Montpezat de Quercy - 09/06/2012 -08h50 (CICNS)
Rapprochons deux affaires récentes.
Première affaire (note : nos remarques sont indépendantes de l'issue juridique : culpabilité ou non, puisqu'elles ne visent qu'à rétablir un environnement d'analyse sain et impartial) : une femme est accusée d'être la « présumée gourou » d'une communauté de Servance, Haute-Saône (
Bien public). Pour la presse, le terme « gourou » est implicitement reconnu comme accusatoire, puisque la présomption d'innocence lui est ici appliqué. La couverture médiatique reproduit tous les poncifs antisectes (manipulation mentale, sujétion psychologique, etc.) réservés aux personnes optant pour des choix de vie alternatifs ; De fait, lorsqu'une entreprise du CAC40 a des dizaines de suicides à son passif, dont la cause peut en partie être imputée à la pression managériale, personne n'évoquerait publiquement la manipulation mentale ; dans ce cas-là, les précautions oratoires et les mises en perspective sont de mise.
Qu'est-ce qui motive des hommes comme Georges Fenech ?
Deuxième affaire : le président de la MIVILUDES, Georges Fenech, malgré
une tentative piteuse et infructueuse d'obtenir l'immunité, vient d'être condamné pour diffamation par la 17ème chambre correctionnelle de Paris pour des propos tenus dans son rapport annuel 2008.
Commentaire: Comme le font judicieusement remarquer Joe Quinn et Niall Bradley dans leur article d'investigation Agro-Business, Big Pharma, Trafic d'armes, sectes suicidaires et MIVILUDES - ce que cache la politique de chasse aux sectes en France :