juillet dernier, les habitants se préparent au pire.
L'Islande est placée sur la dorsale médio-atlantique. C'est d'ailleurs l'unique endroit où elle est visible au-dessus de l'eau. Ainsi, l'île est un véritable nid à volcans (une dizaine d'importants) et la population vit au rythme de leurs éruptions.
Des minisecousses annonciatrices
Au cours du dernier mois, de légers tremblements ont été ressentis et vus (à la surface de l'eau notamment) par les équipes qui surveillent de près l'activité sismique de l'île. Environ 500 minisecousses ont ainsi été recensées, ce qui est le signe d'un mouvement du magma, selon les experts.

Eaux bouillonnantes qui témoignent d'une activité volcanique sous-marine près de l'île de Hierro, Canaries.
© Canary Islands Government / AP
C'est un nouveau volcan de type "point chaud" qui vient d'être découvert au large de la côte méridionale de l'île de Hierro, dans l'archipel des Canaries, une destination très touristique. Celui-ci est visible sur l'image satellite de l'Agence spatiale européenne (ESA) acquise le 9 Novembre 2011. En effet, le panache volcanique sous-marin a décoloré les eaux environnantes et l'eau boueuse a atteint les côtes de El Hierro.
Des bulles géantes émergent à la surface et des pierres ponces jusqu'à un mètre de diamètre ont été signalées, flottantes, au-dessus du site de l'éruption. Les habitants de l'île ressentent également des secousses fréquentes : plus de 10 000 ont été enregistrées depuis juillet 2011 par l'Institut Géographique National Espagnol. Ils ont également signalé des explosions au large, avec des rejets d'eau et de matériaux volcaniques à plusieurs mètres au-dessus du niveau de la mer, ainsi que des poissons morts flottant à la surface de la mer.
Le gouvernement équatorien exhorte les 700 personnes vivant à proximité du volcan Tungurahua, situé près de Quito, la capitale du pays, à évacuer les lieux. En éruption depuis 1999, le volcan connaît un pic d'activité, et a commencé à cracher dimanche des colonnes de cendres atteignant presque 10.000 mètres, et des matières incandescentes projetées à plus de 300 mètres au-dessus du cratère avant de rouler sur tous les flancs du volcan, rapporte le Daily mail. Cette violente éruption a été engendrée par une accumulation de lave au coeur de Tungurahua, explique l'Institut de géophysique de l'Equateur.
Après que plusieurs coulées pyroclastiques, des mélanges de gaz, de cendres et de pierres, "ont affecté les flancs supérieurs du volcan", les autorités ont émis une alerte de niveau orange, qui précède l'alerte rouge maximum. Quatre villages sont en cours d'évacuation. Des abris ont été installés pour accueillir les habitants qui fuient leurs maisons, et des militaires et policiers ont été mobilisés pour gérer les évacuations.
Culminant à près de 4.270 mètres, le volcan Galeras est situé dans la cordillère des Andes dans le département de Narino au sud-ouest de la Colombie, non loin de la frontière équatorienne. En activité constante depuis une vingtaine d'années, le Galeras est le siège d'éruptions fréquentes qui le classe parmi l'un des volcans les plus actifs de la Colombie. L'éruption récente la plus meurtrière remonte à 1993 et avait fait neuf victimes.
Or, depuis plusieurs jours, les spécialistes ont observé des mouvements telluriques prolongés et similaires à ceux détectés lors de précédentes éruptions, faisant craindre un nouvel épisode. Vendredi, l'Institut colombien de géologie (Ingeominas) a ainsi recommandé aux quelque 8.000 personnes vivant à proximité de la montagne d'évacuer leur maison.

Vue de l’éjection de masse coronale depuis le Solar Dynamics Observatory le 7 juin 2011.
Vous parlez de météo ou d'un type géologique de phénomène ; quelqu'un dans le monde y a eu droit : volcans, séismes, pluies torrentielles, inondations, trous terrestres, tornades, sécheresses, incendies... même de la neige en été ! Passons-les tous en revue du mieux que nous pouvons en commençant par le haut : le facteur cosmique.
Les coulées "ne posent aucun problème" pour les maisons des habitants mais "les scories et les cendres volcaniques emportées par le vent vont très loin et peuvent polluer l'eau, brûler les cultures et contaminer les pâturages", a-t-il averti. Selon lui, un "grand nuage" s'est formé au-dessus du volcan, dont la lave s'écoule vers le parc national des Virunga, classé au patrimoine de l'Humanité par l'Unesco et abritant diverses espèces de reptiles, d'oiseaux et de mammifères, dont des gorilles de montagne et une petite population de gorilles des plaines, dont l'espèce est particulièrement menacée d'extinction.
La protection civile des Canaries "a ordonné l'évacuation de La Restinga à titre préventif". "Cette décision a été prise après l'observation de changements dans le phénomène éruptif, des colonnes de vapeur mêlée avec des cendres ayant été signalées dans cette zone" au sud de l'île d'El Hierro, a précisé le communiqué.
Le village de La Restinga (entre 500 et 600 habitants) était déjà placé en alerte rouge, le niveau maximum, tandis que le reste de l'île est en alerte jaune. L'activité sismique a recommencé à augmenter au cours des derniers jours à El Hierro et les spécialistes n'écartent pas la survenue d'une nouvelle éruption sous-marine comme celle qui s'est déclenchée le 10 octobre dernier, précédée d'un séisme de magnitude 4,3.