L'agence Sana a révélé la teneur du fameux rapport d'activités que le chef de la mission d'observation en Syrie, le général Mustafa al-Dabi, a soumis, le 22 janvier, à la réunion du Caire de la Ligue arabe. On comprend que Sana soit plus prompte que ses consoeurs occidentales à diffuser les lignes de force de ce document : très clairement, sans user de la moindre ellipse diplomatique, les observateurs soulignent le rôle fondamental des groupes de l'opposition armée dans le climat de violence affectant le pays . Ils confirment le retrait des éléments blindés et du gros des forces gouvernementales des villes et villages visités. Ils pointent aussi l' »exagération médiatique » des événements et le nombre des victimes civiles des troubles.
Le texte fait aussi une claire allusion à la « campagne médiatique » visant à décrédibiliser la mission : certaines puissances, occidentales et/ou arabes, se reconnaîtront sans doute. Et al-Dabi pointe aussi un doigt accusateur contre certains membres de sa mission, influencés par des considérations - ou des puissances - « extérieures« .