Les Maîtres du MondeS


USA

La reculade d'Obama sur la contraception et la séparation de l'Eglise et de l'Etat

Obama illustration
© Charlie Powell

La semaine dernière, le gouvernement Obama a annoncé les directives définitives relatives à la couverture des méthodes de contraception par les contrats d'assurance-santé des organisations ayant un engagement religieux, accordant une grande marge de manœuvre à ce genre d'organisations pour qu'elles puissent refuser cette couverture aux travailleurs.

Ce qui est en question, c'est l'exigence qui figurait dans la réforme de la santé proposée en 2010 par Obama selon laquelle les assurances-santé des employeurs devaient garantir l'accès à la contraception ainsi qu'un certain nombre de services médicaux préventifs sans augmentation des coûts. La droite religieuse s'y est opposée, insistant pour que tous les employeurs qui étaient opposés à la contraception pour des raisons religieuses devraient en être exemptés - y compris les hôpitaux et les universités qui emploient des centaines ou des milliers de personnes.

Cow

Traçabilité alimentaire : la puce électronique pour les élevages est-elle vraiment la solution ?

traçabilité alimentaire,étiquettes
© Sophie Chapelle

Pour mieux tracer viandes et produits laitiers, et limiter les crises sanitaires, l'Union européenne impose désormais une puce électronique pour les animaux d'élevage. Cette puce « RFID » sera obligatoire pour les chèvres et les moutons d'ici juillet 2013. Les petits éleveurs protestent. Ils voient dans ce marquage du vivant un moyen d'industrialiser toujours plus les pratiques, et lui préfèrent la relocalisation de la production, les circuits courts et le tatouage, infalsifiable. Pendant que scandales et fraudes entachent l'industrie agroalimentaire et ses multiples intermédiaires, ces éleveurs risquent d'être lourdement sanctionnés. Reportage dans la Drôme lors d'une transhumance contestataire.

« Nos brebis ont déjà une boucle avec un numéro à chaque oreille. On nous bassine avec la traçabilité en nous obligeant maintenant à les identifier avec une puce électronique. C'est pas les brebis qu'ils veulent tracer, ce sont les éleveurs ! », s'emporte Ingrid Louis. Éleveuse de brebis dans la Drôme, elle est soumise à l'obligation d'identifier électroniquement les animaux qui naissent sur son exploitation depuis juillet 2010. Une obligation qui sera étendue aux ovins et caprins adultes à partir de juillet 2013 [1].

Eye 2

Le « Google pour espions » qui scanne vos activités sur les réseaux sociaux

Riot Raytheon -logiciels espions
© Inconnu

Le géant américain de la défense Raytheon a mis au point RIOT, un programme qui permet de tout savoir d'un internaute à partir de l'activité sur les réseaux sociaux. Il permettrait même de prédire où quelqu'un se trouve à un moment précis.

À l'ère des médias sociaux rois, il a tout d'un Google... pour espions. Le logiciel RIOT (Rapid Information Overlay Technology) démontre, une fois de plus, les implications pour la sphère privée d'un Web où tout un chacun publie de plus en plus d'informations personnelles.

Ce programme, développé par la société américaine de défense Raytheon, permet de fouiller dans l'activité d'un internaute sur les principaux réseaux sociaux afin d'en savoir le plus possible sur ses us et coutumes.

Bad Guys

Arche de Zoé : saurons-nous un jour la vérité ?

Croquis d'audience en date du 3 décembre 2012 de Marie-Agnes Peleran, Alain Peligat, Philippe van Winkelberg, Christophe Letien, lors de leur procès à Paris
© InconnuCroquis d'audience en date du 3 décembre 2012 de Marie-Agnes Peleran, Alain Peligat, Philippe van Winkelberg, Christophe Letien, lors de leur procès à Paris

Ce 12 février 2013, le tribunal correctionnel de Paris a jugé l'affaire dite de L'Arche de Zoé, concernant l'exfiltration en France pour adoption payante (1 400 à 2 200 euros par enfant) d'orphelins du Darfour « en danger de mort » qui n'étaient d'ailleurs ni orphelins ni Soudanais du Darfour, ni en danger de mort. Maître Jean-Claude Guidicelli a caractérisé ce procès comme « un bal des faux-culs et des amnésiques ».

Les audiences ont confirmé le caractère abracadabrantesque de cette opération :
  • pour récupérer des enfants tchadiens, les « humanitaires » proposent leurs services aux chefs de villages sous prétexte de les soigner ou de leur offrir une éducation religieuse ;
  • pour faire sortir les enfants du Tchad en avion, les humanitaires recouvrent les enfants de bandages et de fausses perfusions pour faire croire à une évacuation sanitaire.

  • Ce 12 février 2013, Eric Breteau, 42 ans, et Emilie Lelouch, 36 ans, ont été condamnés à trois ans de prison, dont un avec sursis et 50 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris. Celui-ci les a déclarés coupables d'escroquerie au préjudice de 358 familles d'accueil, d'exercice illicite de l'activité d'intermédiaire pour l'adoption et d'aide à l'entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière. Quatre autres bénévoles qui avaient participé à l'opération ont quant à eux été condamnés à six mois de prison avec sursis et un an de prison avec sursis.

    Ces peines ne répondent pas à une question centrale : comment une expédition largement financée (700 000 euros) par des institutions publiques françaises (Hopitaux de Paris, Air France...) a-t-elle engagé un tel vol d'enfants ? « Tout le monde savait » que cette opération était en cours, notamment l'armée française qui avait fourni un avion Transall pour acheminer les équipes et le matériel sur place, ce qui pouvait accréditer l'idée chez son client qu'elle était « légale et légitime » (Me Guidicelli). L'armée et autres institutions auraient-ils engagés de tels moyens au service d'un pompier volontaire en mal d'escroquerie sans des protections importantes ? Bien sûr que non.

    Star of David

    Le mystérieux prisonnier X qui embarrasse Israël

    Image
    Ben Zygier
    Un documentaire de la chaîne australienne ABC affirme qu'un mystérieux prisonnier, qui s'est suicidé en 2010 dans une prison de haute sécurité en Israël, aurait été un citoyen australien recruté par le Mossad, les services secrets israéliens. L'homme, âgé de 34 ans au moment de sa mort, s'appelait en fait Ben Zygier et était originaire de Melbourne. En Israël, il se faisait appeler Ben Alon ou Ben Allen.

    Un mystère total entoure toujours l'incarcération et la mort de celui qui était jusqu'ici connu comme le "prisonnier X". Selon ABC, sa détention dans la prison d'Ayalon était une affaire si sensible que même ses gardiens ignoraient son nom. Les raisons de son arrestation n'ont jamais été révélées. L'Etat israélien n'a, de toute façon, jamais officiellement reconnu l'existence du "prisonnier X", allant même jusqu'à censurer tout article de presse qui le mentionnait.

    Airplane

    Les Etats-Unis ont une base de drones secrète en Arabie saoudite

    Les Etats-Unis disposent depuis deux ans d'une base secrète en Arabie saoudite qu'ils utilisent pour leurs raids de drones dans la région, rapporte mercredi le Washington Post.

    Le quotidien explique qu'à la demande de la Maison blanche, l'information partagée depuis plus d'un an par plusieurs médias avait été jusque-là été tenue secrète, mais ajoute avoir appris qu'un autre organe de presse s'apprêtait à la publier, d'où sa décision de la révéler.

    Cette information, que la CIA n'a pas voulu commenter, est rendue publique alors que John Brennan, conseiller de la Maison blanche pour l'antiterrorisme, doit passer jeudi devant le Sénat son audition de confirmation pour le poste de directeur de la CIA.

    Eiffel Tower

    Radicalisation : les entreprises surveillées

    Les services de renseignement de la police ont reçu récemment comme instruction de suivre "au plus près" les entreprises en difficulté afin d'anticiper une éventuelle "radicalisation" de mouvements sociaux, selon une note de service. "Dans un contexte économique dégradé qui touche l'ensemble des territoires, il est important de suivre au plus près la situation des entreprises et filières fragilisées, ou susceptibles de le devenir", explique cette note du directeur central de la sécurité publique (DCSP), qui fixe les objectifs prioritaires de la sous-direction d'information générale (SDIG, ex-RG).

    Ce document, daté du 30 janvier et transmis aux différents directeurs départementaux de la sécurité publique (DDSP), souligne la nécessité "d'anticiper" les mobilisations, ainsi que "les risques d'incidents" ou d'éventuelles "menaces sur l'outil de production en cas de radicalisation d'un conflit". Depuis plusieurs mois, le contexte social s'est détérioré en France, avec plusieurs annonces de suppressions de postes dans différents secteurs (PSA, Renault, Petroplus...).

    Cult

    Arche de Zoé : Eric Breteau et Emilie Lelouch condamnés et arrêtés

    La justice a rendu son verdict dans le procès de l'Arche de Zoé, cette association qui avait tenté de ramener vers la France une centaine de soi-disant orphelins du Darfour.

    Le président de l'association Eric Breteau et sa compagne Emilie Lelouch, présents à l'audience, ont écopé des peines les plus lourdes et ont été immédiatement arrêtés. Ils ont été condamnés mardi à deux ans de prison ferme et arrêtés à l'audience, pour avoir tenté d'exfiltrer depuis le Tchad et vers la France 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour.

    Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo


    Commentaire: Breteau et Lelouch ont été condamnés tandis que les politiques impliqués dans ce scandale ont été épargnés. Il semble que les deux condamnés ont joué le rôle de fusible pour protéger les véritables décideurs et les véritables mobiles de cet enlèvement de masse.

    Voir l'excellent article « Arche de Zoé : saurons-nous un jour la vérité ? » qui décortique les objectifs et véritables décideurs de cette opération sulfureuse.


    Bad Guys

    Terrorisme légal s'il est d'État

    Traduit de l'italien par Marie-Ange Patrizio pour Mondialisation.ca

    Mario Monti & Barack Obama
    © Inconnu

    Tandis qu'il promet dans son spot électoral des « réformes radicales contre le gaspillage et la corruption », Mario Monti envoie à Tripoli le ministre de la défense Di Paola avec un paquet cadeau d'environ 100 millions d'euros : 20 véhicules blindés de combat Puma, remis à « titre gratuit » (c'est-à-dire payés avec l'argent public des contribuables italiens) aux gouvernants libyens, dont l'engagement anti-corruption est bien connu.

    Un groupe de pouvoir, à l'intérieur duquel sont en cours de féroces vengeances, mis en cause même par le Conseil de sécurité de l'Onu, pour ses « continuelles détentions illégales, tortures et exécutions extra-judiciaires ». Tout est parfaitement légal, cependant.

    Eye 1

    Criminalisation : les « entarteurs » encourent jusqu'à neuf ans de prison

    Illustration entartage
    © Art-Stok

    Entarter est désormais assimilé à un attentat en Espagne. Tel est le sort réservé à quatre militants de Mugitu ! !, un mouvement de désobéissance civique opposé à la traversée du Pays basque par une ligne à grande vitesse devant relier la France à l'Espagne. Traduits devant une juridiction d'exception, ils encourent des peines pouvant aller de 4 à 9 ans de prison.

    Le 27 octobre 2011, trois membres de Mugitu ! entartent la présidente du gouvernement de Navarre, Yolanda Barcina, à l'occasion d'une séance plénière de la Communauté de travail des Pyrénées, à Toulouse. A l'issue de l'action, Mugitu ! publie un communiqué : « En tout état de cause, la crise s'aggrave et il est évident que nous devons non seulement réduire et redistribuer le "gâteau", mais surtout en changer la recette ». L'action a été réalisée à visage découvert et filmée par Mugitu ! en vue d'être diffusée (voir la vidéo). Elle n'est suivie dans l'immédiat d'aucune détention ni identification en France.