Le coup d'État contre le gouvernement du président chilien Salvador Allende qui a eu lieu le 11 septembre 1973, a brutalement et violemment fermé la voie que plusieurs pays d'Amérique latine étaient en train de construire vers un État-providence et la souveraineté sur leurs ressources naturelles.
Le Chili a préfiguré ce qui allait se passer dans le monde au cours des dix années suivantes : la contre-offensive de l'impérialisme, notamment étasunien, contre les politiques de redistribution des revenus, le développement industriel endogène et la construction de ce que l'on a appelé l'État-providence, explique Éric Toussaint, fondateur du Comité pour l'abolition des dettes illégitimes (
www.cadtm.org) et membre du conseil scientifique de l'Association pour la Taxation des Transactions Financières (ATTAC) France.
Cinquante ans plus tard, le coup d'État contre le gouvernement légitimement élu de Salvador Allende marque un point historique : l'imposition d'un modèle, que nous connaissons sous le nom de néolibéral, par l'utilisation d'une violence brutale contre les classes populaires, ajoute-t-il dans une interview accordée à
La Jornada.