La militante raconte sa détention de plusieurs heures, harcelée, mise sous pression par des agents de la sécurité d'Israël, sans qu'elle n'ait rien fait d'illégal ou de suspect. Les Anarchistes contre le Mur à Al-Ma’asara, près de Bethléhem, Cisjordannie occcupée.
Je suis arrivée à l'aéroport de Luton (Londres) pour prendre mon avion et rentrer en Israël, après avoir passé un mois au Royaume-Uni et en France, ayant participé à la Semaine contre l'Apartheid israélien et à des initiatives BDS (Boycotts, Désinvestissements et Sanctions). Ce qui, en plus de mon militantisme actuel pour les droits palestiniens, fait que je suis un risque au plus haut degré pour la sécurité de l'État d'Israël.
Les ennuis ont commencé au guichet de la sécurité israélienne avant l'enregistrement. J'ai répondu à toutes les questions, correctement : « Avez-vous fait vos valises toute seule ? » « Oui ». « Vos bagages sont-ils restés en permanence avec vous ? » « Oui ». La personne de la sécurité n'était pas vraiment à l'écoute de ce que je lui disais ; au lieu de cela, elle vérifiait ses listes. Un gradé de la sécurité a été appelé ; ils m'ont pris mon passeport. Ce gradé paraissait fasciné par mes déplacements à l'étranger, exigeant de moi les noms et des détails sur les gens que j'avais rencontrées, là, je n'ai pas répondu.