Enfant de la SociétéS


Cult

Abus sexuels en Centrafrique : les plaintes s'accumulent

Image
L'Onu a reçu treize plaintes portant sur des abus sexuels commis par des casques bleus en Centrafrique, deux d'entre elles ayant été déposées début août 2015.

Des soldats de maintien de la paix déployés en République centrafricaine sont accusés d'abus sexuels à l'encontre des civils. Au total, il s'agit de treize cas de viol, dont dix concernent des mineurs, a fait savoir Diane Corner, chef-adjointe de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA).

Selon Mme Corner, ce genre de plaintes est reçu depuis le mois de décembre 2014.

"Au total, depuis le 15 septembre 2014 — le jour où les autorités de la République ont transféré des compétences aux forces de maintien de paix de l'Onu — nous avons fixé treize cas d'abus sexuels avec l'implication possible du personnel de la MINUSCA. Dans les dix cas, il s'agit de victimes mineures", a annoncé la chef-adjointe, ajoutant que la victime la plus jeune n'avait que onze ans au moment des faits.

Pistol

Violences policières contre les migrants en Macédoine

Image
© Reuters / Ognen TeofilovskiLes forces spéciales macédoniennes gardent la frontière alors que les réfugiés attendent de pouvoir passer de la Grèce à la Macédoine. À proximité de la gare de Gevgelija, vendredi 20 août 2015
La police macédonienne a ouvert le feu vendredi sur les réfugiés à la frontière gréco-macédonienne. La veille le gouvernement a décrété l'état d'urgence.

Plus de 3000 migrants qui empruntent la « route des Balkans » sont bloqués à la frontière gréco-macédonienne. Après avoir traversé la mer Égée de la Turquie jusqu'à la Grèce pour ensuite gagner la Hongrie par la Macédoine, ils se retrouvent face à un mur de barbelés, sous les coups de la police.

Violences policières

Vendredi, la police macédonienne a lancé des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes sur les exilés qui ont tenté de franchir les barbelés dressés par les autorités, afin de les disperser. Au moins cinq d'entre eux ont été blessés aux jambes par des éclats des grenades, selon les journalistes de l'AFP sur place. Certains migrants ont réussi à franchir la frontière à la faveur de la nuit, mais d'autres ont été interceptés par la police macédonienne qui les a reconduits en Grèce, a raconté l'un d'eux au journaliste de Reuters présent dans la ville frontalière de Gevgelija. « J'ai couru très vite et j'ai réussi à m'échapper, explique Mohamed Khalil, 18 ans, originaire d'Alep, au nord de la Syrie. Ils ont attrapé mon frère et la plupart des autres et les ont renvoyés en Grèce. »

Le gouvernement macédonien a décrété jeudi 20 août l'état d'urgence, et a déployé les forces armées dans cette zone. Vendredi matin, la police a ainsi bouclé une zone frontalière à proximité de la ville de Gevgelija que les refugiés utilisaient ces derniers jours pour passer en Macédoine depuis la Grèce, en empruntant la ligne de chemin de fer. Depuis, 3000 personnes sont coincées dans ce no man's land contrôlé par une unité des forces spéciales de police, vivant dans des conditions déplorables, dormant à même le sol.

Handcuffs

France : suite à l'affaire Thalys, un député demande la création "des centres de rétention" préventifs...

Image
© afp.com/Stephane de SakutinLe député UMP Eric Ciotti, le 27 mai 2014 à Paris
Le député Les Républicains Eric Ciotti a réagi sur son site à l'attaque du Thalys qui a eu lieu vendredi. Il réclame "la création de centre de rétention pour ceux qui représentent une menace".

L'attaque du Thalys n'a pas fini de faire parler. Alors que la plupart des réactions visent à saluer le courage des militaires américains ayant permis d'éviter un carnage en neutralisant un homme armé d'une kalachnikov, certaines voix sont déjà sorties de la vague d'hommages. Après avoir exprimé sa "solidarité aux victimes et son admiration pour ceux qui ont neutralisé l'auteur" de l'attaque, Eric Ciotti, député Les Républicains des Alpes-Maritimes, a proposé une solution pour prévenir les risques d'attentat. Via un communiqué sur son site officiel, il réclame "la création de centres de rétention pour ceux qui représentent une menace".

Commentaire: Et bien oui, il fallait bien l'outil pratique nécessaire à l'application jusqu'au-boutiste d'une loi sur le renseignement qui ratisse tellement large, que n'importe qui, pour peu que l'on se penche sur son cas, pourra « préventivement » se faire enfermer.


Pistol

Une police étasunienne hors-contrôle ?

Traduction : SLT

Image
© Inconnu
Les forces de police des États-Unis sont tellement hors de contrôle qu'il n'y a même pas de base de données fiables sur le nombre d'agents de police qui ont tué des concitoyens. Donc, au-delà du racisme et de la peur des armes à feu, le problème comprend l'hétérogénéité de l'application de la loi et les lacunes dans la formation des 18.000 services de police dans les 50 États.

Les Etats-Unis sont manifestement un cas à part quand il s'agit de brutalité policière. Selon le site de The Guardian, la police US tue plus de personnes dans une seule journée que la police d'Angleterre et du Pays de Galles lors d'une année entière. Où la police de Stockton, en Californie, a tué trois personnes au cours des cinq premiers mois de 2015, la police de l'Islande, qui a à peu près la même population, a tué une seule personne depuis que la République islandaise moderne a été fondée en 1944.

Où les Etats-Unis ont vu 97 tirs par armes feu par des policiers en un seul mois (mars 2015), l'Australie en a vu 94 au cours des deux dernières décennies (de 1992 à 2011). Et où la police en Finlande a tiré un total de six balles en 2013, la police de Pasco, Washington, en a tiré près de trois fois plus en février dernier sur un immigré mexicain de 35 ans, nommé Antonio Zambrano-Montes, qu'elle accusait de les menacer avec un rocher.

Commentaire: Les forces de police américaines sont aussi le reflet d'une société ponérisée, qui sait placer, par nature, ses « éléments contaminés » à des postes clés du pouvoir : dans les hémicycles... et dans les rues.


No Entry

État d'urgence en Macédoine pour cause d'afflux de migrants

Image
© Inconnu
La Macédoine vient de décréter l'état d'urgence en raison de l'afflux de migrants venus du Moyen-Orient (Syrie essentiellement, et les autres pays touchés par le désordre Daesh/EI), transitant en général par la Turquie vers la Grèce, ou directement vers la Grèce, puis passant en Macédoine. (En fait, il est difficile de définir l'importance et les variations de ce flux, puisque certains migrants s'arrêtent à l'une ou l'autre des étapes, soit dans les camps de regroupement en Turquie, soit en Grèce où la situation est déjà notablement détériorée par les conditions de la crise, soit dans d'autres directions.)

La décision de la Macédoine est symbolique : c'est le premier pays à proclamer l'état d'urgence face à ce que nous nommons la GCM (Grande Crise de la Migration, voir le 4 août 2015). Ainsi cette crise a-t-elle pris sa vitesse de croisière sans que nous puissions distinguer une seule seconde comment et quand elle pourrait jamais s'arrêter ... Sputnik-français a un texte sur la décision de la Macédoine, le 20 août 2015.

Handcuffs

Un chercheur poursuivi pour avoir dénoncé un vote électronique mal sécurisé

Image
© Inconnu
Le chercheur Joaquín Sorianello qui avait dénoncé des failles de sécurité dans le système de vote électronique choisi par la mairie de Buenos Aires est poursuivi en justice par l'entreprise privée qui l'a fourni, Magic Software Argentina. Il sollicite les dons des internautes pour payer sa défense.

Au début du mois dernier, le chercheur en sécurité informatique Joaquín Sorianello voyait débarquer chez lui la police argentine, venue perquisitionner son domicile et embarquer l'ensemble de son matériel informatique. Quelques jours plus tôt, ce professeur d'informatique avait démontré que le système de vote électronique mis en place par la mairie de Buenos Aires pour les élections municipales avait des failles de sécurité qui permettaient, entre autres, de dérober les certificats SSL pour envoyer de faux résultats de bureaux de vote vers l'ordinateur central.

Snakes in Suits

De la corruption

Image
© Laurent Hazgui
Empoisonnée par les "affaires", la vie publique est surtout malade d'une faillite démocratique qui laisse le système de la corruption étendre son empire. Les journalistes Fabrice Arfi et Antoine Peillon nous expliquent comment elle est devenue insupportable.

Regards. Vous établissez tous les deux un diagnostic assez alarmiste sur la corruption aujourd'hui. A-t-elle vraiment augmenté au point de devenir endémique, ou bien a-t-elle pris des formes auxquelles nous sommes plus sensibles ?

Fabrice Arfi. La corruption est un délit pénal, mais tout ce qui relève de la corruption ne relève pas forcément du code pénal. Avec Antoine, nous en proposons tous les deux dans nos livres une définition large, pas seulement judiciaire. La question est de cerner "l'esprit de la corruption". Les statistiques indiquent un nombre ridiculement faible de condamnations pour des faits de corruption, parce c'est un délit très particulier qui suppose l'existence d'un pacte de corruption. Depuis Cicéron, on sait que la corruption existe et qu'il y aura toujours un corrupteur et un corrompu. Je n'obéis pas à une démarche moralisatrice ou purificatrice qui viserait à changer l'âme humaine. Le problème n'est pas tant que la tragédie de la corruption existe, mais que l'on soit à ce point incapable, en particulier dans notre République, de lui apporter des réponses politiques, institutionnelles, culturelles et judiciaires fortes. Cette incapacité tend à renforcer le sentiment de son omniprésence. J'ai en tout cas le sentiment que la mondialisation, la finance folle, les instruments mis au service du capitalisme contribuent à industrialiser la corruption.

À plus forte raison dans un contexte d'affaiblissement croissant de la République et des contre-pouvoirs. Nous sommes à un moment où la relation entre l'argent et la démocratie est devenue dangereuse. Les affaires sont en quelque sorte des crash-tests qui permettent d'éprouver la carrosserie de la démocratie. D'évidence, celle-ci n'est pas solide. Comme nous y répondons - tous, collectivement - très mal, naît une forme de fatigue démocratique des citoyens avec son symptôme du "Tous pourris". La mollesse des pouvoirs publics confine à la complaisance, laquelle confine à la complicité. Et cela devient totalement insupportable pour les citoyens.

Vader

San Francisco : 14 policiers pour interpeller un unijambiste noir, sans abri et en béquilles


A San Francisco, 14 agents de police ont été mobilisés pour maîtriser un unijambiste noir, sans abri, armé de béquilles et, apparemment, dangereux. Un incident qui vient alimenter les accusations d'usage excessif de la force par la police américaine

Chaedria LaBouvier, journaliste, a filmé l'affrontement, avant de le diffuser sur Medium, une plate-forme de blogs. On y voit des policiers procéder à l'arrestation d'un sans-abri unijambiste d'origine afro-américaine dans une rue du centre de la ville, Market street. Selon les témoignages, la police a été appelée pour s'occuper d'un homme au comportement suspect qui agitait des «bâtons» autour de lui.

La vidéo de cet incident qui s'est déroulé le 4 août, montre le degré d'humiliation et de force brute exercé immédiatement après que l'homme ait été mis à terre par les policier de la police de San Francisco (SFPD). Les agents n'ont pas manqué de clouer au sol cet homme handicapé à chaque fois qu'il essayait de bouger.

«Ce sont mes béquilles. Je les utilise pour marcher», a-t-il essayé d'expliquer. En vain, car même après avoir réalisé que cet homme portait une prothèse de jambe, la police a continué à utiliser une force physique démesurée pour le maîtriser en lui maintenant la tête contre le sol.

Bomb

Des gardes-côtes grecs coulent une embarcation de migrants




Ce sont des pêcheurs turcs qui ont filmé cette vidéo glaçante: des gardes-côtes grecs crèvent un canot gonflable surchargé de migrants, avant de repartir, laissant l'embarcation couler avec ses malheureux passagers, secourus par les pêcheurs.


La scène se déroule entre la côte turque et l'archipel du Dodécanèse. Deux pêcheurs turcs repèrent un canot gonflable à la dérive tout près des côtes turques. Le canot est surchargé et tangue dangereusement. Une vedette des gardes-côtes grecs s'approche alors de l'embarcation, pénétrant du coup dans l'espace maritime turque.

Pourtant étonnamment, au lieu de leur porter secours, les gardes-côtes grecs déploient une longue perche qu'ils enfoncent dans le canot qui se dégonfle, provoquant la terreur des réfugiés.

S'ensuit une scène de panique: des passagers surnagent péniblement dans l'eau tandis que d'autres s'accrochent au canot défonglé. Mais le bateau grec s'éloigne rapidement. Les deux pêcheurs turcs portent alors secours aux réfugiés, vraisemblablement syriens, qui appellent au secours en arabe.

Bomb

Des mercenaires occidentaux font la guerre dans le Donbass

Image
Des mercenaires et des militaires de carrière occidentaux aideraient les troupes de Kiev à lutter contre les insurgés du Donbass.

Des militaires de l'UE et de l'Otan participent aux hostilités dans l'est de l'Ukraine, aux côtés des troupes de Kiev, a déclaré un blogueur américain, Steven Laack, qui a étudié plusieurs forums de discussion sur Internet, notamment le forum flashback.org où s'expriment les personnes ayant participé à la guerre dans le Donbass.

Selon M.Laack, un vétéran suédois du bataillon ukrainien Azov, dont le nom d'utilisateur est Sinkomies, a confirmé que des officiers et des agents secrets européens sont intégrés dans les unités de volontaires ukrainiens.

D'après Sinkomies, membre du Hemvärnet (organisation militaire volontaire relevant du ministère suédois de la Défense), des agents du Service de la sûreté suédoise (Säpo) se trouvent dans l'est de l'Ukraine - leurs parents se sont plaints en ligne qu'ils n'arrivaient pas à les contacter en Ukraine.