Le traitement médiatique de cette journée internationale de mobilisation des "Indignés" n'aura guère produit autre chose que la recherche du spectaculaire, un motif d'indignation en soi, aussi.
Ce n'est pas un paradoxe nouveau, mais la journée mondiale de protestations des "Indignés", convoquée, dans 82 pays et 951 villes, comme Bruxelles, Londres, Athènes, New York, Montréal ou encore, Hong Kong, aura, globalement, produit les mêmes effets systématiques de traitement de l'information par les médias, accentuant, encore un peu plus, un sentiment de malaise, devant un monde décrit avec les mêmes mots, et, surtout, les mêmes images.
Ainsi, ce sont les affrontements, (spectaculaires), à Rome, qui, dans les journaux télévisés, ont ouvert la plupart des sujets consacrés aux "Indignés", quand un petit groupe de casseurs, proche de l'extrême gauche italienne, a brisé des vitrines et incendié des voitures. Alors que 100.000 manifestants, environ, avaient défilé, dans le calme, contre les dérives de la finance et pour une démocratie réelle, c'est cette marge du cortège, qui aura focalisé l'attention des caméras, et réduit, comme une peau de chagrin, les prises de paroles entendues dans les cortèges.