L'ancien ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, a reconnu mardi détenir un compte à l'étranger depuis une vingtaine d'années et a été mis en examen pour blanchiment, revenant sur des semaines de dénégations et provoquant un séisme politique qui met le gouvernement en difficulté.
L'ancien ministre, qui a été entendu à sa demande par les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire, a avoué détenir un compte bancaire à l'étranger depuis une vingtaine d'années et ordonné que les 600.000 euros actuellement sur ce compte soient rapatriés sur son compte à Paris.
Le président de la République, François Hollande, a pris "acte avec grande sévérité des aveux de Jérôme Cahuzac", qui "a commis une impardonnable faute morale" en "niant les faits", a déclaré l'Elysée
La droite s'est aussitôt emparée de ces révélations pour attaquer les deux têtes de l'exécutif, s'interrogeant sur la connaissance que le Président et le Premier ministre avaient de ce mensonge.
Dépêché en urgence sur le plateau de France 2, Jean-Marc Ayrault s'est placé sur la même ligne de défense que François Hollande.