Enfant de la SociétéS


Nuke

Fessenheim : petit incident « bénin », selon EDF

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© SEBASTIEN BOZON / AFP
Une pompe qui s'emballe, le débarquement illico de la Task force créée après Fukushima pour des interventions d'urgence : un incident bénin, selon EDF...

Ce n'est pas l'avis de Sortir du nucléaire, qui dénonce l'accumulation des informations biaisées et minimisées concernant l'état de la centrale alsacienne. Le réacteur numéro 2 a connu, dans la nuit du 12 et du 13 décembre dernier, l'emballement transitoire d'une turbopompe. La surpression engendrée a provoqué la rupture ou l'endommagement de plusieurs pièces. Le réacteur avait été arrêté pendant une semaine pour les besoins d'une opération de maintenance lourde.

Ces détails figurent dans un document interne qui a été transmis à l'association Stop Fessenheim, membre de Sortir du nucléaire. Il émane de la Task force d'EDF, unité constituée à la suite de l'accident de Fukushima pour les besoins d'interventions rapides relatifs, entre autres, aux problèmes touchant les circuits de refroidissement, et dont la défaillance a été à l'origine de la catastrophe japonaise.

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Quelques scandaleuses arnaques journalistiques

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© Flickr/ Aalborg Stift
"L'épisode le plus affligeant" du New York Times

Quatre années de suite, Jayson Blair, journaliste au New York Times, a fait ce que la direction a qualifié en 2003 "d'épisode le plus affligeant des 152 ans d'histoire du journal". Le jeune Blair (27 ans en 2003) faisait passer un plagiat flagrant pour des "reportages exclusifs sur le terrain" durant son travail au journal.

Des centaines de reportages "sur le terrain" sont ainsi signés par le journaliste, alors même qu'il n'y avait jamais mis les pieds. Blair réalisait ses reportages sur l'Irak en compilant les versions numériques d'autres revues dont les reporters s'étaient rendus sur les points chauds. Le "scoop" des deux snipers de Washington rapporté par le NYT et immédiatement repris par d'autres médias a également été collé à partir de reportages d'autres collègues. Une enquête interne a révélé également que de nombreux commentateurs des articles de Blair ne se souviennent pas avoir été interrogés par le journaliste. Après enquête, le plagiaire a été licencié avec le rédacteur en chef, le rédacteur exécutif et quelques autres journalistes.

Handcuffs

Répression policière et porte ouverte à une « dérive autoritaire » : l'exemple québécois

Partie 1

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© Jacques Nadeau/Le Devoir La brèche dans les droits fondamentaux a été ouverte. Et le SPVM ne se gêne pas pour entrer dedans à coups de matraque et de gaz lacrymogène, constate Frédéric Bérard.
Les gouvernements ont ouvert la porte à une « petite dérive autoritaire », voire à un État policier, en adoptant d'urgence des lois visant à mater les manifestations légitimes, estiment des experts du droit canadien. L'an dernier, Frédéric Bérard a publié un livre sur les menaces à l'état de droit au Canada. Depuis, il a constaté tellement d'accrocs au régime de droit qu'il prépare un deuxième tome.

Ce spécialiste du droit constitutionnel, chargé de cours à l'Université de Montréal et à l'Université McGill, s'emporte quand on lui parle de la répression policière des manifestations à Montréal. Il considère que les gouvernements ont offert à la police une occasion en or de réprimer les citoyens, avec des initiatives comme la défunte loi 78 et le règlement municipal P-6. La brèche dans les droits fondamentaux a été ouverte. Et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ne se gêne pas pour s'y engouffrer à coups de matraque et de gaz lacrymogène, constate Frédéric Bérard.

« On assiste à une dérive vers un État policier. On donne tous les pouvoirs aux policiers. C'est une manière de violer clairement des droits garantis par la Charte canadienne des droits et libertés », dit-il sans détour.

Handcuffs

Quand manifester devient criminel : l'exemple québecois

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© Jacques Nadeau/Le Devoir Sandra Cordero, mère de six enfants, s’est retrouvée au poste de police, menottes aux poings, pour répondre d’accusations criminelles.
A-t-on encore le droit de manifester au Québec ? Le Devoir se penche en trois temps sur la répression des manifestations avec comme point de départ cette marche du 1er mai à Montréal qui a mené à 84 arrestations et 27 accusations criminelles.

La manifestation venait tout juste de se mettre en branle. Sans crier gare, la police a lancé des bombes de gaz lacrymogène dans l'air. La foule tranquille, composée de femmes, d'enfants, d'étudiants, de personnes âgées et de militants anticapitalistes, s'est aussitôt dispersée, dans un lourd nuage gris.

Les yeux irrités, le souffle court, un groupe de marcheurs a quitté le square Phillips pour remonter la rue Sainte-Catherine vers l'ouest, dans le sens contraire de la circulation. Des policiers antiémeute, armés de boucliers, attendaient les manifestants deux pâtés de maisons plus loin. La police a lancé d'autres gaz lacrymogènes vers la foule. Puis du gaz poivre. Et les coups de matraque ont commencé à fuser.

Ce soir-là, le vendredi 1er mai, Journée internationale des travailleurs, Sandra Cordero se trouvait parmi les marcheurs. Cette mère de six enfants, préposée à domicile pour des personnes âgées, avait envie de manifester contre l'austérité. Elle dit avoir été stupéfaite par ce qu'elle a vu.

Commentaire: A l'image également de ce qui se passe dans le reste du monde :

- Espagne : une « loi bâillon » pour limiter les manifestations
- Espagne : jusqu'à un an de prison pour appel à la manifestation sur les réseaux sociaux
- La criminalisation de la protestation : Dites adieu à la liberté d'expression aux Etats-Unis
- La criminalisation de la dissidence politique en Amérique
- Grande-Bretagne : «Encadrement policier total » et criminalisation de la contestation


Nuke

Nucléaire : les aveux toxiques d'EDF

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© Archives NRA droite, les anciens réacteurs – désormais à l'arrêt – où ont eu lieu les accidents de 1969 et 1980
Dans un documentaire, l'ancien patron d'EDF reconnaît que du plutonium a été rejeté dans la Loire, à Saint-Laurent-des-Eaux lors d'un accident en 1980.

Les quelques mots de l'ancien dirigeant d'EDF entre 1967 à 1987 ont déclenché une réaction en chaîne malgré trente-cinq années écoulées. Dans un documentaire diffusé par Canal + lundi soir, Marcel Boiteux a admis que du plutonium, métal radioactif et toxique, a été rejeté dans la Loire après le grave accident intervenu en 1980 à la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux sur la commune de Saint-Laurent-Nouan (Loir-et-Cher).

Commentaire: Et oui : les progrès en matière de transparence sont tels qu'il nous faut juste attendre une petite trentaine d'année pour être mis au courant qu'un petit rejet de plutonium de trois fois rien a eu lieu, incidemment, dans la Loire. Les riverains peuvent se féliciter de constater que pour EDF, un cancer induit par une éjection radioactive quelconque dans leur rivière, et bien « ce n'est tout de même pas grand chose ».


Nuke

Fukushima : des dauphins morts par irradiation ?

Traduction : Jane Doe/Cedric

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© Inconnu
Les scientifiques japonais disent qu'ils n'ont jamais vu une chose pareille à ce qu'ils ont découvert après avoir autopsié un groupe de dauphins morts qui se sont échoués sur une plage près du site de la catastrophe de 2011 à Fukushima.

Leurs poumons étaient blancs, ce qui, d'après les scientifiques est une indication du manque de sang acheminé vers les organes qui est du à un empoisonnement par radiation.

Un grand nombre de dauphins ont été découverts échoués sur les côtes. Le musée national des sciences a donc enquêté. Trente chercheurs des musées nationaux et des laboratoires d'université ont autopsié les 17 animaux retrouvés. D'après Yuko Tajima qui dirige les recherches, « Les poumons de la plus part des 17 dauphins étaient blancs à cause d'accidents ischémiques. » Mais des poumons dans cet état, ils n'en ont jamais vu auparavant.

L'ischémie est une maladie vasculaire qui est due à une interruption de la circulation du sang vers un tissu, un organe ou une extrémité, qui si elle n'est pas traitée, peut mener à la mort. Il a été démontré que les radiations ionisantes à petites doses et sous certaines conditions sont considérées comme étant un des mécanismes de base des maladies ischémiques.

Les risques de cancer provoqués par les effets des radiations ont été révélés après l'accident de Tchernobyl et récemment, on a découvert que le risque de maladie ischémique en lien avec des radiations semblent statistiquement plus grand que le nombre de cancer. En 1990, le ministère de la santé biélorusse a expliqué dans un rapport l'aggravation du nombre de personnes affectées par ces maladies : « Le nombre d'adultes atteints par les maladies ischémiques cardiaques est de 2 à 4 fois plus élevées en comparaison avec les années précédentes. »

Et vous, que pensez vous du sort de la faune et la flore près de Fukushima ?

Bad Guys

TAFTA : un peu plus loin que le poulet chloré...

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© Inconnu
Les accords de libre-échange soulèvent bien des inquiétudes quant aux risques qu'ils font peser, notamment sur notre alimentation. Les négociations du très emblématique TTIP en sont un bon exemple, particulièrement au vu du manque total de transparence qui les caractérise. Quel sera l'impact du TTIP sur la qualité de notre assiette, sur notre modèle agricole ou encore nos politiques publiques ? Nous avons interrogé Marie Arena sur ce sujet qu'elle connaît bien, notamment en qualité d'eurodéputée, membre de la Commission du commerce international au Parlement européen.

Quid de l'impact de l'abaissement des barrières tarifaires sur notre système alimentaire ?

La diminution des barrières tarifaires n'est pas forcément ce qui nous posera le plus de difficultés. Celle des barrières non-tarifaires et ses conséquences sur les produits est beaucoup plus inquiétante. Sur la question des barrières tarifaires, des tarifs préférentiels visant certaines catégories de produits sont établis entre les pays. Par exemple, il y a aujourd'hui une négociation des tarifs préférentiels appliqués à l'exportation des productions de viande du Canada vers l'Europe ; elle est assortie de la condition que cette viande respecte les normes européennes. Dans ce cas, les tarifs préférentiels ne viennent pas modifier la norme mais ils peuvent avoir des effets sur nos producteurs locaux.
On risque d'avoir moins de choix dans nos assiettes parce qu'il sera davantage encore dicté par l'industrie agroalimentaire. La production locale aura du mal à faire face à ces économies d'échelle que les grosses industries peuvent négocier. Autrement dit, les accords internationaux favorisent les exploitations de type industriel, il faut le savoir.

Bad Guys

USA - Canada : des paysages dévastés par l'exploitation du gaz de schiste

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© Inconnu
L'amélioration des technologies de forage associée à une forte demande de l'énergie a entraîné l'expansion à grande échelle de l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels en Amérique du Nord (centre), avec 50.000 nouveaux puits forés par an.

Des endroits tels que le Bakken, Eagle Ford et les schistes de Marcellus sont connus, mais l'activité de forage qui se développe à un rythme soutenu créée de nouvelles zones. Mais quelles sont les conséquences écologiques de cette activité de forage accéléré ? Des chercheurs de l'Université du Montana se sont penchés sur cet épineux problème et ont effectué la première évaluation scientifique à grande échelle dans la façon dont le développement des hydrocarbures - gaz de schiste notamment - ont transformé les paysages à travers les États-Unis et le Canada.

Leurs travaux ont été publiés le 24 Avril dans la revue "Science" sous l'intitulé : "Ecosystem services lost to oil and gas in North America". L'article conclut que le développement du pétrole et du gaz engendre une perte significative des pâturages et des terres cultivables sur de vastes étendues de végétation en Amérique du Nord centrale.

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Propagande climatique : utilisons les enfants !

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© Liz Lister, licence CC-BY 2.0
Belle percée cette semaine, avec un vainqueur qui repousse encore les limites de l'indécence pour s'imposer avec une innovation qui devrait faire école.

Le jury du Climathon a la joie cette semaine d'attribuer un accessit à Pierre Radanne, injustement oublié ces dernières semaines malgré les efforts hebdomadaires et méritoires qu'il fait dans sa chronique sur RFI. Cette fois-ci, il nous gratifie de conseils sur la manière dont nous devons nous alimenter pour éviter d'émettre trop de CO2. À l'inévitable méthane émis conséquemment à notre consommation de viande rouge (lisez : les vaches pètent) et à la non moins inévitable relocalisation nécessaire de la production (on suppose que ce sera moins cher pour le consommateur, il n'en parle pas, mais c'est sûrement vrai), l' »expert énergie et climat » ajoute quelques détails intéressants. Pour notre plus grand malheur à tous en effet, nous mangeons mieux et plus varié. Par ailleurs, « la quantité d'hectare de surface cultivable par personne ne cesse de diminuer », entre autres à cause de l' »extension des déserts ». Foin du CO2 qui nourrit les plantes, foin du progrès technologique qui améliore les rendements, foin de toute référence sur l'extension alléguée des déserts... de la belle ouvrage, donc. Un compétiteur prometteur.

Megaphone

Cette Europe qui a oublié le rôle de l'URSS dans la défaite du nazisme

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© InconnuThème image de RT.com pour la Grande Guerre patriotique
Il est choquant de constater à quel point les Européens ignorent le rôle de l'Armée rouge dans la victoire contre les nazis. Seuls 13% des Européens savent que l'armée soviétique a joué un rôle clé dans la libération de l'Europe du nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale, selon un sondage ICM Research poll fait en exclusivité pour Sputnik News.

L'institut de sondage ICM Research a questionné plus de 3 000 personnes en Allemagne, au Royaume-Uni et en France sur leur connaissance de la Seconde Guerre mondiale. L'enquête s'est déroulée du 20 mars au 9 avril 2015.

En Allemagne, 17% des sondés ont dit que l'armée soviétique avait eu un rôle majeur dans la victoire alors qu'en France seuls 8% partagent la même opinion. Le plus grand groupe, 43%, a répondu que c'était l'armée américaine qui avait joué le plus grand rôle dans la libération de l'Europe à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Soixante et un pourcents des sondés sont d'accord avec cette opinion, contre seulement 16% des Britanniques.