Les Maîtres du MondeS


Airplane

Des drones américains opèrent depuis une base saoudienne

Les Etats Unis utilisent en secret une base militaire américaine pour procéder à des assassinats ciblés au Yémen, indique le "Washington Post", qui s'appuie sur un document confidentiel rendu public mardi 5 février.

Ces révélations surviennent alors que le responsable du programme des assassinats ciblés, John Brennan, doit être auditionné jeudi par le Sénat en vue de sa nomination à la tête de la CIA.

Ce sont des drones opérant depuis cette base qui ont tué au Yémen Anwar al-Awlaki et son fils, en septembre 2011, ainsi que Said al-Shehri, l'un des principaux chefs d'Al Qaïda.

USA

Le dilemme de Washington d'une « planète perdue »

Traduction : Will Summer pour Global Relay
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Cet article est adapté de « Soulèvements », un chapitre de Systèmes de Pouvoir : Conversations sur les soulèvements démocratiques mondiaux et les nouveaux défis à l'Empire US, le nouveau livre d'entretiens de Noam Chomsky avec David Barsamian (remerciements à l'éditeur, Metropolitan Books).


David Barsamian : Les États-Unis ont-ils le même niveau de contrôle sur les ressources énergétiques du Moyen-Orient qu'auparavant ?


Noam Chomsky : Les pays majeurs producteurs de pétrole sont toujours fermement sous le contrôle des dictatures soutenues par l'Occident. Donc, en fait, les progrès accomplis par le Printemps Arabe sont limités, mais pas inexistants. Le système dictatorial contrôlé par l'Occident s'effrite. En réalité, cela fait déjà un moment qu'il s'effrite. Alors, par exemple, si vous remontez 50 ans en arrière, les ressources énergétiques - le principal souci des stratèges états-uniens - étaient pour la plupart nationalisées. Il y a constamment des tentatives de renverser cela, mais ils n'y sont pas parvenus.

Prenez l'invasion états-unienne de l'Irak, par exemple. Pour tous sauf un idéologue dévoué, c'était assez évident que nous avons envahi l'Irak non pas par amour de la démocratie mais parce que c'est le deuxième ou troisième producteur mondial de pétrole, et se trouve en plein milieu de la région produisant le plus de ressources énergétiques. Vous êtes censés ne pas le dire. C'est considéré comme étant une théorie du complot.

Les États-Unis ont été sévèrement défaits en Irak par le nationalisme irakien - surtout par de la résistance passive. Les États-Unis pouvaient tuer des insurgés, mais ils ne pouvaient pas gérer un demi-million de personnes manifestant dans la rue. Petit à petit, l'Irak a été en mesure de démanteler les contrôles mis en place par les forces d'occupation. En novembre 2007, il devenait plutôt clair qu'il allait être très difficile d'atteindre les objectifs états-uniens. Et à ce moment-là, c'est intéressant, ces objectifs ont été clairement énoncés. Donc en novembre 2007, l'administration Bush II a sorti une déclaration officielle décrivant ce que serait dorénavant tout arrangement avec l'Irak. Il y avait deux demandes majeures: une, que les États-Unis soient libres de mener des opérations militaires depuis ses bases militaires, qu'ils conserveront; et deux, « encourager le flux de capitaux étrangers en Irak, surtout les investissements états-uniens. » En janvier 2008, Bush fut très clair sur ce point dans une de ses déclarations signées. Quelques semaines plus tard, face à la résistance irakienne, les États-Unis ont dû laisser tomber. Le contrôle de l'Irak disparaît sous leurs yeux.

Vader

La « sécurité » de l'empire

Traduit de l'italien par Marie-Ange Patrizio pour Mondialisation.ca

Conférence sécurité Munich
© InconnuConférence sur la sécurité à Munich

Heureusement que dans un monde aussi dangereux il y a quelqu'un qui pense à notre sécurité. C'est ce que font les influents représentants qui se retrouvent à Munich pour l'annuelle Conférence internationale sur la sécurité.

A l'édition 2013 (1er-3 février), à laquelle ne pouvait manquer le ministre de la défense (italien) Di Paola[1], c'est Joe Biden, vice-président des Usa, qui trace les lignes directrices. Avant tout la déclaration de principe : « Nous n'admettons pas qu'une nation, quelle qu'elle soit, ait sa sphère d'influence ». Principe que Washington considère comme sacro-saint pour tous les pays, sauf les Etats-Unis. Ils ne l'appellent cependant pas influence, mais leadership. Comme celui que les USA exercent avec la motivation de la lutte contre la menace terroriste qui - prévient Biden- est en train de se répandre en Afrique et au Moyen-Orient, en prenant pour cible « les intérêts occidentaux outre-mer ».

Bomb

Un leader d'opposition assassiné : la Tunisie sous le choc

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Chokri Belaid, le 18 février 2012 (Thierry Brésillon)
Chokri Belaid, leader du Parti unifié des patriotes démocrates, un parti d'extrême gauche, a été assassiné ce mercredi matin devant son domicile. Cet assassinat intervient à un moment de tension et de vulnérabilité extrême du processus de transition.

Atteint d'au moins deux balles, l'une dans la tête, l'autre dans le cou, il a succombé rapidement à ses blessures.

Dollar

Le Qatar démasqué

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Une alliance aux dépens de la cause palestinienne
L'objectif est donc, somme toute, clair : il s'agit pour l'Occident de faire de l'Emirat du Qatar un sous-traitant de ses desseins de déstabilisation et d'atomisation du Monde arabe. Leur principal objectif est la mise en oeuvre du projet du Grand Moyen-Orient, revu et corrigé, par l'installation, de petits États théocratiques, sans objectifs, ni assise démocratique.

Selon l'ancienne chef de la diplomatie israélienne, l'Emirat a financé les campagnes du Likoud, du Premier ministre Benjamin Netanyahu, et Israël Beïtenou du ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liebermann.

Qui sème la « révolution », récolte le chaos. L'Emirat du Qatar, véritable parrain des pseudos « printemps arabes », vient d'être piégé par ses propres manigances. Ce minuscule Etat, qui aurait pu s'appeler « Al Jazeera » - cette chaîne de télévision qui continue d'attiser le feu de la discorde dans les pays arabes - ne recule devant rien. Il est même prêt à s'allier avec le diable et à sacrifier les causes nobles pour s'arroger le leadership du Monde arabe.

Après le scandale de l'« achat » de la Coupe du Monde 2022, révélé il y a moins d'une semaine par le magazine France Football, c'est au tour de l'ancienne ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, de jeter un autre pavé dans la mare, en soulevant littéralement le « Kamis » de l'émir du Qatar.

Dollars

Olivier Delamarche : on nous prend pour des cons. Et on va le payer cash !

Olivier Delamarche, le 5 Février 2013 sur BFM Business : « Il est temps que les gens s'aperçoivent qu'on les prend pour des cons. »


Vader

Les Exterminateurs

Traduit de l'anglais par Dominique Muselet pour LGS

bottes militaires drapeau américain
© Inconnu

Au cours du 21e siècle les Etasuniens ont vu se dégrader de manière extraordinaire leurs droits et leurs protections constitutionnelles. Les citoyens étasuniens qui formaient autrefois un peuple libre protégé par la loi, peuvent aujourd'hui être assassinés et emprisonnés indéfiniment sans qu'aucune preuve ne doive être présentée à la justice et ils peuvent être condamnés à la prison sur la base de témoignages secrets fournis par des témoins anonymes qui ne peuvent être soumis à un contre interrogatoire.

Le système de justice étasunien a été transformé par le régime de Bush/Obama en un « système de justice » digne de la Gestapo allemande ou de la Russie staliniste. Il n'y a aucune différence.

USA

Prisons secrètes post 11-Septembre : 54 pays ont aidé la CIA

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La Belgique, l'Algérie, le Danemark, le Canada: au total 54 pays ont aidé la CIA dans son programme de détention secrète et d'interrogatoires musclés de suspects de terrorisme après les attentats du 11-Septembre, selon un rapport publié mardi aux Etats-Unis.

Selon l'organisation humanitaire Open Society Justice Initiative, ces 54 gouvernements étrangers ont participé à ce programme de l'agence du renseignement américain de diverses manières, y compris en accueillant les prisons secrètes sur leur sol, en aidant à la capture et au transport des détenus, en interrogeant et en torturant des individus, en fournissant des renseignements, ou encore en ouvrant leur espace aérien pour les vols secrets.

"En participant à ces opérations, ces gouvernements ont violé aussi le droit sur leur sol et le droit international, et sapé les règles contre la torture" qui est "non seulement illégale et immorale mais aussi inefficace pour obtenir des renseignements fiables", dénonce le rapport.

USA

Meilleur du Web: Barack Obama aka mister drone ou le permis de tuer, même des citoyens Américains

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Barack Obama et Eric Holder (Ministre de la Justice)
Selon la chaîne américaine NBC, l'administration Obama, via le ministère de la Justice, a mis en place un protocole illégal quasi légal lui permettant de tuer tout homme, même des citoyens américains, sur un simple soupçon d'appartenance à Al Qaïda. Le monstre froid de la Maison Blanche, cet antéchrist africain, est finalement l'homme le plus puissant du monde, certes, mais aussi le plus dangereux. Ils tuent à la pelle, pour soi-disant la sécurité nationale. Pas aux Etats-Unis, mais à des milliers de kilomètres de son territoire. Comment peut-on justifier un bombardement aveugle sur une zone tribale pakistanaise comme étant un acte pour la sécurité nationale américaine ? Mystère et boule de gomme. Mais, plus c'est gros, plus ça passe...

De ce soft power dont il fait sien, un mémo confidentiel du ministère de la Justice américaine conclut que le gouvernement américain peut ordonner le meurtre de citoyens américains s'ils sont soupçonnés d'être des «hauts dirigeants opérationnels» d'Al-Qaida ou même d'«une force associée» - même s'il n'y a aucun renseignement indiquant qu'ils sont engagés dans une préparation ou une action active en vue d'attaquer les Etats-Unis. Bref, un acte arbitraire, pour peu que le président américain ne vous aime pas. Certains américains se réjouissent de l'utilisation des drones qui permettrait, selon eux, d'éviter la mort des soldats américains mais, la note est salée...

Ainsi, au nom de la sécurité nationale, des drones peuvent donc tuer des Américains sans procès. Un abus de pouvoir dont les Afghans, les Pakistanais et les Yéménites payent un lourd tribut. NBC accuse même l'Amérique sous George Bush Jr., d'avoir tué deux Américains d'origine yéménite, Anwar al-Awlaki et Samir Khan, alors que les deux n'avaient jamais été mis en accusation par le Gouvernement américain ni inculpé d'aucun crime. Barack Obama est un monstre habillé en agneau, qui a simplement perpétué la « busherie ».

Book 2

La France Orange Mécanique - A scanner darkly

La France Orange Mécanique cover book
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Je viens de lire un livre pas très bisou, définitivement pas vivre-ensemble, politiquement très incorrect, et qui sent violemment les heures les plus sombres de notre histoire. Cet ouvrage fera date et récolte déjà sa moisson de lecteurs, ainsi que quelques passages remarqués en télé et en radio. Bien sûr, il récupère aussi sa brouettée de critiques acides de tout le microcosme des gentils, d'antifascistes de combat et des naïfs effarouchés. C'est normal puisqu'il décrit sans fard la France telle qu'elle est devenue et non telle qu'elle est rêvée par eux...

Dans La France Orange Mécanique, Laurent Obertone nous livre dans un packaging efficace le résultat d'une collecte précise de témoignages, de faits divers, de statistiques, d'éléments factuels chiffrés et sourcés, et une analyse de la situation que la collecte lui aura permis de dresser. Et, je dois le dire, la photographie n'est pas très appétissante.

Commentaire: Orange mécanique démontre la hausse de la criminalité en France et pointe du doigt le laxisme de la justice. D'un autre côté, la hausse de la criminalité et des actes de violence contre les personnes, c'est du pain béni pour les élites. Le peuple en oublie les vrais criminels (sur qui les délinquants ne font que prendre exemple, après tout) : c'est-à-dire nos élites.

On peut en effet déplorer que l'auteur du livre ne dise rien sur la vraie criminalité - celle en col blanc, celle des États, des politiques et des grandes entreprises. La criminalité « légale » et « respectable », en somme.