© InconnuCroquis d'audience en date du 3 décembre 2012 de Marie-Agnes Peleran, Alain Peligat, Philippe van Winkelberg, Christophe Letien, lors de leur procès à Paris
Ce 12 février 2013, le tribunal correctionnel de Paris a jugé l'affaire dite de L'Arche de Zoé, concernant l'exfiltration en France pour adoption payante (1 400 à 2 200 euros par enfant) d'orphelins du Darfour « en danger de mort » qui n'étaient d'ailleurs ni orphelins ni Soudanais du Darfour, ni en danger de mort. Maître Jean-Claude Guidicelli a caractérisé ce procès comme « un bal des faux-culs et des amnésiques ».Les audiences ont confirmé le caractère abracadabrantesque de cette opération :
pour récupérer des enfants tchadiens, les « humanitaires » proposent leurs services aux chefs de villages sous prétexte de les soigner ou de leur offrir une éducation religieuse ;
pour faire sortir les enfants du Tchad en avion, les humanitaires recouvrent les enfants de bandages et de fausses perfusions pour faire croire à une évacuation sanitaire.Ce 12 février 2013, Eric Breteau, 42 ans, et Emilie Lelouch, 36 ans, ont été condamnés à trois ans de prison, dont un avec sursis et 50 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris. Celui-ci les a déclarés coupables d'escroquerie au préjudice de 358 familles d'accueil, d'exercice illicite de l'activité d'intermédiaire pour l'adoption et d'aide à l'entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière. Quatre autres bénévoles qui avaient participé à l'opération ont quant à eux été condamnés à six mois de prison avec sursis et un an de prison avec sursis.
Ces peines ne répondent pas à une question centrale : comment une expédition largement financée (700 000 euros) par des institutions publiques françaises (Hopitaux de Paris, Air France...) a-t-elle engagé un tel vol d'enfants ? «
Tout le monde savait » que cette opération était en cours, notamment l'armée française qui avait fourni un avion Transall pour acheminer les équipes et le matériel sur place, ce qui pouvait accréditer l'idée chez son client qu'elle était «
légale et légitime » (Me Guidicelli). L'armée et autres institutions auraient-ils engagés de tels moyens au service d'un pompier volontaire en mal d'escroquerie sans des protections importantes ? Bien sûr que non.
Commentaire: Breteau et Lelouch ont été condamnés tandis que les politiques impliqués dans ce scandale ont été épargnés. Il semble que les deux condamnés ont joué le rôle de fusible pour protéger les véritables décideurs et les véritables mobiles de cet enlèvement de masse.
Voir l'excellent article « Arche de Zoé : saurons-nous un jour la vérité ? » qui décortique les objectifs et véritables décideurs de cette opération sulfureuse.