A Rome, des groupes d'inconnus ont fracassé les vitres de banques et mis le feu à deux voitures peu après le début de la manifestation des "indignés" samedi après-midi en plein centre-ville, ont constaté les journalistes de l'AFP.Les incidents se sont produits tout près du Colisée. | Alberto Pizzoli
A Rome, 200 000 personnes étaient attendues samedi pour une grande manifestation contre la précarité et le pouvoir de la finance. Les forces de l'ordre craignaient des échauffourées avec les franges plus extrémistes du cortège, avaient affirmé vendredi les médias italiens sans donner de sources pour ces chiffres. Des craintes justifiées.
Samedi, en plein centre de Rome, des groupes d'inconnus ont fracassé les vitres de banques, et mis le feu à deux voitures. Des incidents qui ont éclaté peu après le début de la manifestation, tout près du Colisée. A 16h30 environ, la police décidait de charger les manifestants.
La totalité des syndicats, des associations étudiantes et lycéennes, et les «Indignés» ont appelé à défiler dans les rues. La manifestation a débuté vers 14H00 sur la place de la République, près de la gare centrale et à deux pas de la Banque d'Italie, devant laquelle des centaines d'«Indignés» ont déjà manifesté mercredi à l'occasion d'un discours du gouverneur de la banque et futur président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi. Le cortège doit traverser la ville pour rejoindre aux environs de 17 heures la place Saint-Jean-du-Latran, lieu traditionnel des grandes manifestations comme le 1er mai. 70 bus ont été mobilisés au départ des provinces italiennes pour convoyer les manifestants.