Les Maîtres du Monde
Mardi 6 juin au matin, la destruction partielle du barrage de Kakhovka a déclenché des envois d'accusations mutuelles de la part de Kiev et de Moscou, mais un rapport produit par le Washington Post, remontant au mois de décembre 2022, apporte du crédit à la version des événements produite par le Kremlin. Cet article, paru sous le titre : Au sein de la contre-offensive ukrainienne qui a choqué Poutine et donné un nouveau tournant à la guerre, cite le major-général Andrey Kovalchuk, ex-commandant en chef de la contre-offensive de Kherson — au mois de novembre — qui avouait alors planifier ce crime de guerre :
Le 649e dépôt d'armes et de munitions dans le village de Hrushevitsya stockait un nombre important de missiles anti-aériens de fabrication occidentale, y compris des missiles sol-air Patriot. L'estimation du coût de la frappe serait de plus de 500 millions de dollars.
Si tout cela a un air de déjà-vu pour vous, c'est normal : cela rappelle beaucoup le sabotage de Nord Stream. Des gazoducs russes ont été détruits à l'explosif en mer Baltique et bien sûr les Occidentaux et leurs médias aux ordres ont sans tarder accusé les autorités russes. Et encore aujourd'hui, quand tant d'éléments disent le contraire. Maintenant, c'est un barrage aux mains de Poutine...
Les mêmes pays fourniront à l'Ukraine les F-16. Ce sont des chasseurs à double capacité conventionnelle et nucléaire. Un F-16 a été utilisé dans les tests de lancement de la bombe nucléaire B61-12, que les USA sont déjà en train de déployer en Italie, Allemagne, Belgique et Pays-Bas. Selon toute probabilité, les B61-12 sont fournies par les USA même à la Pologne : des chasseurs F-16 polonais participent depuis 2014 aux exercices OTAN d'attaque nucléaire.
Les États-Unis entendent être les seuls maîtres du monde. C'est leur destinée. Dans ce schéma, la Russie n'a pas sa place en tant que puissance souveraine. Aussi, ne faut-il pas s'étonner qu'en dépit des assurances qui auraient été données à Mikhaïl Gorbatchev que l'OTAN n'avancerait pas d'un pouce à l'est, en échange de son accord sur la réunification de l'Allemagne, l'OTAN ait agrégé les anciennes nations de l'Empire soviétique, hormis le Belarus, la Géorgie et l'Ukraine.
Amandine Lafargue, psychologue clinicienne et sociale, et Ariane Bilheran, docteur en psychopathologie et philosophe, nous expliquent en quoi ces politiques sont délirantes et procèdent de manière exactement inverse de ce que nous savons de la psychologie de l'enfant.
Commençons par une représentation graphique de la situation réelle du Nord et du Sud mondial.
Ils poursuivront leur soutien à l'Ukraine, même si celle-ci n'a guère plus de soldats et a déjà perdu sur le terrain.
Cette analyse avait été faite, il y a un an, par Serguei Lavrov, actuel ministre russe des Affaires étrangères. Un an plus tard, elle vient d'être validée par Nikolay Patrushev, secrétaire russe au Conseil de Sécurité, dans une interview accordée au Rossiyskaya Gazeta et relayée par l'agence de presse, Tass.
L'intrusion des forces ukrainiennes a eu lieu le 22 mai dans la zone frontalière de l'oblast de Belgorod. Des véhicules blindés et des soldats ont envahi la ville et ont lancé une attaque terroriste qui a fait au moins huit victimes civiles, selon les informations publiées par le gouvernement local. Une opération antiterroriste a été mise en œuvre à Belgorod grâce à l'action conjointe des forces armées russes, de la police locale et des gardes-frontières.
Commentaire: Le programme, en italien, de Manlio Dinucci