Il sera dit un jour que l'obscur Ouattara fut un homme qui a versé beaucoup de sang ivoirien. Il sera dit un jour que cet homme était en contrat, en alliance, et ce, depuis ses débuts, avec les pires ennemis de l'Afrique, les mitrailleurs et les renifleurs aux griffes de feu, les fauves renifleurs et avaleurs d'or et de diamant, de cuivre et d'uranium, de cacao et de café, de coton et de pétrole... Il sera dit un jour qu'il y avait dans ce Ouattara-là une résonnance de ces hommes qui se battent non pas pour le triomphe d'un quelconque héroïque et majestueux principe, mais pour autre chose ; tout à fait autre chose.
Ouattara. L'homme n'a manifestement ni vision ni charisme, ni épaisseur ; pis, lorsqu'il parle des Ivoiriens, on ne sent, dans sa voix monocorde de bureaucrate de la bourse mondiale, nulle présence de celui qui veut unir le passé, le présent et l'avenir. Impossible unité, impossible liaison donc de cet homme avec cette terre, avec ce peuple de Côte d'Ivoire. On ne l'imagine pas sur le trône ; et pourtant le voilà Président. Mais comment donc ? A coup de bombes larguées par la France sur Abidjan. Paris débarque, brûle Abidjan, se saisit de Gbagbo et de la fumée des buchers, Ouattara s'élève Président. Ere nouvelle : droit de la force et terreur totale sur la Côte d'Ivoire.
Commentaire: En contraste avec la 2e mort grand-guignolesqe de Ben Laden, les médias, une fois n'est pas coutume, considèrent plausible « la théorie du complot » et du « piège » en ce qui concerne cette affaire. Dixit BFM : « C'est une question qu'il faut se poser... DSK a des ennemis. »
On ne peut que se rappeler l'affaire Julian Assange. Cette affaire serait-elle une tentative pour faire passer DSK pour la victime d'un complot visant à l'empêcher de se présenter à la présidentielle, le rendant d'emblée sympathique aux lieux de l'opinion publique ?
Ou le but est-il vraiment de discréditer DSK pour permettre la montée de Marine Le Pen ? Ou la réélection de Sarkozy ?