Science et TechnologieS


Laptop

La machine à prédire les crimes

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La comparaison était inévitable. Dès son annonce en 2007, un programme de recherches du Département américain de la sécurité intérieure a fait songer au film Minority Report de Steven Spielberg, où trois mutants doués d'un don de préscience (les "précogs" dont une figure sur la photo ci-dessus) préviennent une agence gouvernementale chaque fois qu'un crime va être commis, ce qui mène à l'arrestation des meurtriers potentiels... alors même qu'ils n'ont encore rien fait. Dans cette fiction censée se dérouler en 2054, le programme se nomme PréCrime. Dans la réalité des Etats-Unis d'aujourd'hui, d'abord intitulé Project Hostile Intent (Intention hostile), ce programme, directement motivé par les attentats du 11 septembre 2001, a finalement été baptisé Future Attribute Screening Technology (FAST) Project. De la novlangue qui peut se traduire par "Technologie de surveillance des attributs futurs". Et, comme vient de le révéler Nature, FAST a effectué sa première phase de tests grandeur nature, c'est-à-dire non plus sur des volontaires informés, mais sur le grand public qui ignorait ce qui se passait, quelque part dans le nord-est des Etats-Unis.

Saturn

Il neige sur Encelade depuis 100 millions d'années

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e récents clichés fournis par la sonde américaine Cassini indiquent que la surface d'Encelade, l'un des nombreux satellites de Saturne, est partiellement couvert de neige(voir ci-dessus).Crédits : Paul Schenk / Lunar and Planetary Institute / NASA.
Sur Encelade, l'un des nombreux satellites de Saturne, il neigerait depuis... 100 millions d'années. Si ce résultat, obtenu par des cosmologistes américains en analysant les clichés de la sonde Cassini, se voit validé, alors cela confirmerait l'existence d'un océan souterrain, situé sous la surface de Encelade.

En étudiant les images haute résolution prises par la sonde Cassini de la surface de Encelade, cette lune brillante et glacée de Saturne, le cosmologiste Paul Schenk (Lunar and Planetary Institute de Houston, aux Etats-Unis) et ses collègues ont acquis la certitude qu'il neige sur Encelade depuis 100 millions d'années. Une conclusion présentée par ces chercheurs le 3 octobre 2011 à Nantes, lors d'un congrès européen de cosmologie, organisé en partenariat avec la Société Américaine d'Astronomie.

Telescope

Grosse pluie d'étoiles filantes ce week-end

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Photographie d'une pluie d'étoiles filantes. Crédit : A. Fujii/Ciel et Espace Photos
Une pluie d'étoiles filantes - la plus intense depuis une dizaine d'années - aura lieu ce samedi 8 octobre 2011. Des centaines de météores par heure sont attendus pendant la nuit, avec deux averses particulièrement intenses à 19 h et 22 h, heure légale, selon les récentes estimations de l'IMCCE.

600 météores par heure

Six cents étoiles filantes par heure devraient strier le ciel pendant les deux pics d'intensité. Elles seront dix fois plus nombreuses que celles visibles en été pendant les Nuits des étoiles.

Pour les observer dans des conditions idéales, choisissez un site éloigné des lampadaires, avec une vue bien dégagée sur le ciel - en particulier sur toute la moitié nord de la voûte céleste.

Meteor

Les comètes à l'origine des océans terrestres ?

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Des chercheurs de l'ESA ont découvert que la comète Hartley 2, passée récemment près de la Terre, comportait une eau de composition chimique semblable à celle des océans terrestres. Une piste intéressante pour expliquer l'un des plus grands mystères de l'univers : la présence d'eau sur Terre.

Bien que cela paraisse étonnant, l'eau est probablement un élément étranger à la Terre. En effet, si les scientifiques ne sont toujours pas d'accord sur son origine exacte, ils s'accordent cependant sur le fait que, lors de la formation du système solaire, la Terre était tellement chaude que la plupart des éléments volatils, dont l'eau, se sont évaporés. Seules quelques régions relativement lointaines, au delà de l'orbite de Mars, en ont conservé une grande quantité.

Un grand nombre de chercheurs pensent donc que l'eau a fait son retour plusieurs millions d'années après la formation de la Terre, sous forme de glace transportée à bord de petits corps célestes : les astéroïdes et, dans une moindre mesure, les comètes. Toutefois, des astrophysiciens travaillant avec le télescope spatial Herschel de l'Agence spatiale européenne (ESA) ont découvert, pour la toute première fois, que les comètes avaient probablement joué un rôle plus important que prévu dans l'apparition de l'eau sur Terre, rapporte l'AFP.

Igloo

A l'aube d'une ère glaciaire, des scientifiques tentent de refroidir le climat

Au moment où des chercheurs confirment l'existence d'un trou de plus de 2 millions de kilomètres carrés dans la couche d'ozone au-dessus de l'Arctique, des équipes britanniques s'apprêtent à amorcer une expérience en vue d'injecter dans la stratosphère des sulfates pour refroidir éventuellement la planète. Or les sulfates sont les molécules qui auraient fortement contribué à endommager la couche d'ozone.

Le projet britannique SPICE se propose dans un premier temps de lancer un ballon qui ferait grimper un tuyau permettant de pulvériser de l'eau à un kilomètre dans l'atmosphère. Cette première phase permettrait d'injecter un jour des sulfates dans la stratosphère pour créer un écran solaire qui contribuerait à réduire le réchauffement climatique en cours.

Une cinquantaine d'organismes internationaux ont demandé hier au gouvernement britannique de cesser toute expérimentation dans la stratosphère et de mettre fin au projet SPICE, qui implique quatre universités, trois conseils de recherche, des ministères et la société Marshall Aerospace. Les groupes ont aussi lancé une pétition internationale.

Magnify

Des coulées de lave découvertes au pôle nord de Mercure

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Une image de Mercure prise par la sonde "Messenger" montrant les plaines formées par des coulées de lave Reuters/NASA
Peu à peu les scientifiques percent les secrets qui entourent la plus petite et mystérieuse planète du système solaire. Selon une recherche, publiée jeudi 29 septembre, dans la revue Science, d'immenses coulées de lave ont formé les vastes plaines autour du pôle nord de Mercure. Une découverte qui vient éclairer d'un jour nouveau la formation et l'évolution de la planète.

Cette conclusion, qui confirme ce que les astronomes supputaient, est fondée sur des observations et mesures de la sonde américaine Messenger, placée sur l'orbite de Mercure en mars.

Ces plaines intriguaient les chercheurs depuis le premier survol de Mercure par la sonde américaine Mariner 10, en 1974, qui les avait photographiées pour la première fois.

Ces longues étendues, épaisses d'un kilomètre à certains endroits, sont le résultat d'une importante activité volcanique qui a produit des torrents de lave il y a un peu plus de 3,5 milliards d'années. Elles recouvrent 6 % de la superficie de Mercure, soit l'équivalent de 60 % de la surface des Etats-Unis.

Saturn

Le Système solaire aurait perdu une planète lors de sa formation

Selon un chercheur du Southwest Research Institute, dans le Colorado, notre Système solaire n'avait pas quatre mais cinq planètes géantes lorsqu'il s'est formé il y a plus de 4 milliards d'années. Sans cette cinquième planète éjectée par les perturbations gravitationnelles, Vénus et Mars auraient été détruites.

David Nesvorny n'est pas un inconnu, c'est l'un des auteurs de l'article identifiant l'astéroïde 298 Baptistina comme le principal suspect dans l'extinction des dinosaures et il a aussi publié de nombreux articles sur la formation du Système solaire. Il vient de déposer sur arXiv un article (lien), dans lequel il propose une stupéfiante hypothèse découlant de 6.000 simulations numériques sur ordinateur.

Selon lui, la forme actuelle de notre Système solaire ne s'explique pas si l'on ne fait pas intervenir une cinquième planète géante, éjectée depuis longtemps en raison du chaos inhérent à la mécanique céleste d'un système à N corps.

Telescope

Ce soir, la Lune sera la plus proche possible de la Terre

Cette nuit, la Lune sera à la distance la plus proche qu'elle puisse être de la Terre. Selon les experts, cet évènement ne devrait pas avoir d'important retentissement sur notre planète et devrait même être quasiment invisible pour nous.

L'orbite lunaire est ovale. Ainsi, par période, elle est plus près de la Terre qu'à d'autres moments et notamment lorsqu'elle est à son périgée, à 30.000 kilomètres d'ici. Elle n'est à sa distance maximale de la Terre que lorsqu'elle est à son apogée, à 385.000 kilomètres. Son orbite variant à chaque fois très légèrement, la Lune n'est donc jamais véritablement à la même distance de la Terre, rapporte le National Geographic.

"Une superlune apparait lorsqu'elle est à son périgée et qu'elle s'apprête à entamer une nouvelle phase", explique Raminder Singh Samra, un astronome du centre spatial H.R. MacMillan, à Vancouver, au Canada. Quand le phénomène se produit au moment où c'est la pleine lune, le satellite peut alors nous apparaître jusqu'à 14% plus grosse indique ce scientifique expliquant le terme de "superlune".

Satellite

Le satellite UARS se désintègre au-dessus du Pacifique, près du Canada

Le satellite américain de 6,3 tonnes est finalement entré dans l'atmosphère vers 6 heures hier au-dessus du Pacifique à l'ouest du Canada où il s'est désintégré, a annoncé la Nasa sans pouvoir dire où étaient retombés exactement les débris.

Le satellite a plongé vers le sol entre 5 h 23 et 7 h 09, a précisé l'agence spatiale américaine.

Il est entré dans l'atmosphère « au-dessus de l'océan Pacifique », a-t-elle ajouté, notant que « si des débris étaient retombés sur Terre (et non en mer), l'endroit le plus probable était le Canada ».

Satellite

Un second satellite pourrait retomber sur Terre fin octobre

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Même si le satellite UARS de 6 tonnes ne causera à priori aucun dégât lors de son retour sur Terre aujourd'hui, il y a bien plus gros qui peut nous tomber sur la tête. Il s'agit d'un satellite allemand baptisé ROSAT qui devrait arriver sur Terre à la fin du mois d'octobre.

Alors que toutes les attentions sont tournées vers la NASA qui tente de déterminer le lieu exact de chute du satellite UARS, c'est une nouvelle étonnante que révèle le New Scientist. UARS pourrait bien ne pas être le seul satellite à nous retomber sur la tête cette année. Un second engin, un télescope allemand baptisé ROSAT et désactivé en 1999, pourrait aussi faire son grand retour sur Terre, fin octobre. C'est du moins ce qu'a indiqué l'Agence spatiale allemande sur le site consacré à la mission de ROSAT.

Or, si ce satellite s'apprête vraiment à revenir sur Terre, il pourrait faire bien plus de dégâts que UARS. En effet, ce dernier qui doit arriver aujourd'hui a une chance sur 3.200 de faire des dégâts ou des victimes, mais ROSAT a lui une chance sur 2.000. Si la probabilité reste faible, la différence est donc tout de même loin d'être négligeable. En réalité, le risque majeur réside dans les exigences de l'imagerie par rayons X dans l'espace, explique le porte parole de DLR, Andreas Schutz. Les miroirs de l'engin ont dû être fortement endommagés par la chaleur qui pourrait avoir détruit ses capacités à capter les rayons X durant les huit années de sa mission. Mais cela signifie aussi que ces miroirs seront certainement capables de survivre à un retour sous haute température.