© Reuters / Ognen TeofilovskiLes forces spéciales macédoniennes gardent la frontière alors que les réfugiés attendent de pouvoir passer de la Grèce à la Macédoine. À proximité de la gare de Gevgelija, vendredi 20 août 2015
La police macédonienne a ouvert le feu vendredi sur les réfugiés à la frontière gréco-macédonienne. La veille le gouvernement a décrété l'état d'urgence.Plus de 3000 migrants qui empruntent la « route des Balkans » sont bloqués à la frontière gréco-macédonienne. Après avoir traversé la mer Égée de la Turquie jusqu'à la Grèce pour ensuite gagner la Hongrie par la Macédoine, ils se retrouvent face à un mur de barbelés, sous les coups de la police.
Violences policièresVendredi, la police macédonienne a lancé des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes sur les exilés qui ont tenté de franchir les barbelés dressés par les autorités, afin de les disperser. Au moins cinq d'entre eux ont été blessés aux jambes par des éclats des grenades, selon les journalistes de l'AFP sur place. Certains migrants ont réussi à franchir la frontière à la faveur de la nuit, mais d'autres ont été interceptés par la police macédonienne qui les a reconduits en Grèce, a raconté l'un d'eux au journaliste de Reuters présent dans la ville frontalière de Gevgelija. « J'ai couru très vite et j'ai réussi à m'échapper, explique Mohamed Khalil, 18 ans, originaire d'Alep, au nord de la Syrie. Ils ont attrapé mon frère et la plupart des autres et les ont renvoyés en Grèce. »
Le gouvernement macédonien a décrété jeudi 20 août l'état d'urgence, et a déployé les forces armées dans cette zone. Vendredi matin, la police a ainsi bouclé une zone frontalière à proximité de la ville de Gevgelija que les refugiés utilisaient ces derniers jours pour passer en Macédoine depuis la Grèce, en empruntant la ligne de chemin de fer. Depuis, 3000 personnes sont coincées dans ce no man's land contrôlé par une unité des forces spéciales de police, vivant dans des conditions déplorables, dormant à même le sol.
Commentaire: Et bien oui, il fallait bien l'outil pratique nécessaire à l'application jusqu'au-boutiste d'une loi sur le renseignement qui ratisse tellement large, que n'importe qui, pour peu que l'on se penche sur son cas, pourra « préventivement » se faire enfermer.