Les Maîtres du MondeS


Star of David

Des agents du Mossad dans l'unité d'Al-Qaida qui a attaqué le camp de Yarmouk

Yarmouk camp Damas
© Inconnu

La bataille qui a fait rage à partir du 9 décembre dans le camp palestinien de Yarmouk (sud de Damas) a fait apparaître de nouvelles alliances.

L'objectif stratégique était d'impliquer les Palestiniens dans la guerre en Syrie, en les mobilisant sur une base confessionnelle (ils sont majoritairement sunnites) contre le régime laïque. Mais pas plus qu'au Liban en 2007, lorsque les mercenaires du Fatah al-Islam essayèrent de mobiliser les Palestiniens du camp de Nahr el-Bared contre le Hezbollah, les réfugiés ne se sont laissés manipuler.

Des éléments du Hamas, favorables à Khaled Mechaal, ont laissé entrer des combattants du Front Al-Nousra (branche levantine d'Al-Qaida) dans le camp où ils se sont principalement affrontés aux hommes du FPLP (nationalistes et marxistes).

Il apparaît aujourd'hui que les combattants d'Al-Qaida n'étaient pas seulement des extrémistes musulmans, mais comprenaient aussi des agents du Mossad israéliens. Ceux-ci disposaient de plans précis pour « loger » les responsables des autres factions palestiniennes et les éliminer. Ne les ayant pas trouvés, ils ont laissé les autres membres d'Al-Qaida piller systématiquement les appartements vides de ces leaders.

À l'issue d'une semaine de durs combats, les éléments d'Al-Qaida - Mossad inclus - se sont repliés en bon ordre et le camp a été déclaré « zone neutre ». Sur 180 000 habitants, environ 120 000 avaient fuit le camp à la demande des autorités syriennes et avaient été relogées par elles à Damas. La plupart sont désormais de retour chez eux.

Eye 1

La rupture de la psychologie

Traduction partielle : SOTT

Vietnam War An unidentified U.S. Army soldier wears a hand lettered “War Is Hell” slogan on his helmet, in Vietnam on June 18, 1965.
© Horst Faas/APGuerre du Vietnam, un soldat anonyme de l'armée américaine porte un casque sur lequel est écrit à la main « La guerre c'est l'enfer ». Vietnam le 18 juin 1965.

La fin de l'année 2012 est notablement marquée par la tension générale affectant diverses crises devenues endémiques tant elles semblent ne jamais recevoir de solution ni connaître une issue acceptable. Ces tensions sont évidemment d'ordre politique, stratégique, financier, économique, militaire lorsque des combats sont impliqués par ces crises. Elles s'inscrivent toutes, selon le schéma que nous favorisons, dans le contexte de ce que nous désignons comme la crise terminale du Système, et peuvent être regroupées dans un concept général que nous désignons comme une crise haute.

Il ne manque pas d'expressions opérationnelles de cette situation crisique générale (crise syrienne et ses diverses annexes, crise iranienne, Afghanistan, etc.), et pourtant aucune ne nous donne la moindre orientation permettant la moindre esquisse de prospective. Ces crises « tournent en rond » littéralement, en une sorte de spirale crisique, essentiellement parce qu'elles ne correspondent à rien dans le chef des conceptions de la politique extérieure auxquelles nous sommes accoutumés, notamment selon les stéréotypes de géopolitique, avec souvent des contradictions insolubles pour la raison. (On peut même citer le cas de la Russie, le pays le plus remarquable par la cohésion de sa politique extérieure. La Russie qui fait le fondement de sa politique du respect des principes de souveraineté, de la lutte contre le désordre engendré par la politique soi-disant expansionniste des USA, soutient de facto cette politique et sa méconnaissance des principes en soutenant l'OTAN en Afghanistan. Le « réalisme » n'est là qu'une explication par défaut, de piètre circonstance, qui ne désamorce absolument pas la contradiction fondamentale : « réaliste », la Russie l'est également en Syrie, où elle défend le contraire de ce qu'elle soutient en Afghanistan ; et le « réalisme » est un peu court s'il s'explique par la crainte du djihadisme, si par ailleurs, il se trouve en soutien d'un appareil qui organise la subversion ouverte sur le territoire russe, contre la société russe, directement et maintenant, dans l'« agression douce » menée par les USA contre la Russie.)

Whistle

Branle-bas de combat en Irak

Irak map
© Inconnu

En une dizaine de jours, la grogne anti-Maliki s'est transformée en colère, puis en rage. Les manifestations circonscrites à Ramadi et à l'autoroute Bagdad-Amman, ont fait tâche d'huile avec des rassemblements de dizaines de milliers d'Irakiens à Falloujah, Samarra, Mossoul. Des chefs de tribus de la région de Bassora ont apporté leur soutien aux contestataires.

A Ramadi, le vice-Premier ministre sunnite Salah al Moutlaq - qui traitait jadis Maliki de dictateur, mais qui s'est réconcilié avec ce dernier en mai 2012 - a été attaqué par les manifestants, alors qu'il voulait calmer la foule en réclamant la libération des femmes prisonnières politiques. Ses gardes du corps ont dû tirer en l'air pour permettre à son convoi de faire demi-tour vers Bagdad, sous les cris de « traître » et de « Dégage ». Le drapeau irakien avec trois étoiles et Allahu Akbar (Dieu est le plus grand) ajouté par Saddam Hussein en 1991 était omniprésent.

Dollar Gold

Les riches toujours plus riches en 2012

- 04/01/13 à 12h00

Les cent milliardaires les plus fortunés de la planète sont devenus encore plus riches en 2012, selon l'indice Bloomberg. En haut de l'affiche, on retrouve Carlos Slim, Bill Gates et l'espagnol Amancio Ortega, patron de la marque Zara. Bernard Arnault n'est ainsi plus l'homme le plus riche d'Europe, mais reste dans le top 10.

Bomb

L'ASL agite la menace des armes chimiques, l'AFP se tait...

Un attentat à la voiture piégée a dévasté, dans la nuit de jeudi à vendredi une station service de Massaken Barze, un quartier nord de Damas à forte population alaouite. Les derniers bilans font état de 11 morts dont plusieurs enfants et de « nombreux blessés« . On notera évidemment que 24 heures plus tôt une autre station-service, à l'est de Damas, avait été détruite, occasionnant une trentaine de victimes. Cette fois c'est un bombardement de l'aviation sur un secteur tenu par les rebelles qui aurait été à l'origine de la destruction de la station. De là à penser que l'attentat de cette nuit est une réponse insurgée - ou plus précisément al-Nosra, cette organisation djihadiste s'étant fait une spécialité de ce genre d'attentats - à cette frappe aérienne, il n'y a qu'un pas que nous sommes tentés de franchir.

Journalistes étrangers : bienvenue au club des chabihas !

Les insurgés de la région de Damas ne ciblent pas que les alaouites : un groupe de journalistes internationaux qui accompagnaient l'armée dans ses opérations à Daraya, ville de la banlieue sud-ouest de Damas régulièrement théâtre d'accrochages depuis des semaines, a été pris jeudi sous le feu de rebelles. Un journaliste de la chaîne russe d'information continue - section arabophone - Russia Today, Kamel Sager, a été légèrement blessé. Il a d'ailleurs rendu hommage au sang froid du soldat syrien qui a aidé le groupe de journalistes à évacuer les lieux. Ces journalistes portaient des gilets pare-balles avec le mot « press » écrit de façon visible. Un cameraman syrien a été également blessé, légèrement lui aussi.

Newspaper

Comment le New York Times efface les crimes d'Israël

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Selon le New York Times, il n'y a pas de blocus de Gaza, pas d' occu­pation de la Cis­jor­danie et la Nakba (le net­toyage eth­nique de la Palestine en 1948) n'a jamais existé.

Trois récents articles effacent de l'histoire les crimes majeurs commis par Israël.

Dans un article du 13 décembre 2012 intitulé "le Hamas gagne du Prestige à Gaza, mais l'Argent est un vrai Pro­blème ," Steven Erlanger explore les raisons de la pau­vreté de plus en plus écra­sante à Gaza. Pas une seule fois dans ce texte de 1300 mots Erlanger ne fait même mention du blocus israélien de Gaza, ni des bom­bar­de­ments de 2008 et 2012 comme fac­teurs de cette pau­vreté (et surtout pas comme sa cause principale).

Au contraire, Erlanger pré­sente une longue liste de déve­lop­pe­ments régionaux (l'affaiblissement du régime Assad en Syrie, les sanc­tions contre l'Iran) et il insiste sur des déci­sions prises par le Hamas (de nou­velles taxes et des frais nou­veaux), qui lais­se­raient les Pales­ti­niens de Gaza non seulement dans une pau­vreté accrue, mais aussi plus mécon­tents que jamais du Hamas. "Les Gazaouis recon­naissent qu'il y a davantage d'ordre ici," explique Erlanger , "plus de construc­tions et moins de détritus. Mais beaucoup de gens en ont assez du fardeau que repré­sente le finan­cement du Hamas et, impli­ci­tement, de sa branche armée."

USA

Les Etats-Unis et la France déploient des troupes en République centrafricaine

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Les Etats-Unis et la France sont en train d'envoyer des troupes supplémentaires en République centrafricaine (RCA) alors que les milices anti-gouvernementales progressent vers la capitale Bangui. L'intervention fait partie d'un renforcement plus général des opérations militaires impérialistes sur l'ensemble de l'Afrique alors que Washington et ses alliés européens s'efforcent de maintenir leur domination stratégique sur le continent et le contrôle de ses ressources naturelles.

Les Etats-Unis et la France menaient déjà des opérations militaires en RCA avant qu'une offensive des rebelles ne menace de renverser le gouvernement du président François Bozizé.

La RCA fait partie de ces quelques pays d'Afrique centrale dans lesquels au moins une centaine de forces spéciales américaines sont actives, prétendument pour combattre les soldats de l'Armée de résistance du Seigneur. Le président Barack Obama a indiqué samedi 29 décembre au Congrès qu'il avait réclamé une « force de sécurité en veille » comptant 50 soldats pour la RCA en rappelant que c'était la « dégradation de la situation sécuritaire » qui avait entraîné le retrait du personnel de l'ambassade américaine ainsi que d'autres citoyens américains de Bangui.

Stock Down

Canada : fin de la couverture en cas de séisme pour deux compagnies d'assurance de Colombie-Britannique

Deux compagnies d'assurance résidentielle, Economical Insurance et Family Insurance Solutions, vont bientôt cesser d'offrir une protection pour les tremblements de terre aux résidents de certains secteurs de Metro Vancouver et de l'île de Vancouver.

Canada Map seisms
© Séismes CanadaCarte des tremblements de terre survenus au Canada, entre 1627 et 2010
Au cours des 18 derniers mois, plusieurs autres compagnies d'assurance de la Colombie-Britannique ont augmenté le tarif de leur couverture et leur franchise en cas de dommage dû à un séisme.

Daniel Mirkovic, de la compagnie Square One, explique que de nombreuses compagnies réagissent ainsi aux violents séismes qui ont eu lieu un peu partout dans le monde au cours des derniers mois, dont plusieurs au large de la province.

Star of David

Flashback A Gaza, la mer rétrécit

Gaza plage sous embargo
© Inconnu

La Méditerranée a toujours revêtu une importance majeure pour la population de Gaza. Elle est un horizon sans limites qui, depuis des décennies, aide à supporter le poids du conflit israélo-palestinien. Mais pour les pêcheurs toujours en activité, la mer est devenue, ces dernières années, synonyme de danger et de frustration.

Depuis 1993, la zone de pêche autorisée par Israël aux pêcheurs de Gaza s'est réduite comme peau de chagrin. Initialement fixée à 20 milles nautiques par les accords d'Oslo, elle a été progressivement restreinte pour des raisons de sécurité - notamment pour éviter les trafics d'armes et de personnes, importants à une époque mais désormais mineurs.

De 12 milles en 2002, elle est passée à 6 milles en 2006, pour atteindre sa limite actuelle de 3 milles à la suite de l'opération « Plomb durci », en décembre 2008 et janvier 2009. Aujourd'hui, selon l'Office de coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies, 85 % des eaux de pêche sont, en violation du droit international, partiellement ou totalement interdites d'accès (1).

Star of David

Polémique Richard Falk / Richard Prasquier : qui est le juif haineux ?

Richard Falk
© InconnuRichard Falk

Oumma.com a publié la lettre ouverte de Richard Falk, intellectuel juif américain et professeur émérite de l'Université de Princeton, à son homonyme Richard Prasquier, le Président du CRIF. Il nous a donc paru important de relayer la réponse de Richard Falk et de commenter quelques points au passage.

Richard Prasquier a utilisé à l'encontre de Richard Falk (article ici), l'un des éléments de la langage les plus fameux de la propagande nationaliste juive. C'est à dire qualifier les juifs opposés au sionisme, de « juifs antisémites », ou encore de « juifs haineux d'eux-mêmes » pour discréditer l'ensemble de leur discours. Ce terrorisme intellectuel convainc de moins en moins, mais les points de vues hétérodoxes sont si peu organisés et représentés médiatiquement que la pensée sioniste continue de dominer l'espace médiatique français. Cette tribune de Richard Falk est une opportunité pour promouvoir les voix dissidentes juives...

Richard Falk, dans sa réponse, se limite à balayer le qualificatif de « self-hater », qualifiant ceci de « calomnie ». Mais d'autres penseurs juifs revendiquent ce terme, et s'en font parfois même une fierté. C'est notamment le cas de Gilad Atzmon, qui ne s'empare de ce qualificatif que pour mieux retourner cette arme rhétorique contre celui qui l'utilise. Ancien israélien ayant renié sa nationalité et vivant aujourd'hui à Londres, ce saxophoniste est à l'origine d'un livre incontournable sur la question de l'identité juive : « La Parabole d'Esther ». Richard Falk s'est notamment vu reproché son soutien à cet essai que le CRIF qualifie « d'antisémite ».