Depuis que LeMonde.fr m'a proposé de créer ce blog afin de chroniquer la montée en puissance de la société de surveillance, j'ai consacré
de nombreux billets à l'instrumentalisation faite de la pédophilie, et de la pédopornographie, sur l'Internet, à commencer par l'un des tous premiers que j'ai écrit ici :
Les pédophiles sont sur le Net. Nous aussi. Et tant mieux. Le titre était volontairement provocateur mais, de fait, on n'a jamais identifié et arrêté autant de pédophiles que depuis qu'ils échangent des fichiers sur l'Internet. Or, et d'ordinaire, plutôt que de s'en féliciter, le sujet est généralement instrumentalisé pour
attenter à nos libertés au motif que l'Internet serait "
une zone de non-droit dans laquelle on peut impunément déverser des messages de haine, faire circuler des images pédophiles, piller le droit d'auteur", comme vient de l'écrire Nicolas Sarkozy dans sa récente
Lettre au peuple français, qui
amalgame ainsi allègrement terrorisme, pédophilie et... droit d'auteur.
L'histoire qui suit se passe en Lituanie et montre, a contrario, comment des gens tentent, non pas de diaboliser le Net, mais de s'en servir pour protéger une enfant.
En 2009, Deimantele avait 4 ans, et raconta à son papa comment sa maman -dont il était séparé- l'amenait voir «
des messieurs appelés Andrius, Jonas et Aidas ». Là, elles se déshabillaient toutes les deux, la maman gardant ses sous-vêtements. Des fois, elle était laissée seule à l'hôtel avec eux. Dans la vidéo qui suit, elle raconte notamment à son papa comment ces messieurs mettaient leurs sexes «
un peu partout », et que sa maman lui demandait d'oublier ce qui venait de se passer.