La Science de l'EspritS


Chalkboard

Des différences observables dans le cerveau des psychopathes

Cerveau imagerie
© Inconnu

Des criminels violents dont l'évaluation psychologique conclut à la psychopathie présentent plusieurs anomalies dans leur développement cérébral, dont un volume neuronal plus faible dans des zones associées aux émotions et au raisonnement moral, selon une étude québécoise publiée dans la revue Archives of General Psychiatry.

« Nous avons amorcé ces travaux à la suite de deux constats: les comportements violents débutent très tôt dans l'enfance et la réhabilitation ne réussit pas toujours à réduire l'agressivité », explique Sheilagh Hodgins de l'Université de Montréal.

« Il existe deux profils de personnalité violente: il y a le jeune qui se sent menacé et qui réagit de façon impulsive et celui qui exerce une violence délibérée et manipulatrice. Les deux profils risquent d'engendrer une personnalité antisociale, mais ceux qui se classent dans la seconde catégorie sont à risque d'être atteint du syndrome de la psychopathie, caractérisé par un manque d'empathie et de remords. » 20 % des détenus des pénitenciers entreraient dans cette dernière catégorie.

Sheeple

Dans chaque homme, un mouton ?

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La découverte d'une zone cérébrale incitant l'être humain au conformisme éclaire d'un jour nouveau le débat sur l'influence des masses et des sondages.

Le biais de conformité, que l'on pourrait aussi appeler syndrome de Panurge, désigne la tendance que nous avons parfois à délaisser notre raisonnement intime pour rallier l'avis de la majorité - indépendamment du bien-fondé de celui-ci. Dès les années 1950, le psychologue Solomon Asch avait montré que dans une simple tâche perceptive consistant à comparer les longueurs de différents segments de droite, la connaissance de l'avis majoritaire suffit à faire prendre des décisions absurdes à des individus qui, isolés, répondent correctement.

Récemment, des psychologues de l'Université de Princeton ont étudié ce qui se passe dans notre tête lorsque nous nous laissons entrainer dans des processus de ce type. Une structure cérébrale nommée insula, repli du cortex cérébral au niveau des tempes, semble déterminer le basculement d'opinion, l'abandon de l'analyse personnelle au profit de la posture conforme aux attentes du groupe. Cette insula est réputée centraliser des informations de nature émotionnelle en provenance du corps, et s'activer lorsque l'individu sent peser la menace d'être exclu de son groupe d'appartenance. Le biais de conformité résulterait d'une pression sociale exercée par le groupe sur l'individu, créant une peur d'être marginalisé.

Family

Les traumatismes de l'enfance marquent le cerveau

Les blessures de l'enfance gravent une empreinte psychologique qui perdure dans le cerveau adulte. Une étude lausannoise vient de démontrer que cette même trace favoriserait la violence par la suite.

Le cerveau de l'enfant est marqué par les traumatismes psychologiques subis. Cette empreinte prédispose ensuite à la violence, affirme une étude menée sur des rats àLausanne. L'article est publié dans la revue "Translational Psychiatry".

Les blessures de l'enfance gravent une empreinte biologique qui perdure dans le cerveau de l'adulte, explique dans son étude l'équipe de Carmen Sandi, chercheuse à l'Ecolepolytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). L'établissement de ce lien est "une première".

Cloud Lightning

La foudre, facteur déclencheur de maux de tête

La migraine a aussi ses facteurs environnementaux et la foudre pourrait être un de ses déclencheurs, selon cette étude américaine publiée dans l'édition du 24 janvier de la revue très spécialisée Cephalalgia. Ainsi, l'incidence des maux de tête, cephalées et autres migraines augmenterait jusqu'à 30% pendant les orages et la foudre.

La migraine est un mal de tête sévère souvent accompagné de nausées et de vomissements ainsi que d'une aversion à la lumière et au son. Dans la migraine avec aura, le mal de tête est précédé par des symptômes neurologiques, le plus souvent des symptômes visuels tels que l'apparition de lumières clignotantes. La migraine peut être déclenchée par différents facteurs selon les individus, u aliment même ou une boisson, le stress, l'exercice, les règles chez les femmes. Enfin d'autres déclencheurs environnementaux ont déjà été identifiés, comme les lumières vives, les changements de température et un environnement étouffant ou enfumé.

Cette étude, financée par le laboratoire GlaxoSmithKline (GSK) et menée par des chercheurs de l'Université de Cincinnati (Ohio) a porté sur un échantillon de 90 personnes, âgées en moyenne de 44 ans, souffrant de migraines qui prenaient part à deux essais portant sur différents traitements de la migraine. Les participants devaient tenir un journal de leurs maux de tête, durant 3 à 6 mois, en documentant leurs maux de tête, leur sévérité, leur durée, et les symptômes associés. Les chercheurs ont rapproché ces crises des bulletins météo de leurs régions respectives.

Arrow Down

Allons-nous devenir débiles ?

Un article récemment paru dans le journal Cell a fait l'effet d'une bombe. L'auteur démontre que nos capacités intellectuelles vont chuter dans le futur, du fait d'une accumulation de mutations défavorables dans les zones de notre ADN qui régulent notre organisation cérébrale. En fait, deux tendances contradictoires sont à l'oeuvre. La première est positive : le métissage de l'espèce humaine permet le mélange - porteur d'innovations biologiques - des variants génétiques. L'espèce humaine s'est, en effet, séparée il y a 75 000 ans en différents groupes qui ont chacun connu des variations génétiques. Le mélange actuel assure un brassage génétique entre les différents rameaux qui étaient séparés avant les transports modernes.

La seconde tendance est beaucoup plus inquiétante et contrebalance la première. Les variants génétiques défavorables s'accumulent dans le génome humain. Cette accumulation récente est déjà perceptible : une étude publiée dans la revue Nature fin novembre 2012 révèle que 80 % des variants génétiques délétères dans l'espèce humaine sont apparus depuis 5 000 à 10 000 ans seulement.

A chaque génération, 70 bases chimiques de notre ADN sont mal recopiées par la machinerie cellulaire, lors de la fabrication des spermatozoïdes et des ovules. Ces fautes de copie sont les interstices où naît le changement. Si le taux d'erreur avait été nul, aucune évolution des espèces ne se serait produite, et nous serions toujours des bactéries ! Les mutations négatives étaient éliminées par la sélection naturelle : les génomes concernés ne se transmettaient pas, faute que leur propriétaire atteigne l'âge de la reproduction.

Magnify

Les distorsions cognitives

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Certaines pensées automatiques peuvent révéler des défaillances dans le traitement de l'information. Ces distorsions cognitives sont fréquemment associées à la dépression, à l'anxiété ainsi qu'à la plupart des troubles mentaux. Voici les dix plus courantes :

La pensée dichotomique : tout ou rien

Lorsque le raisonnement est privé de nuances, tout ce qui n'est pas une victoire devient une défaite, tout ce qui n'est pas sans risque devient dangereux, etc. Ce type de pensée se retrouve logiquement associé au perfectionnisme, aux sentiments dépressifs d'incapacité, de culpabilité, d'autodévalorisation mais également à certains traits de personnalités pathologiques.
« Si vous n'êtes pas avec moi, vous êtes contre moi »

« J'ai fait un écart, ça ne vaut plus la peine de continuer le régime »

« L'employeur ne m'a pas recruté, je ne suis pas fait pour ce boulot »

Eye 1

L'éveil dans un réseau de réciprocité

Traduction SOTT
« Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier. Nous sommes pris dans un inéluctable réseau de réciprocités, entraînés dans un destin commun. Tout ce qui touche l'un, touche tous les autres, indirectement. »
~ Martin Luther King Jr
Earth and Sun
© Inconnu
Si nous souhaitons atteindre l'élévation spirituelle ou l'éveil, nous devons arrêter de vivre pour nous-mêmes et commencer à vivre pour les autres, travailler non seulement pour notre propre plaisir, notre confort, notre sécurité et notre image de soi, mais œuvrer pour la libération de toutes les personnes du joug de l'esclavage et de l'oppression.

Snakes in Suits

Une nouvelle définition du machiavélisme en psychologie

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Une nouvelle définition du machiavélisme a été proposée en 2009 par des chercheurs américains en psychologie organisationnelle souhaitant revitaliser l'étude du concept qui avait été plus ou moins abandonnée après une période active dans les années 1970 et 1980.

Dans un article publié dans le Journal of Management, Jason J. Dahling du College of New Jersey et ses collègues (1) définissent le machiavélisme comme étant un ensemble complexe de 4 caractéristiques:

Vader

L'influence du pouvoir sur les jugements moraux

Parfois, les employés d'une firme sont choqués de voir un supérieur réagir trop durement ou punir une transgression apparemment mineure. Ces superviseurs sont de surcroît absolument certains qu'ils font la bonne chose et qu'il n'y a pas de débat possible. Une récente recherche nous éclaire un peu plus sur ces comportements. Il s'avère que fournir un sens du pouvoir à quelqu'un le met davantage dans une position où il verra le monde en noir et blanc (sur le plan de la moralité), en particulier pour juger de ce qu'il ne faut pas faire. Une fois armés de cette claire moralité, les gens « puissants » châtient les coupables plus durement que ceux qui n'ont pas beaucoup de pouvoir.

Cela est un signe clair pour les managers qui voient leurs responsabilités et pouvoirs s'accroître au cours du temps. Lors des expériences, lorsqu'on donnait le pouvoir à des volontaires de contrôler les ressources et de distribuer carottes et bâtons, ils étaient bien moins enclins à cocher « ça dépend » pour juger un cas de transgression. Le monde leur devenait manichéen. On a bien vérifié que les gens n'avaient pas cette « morale claire » avant d'accéder au pouvoir, mais bien après cette accession.

Arrow Down

Le racisme rendrait idiot

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C'est une étude surréaliste mais pourtant très sérieuse qui vient d'être publiée dans la très honorable revue Psychological Science. Une équipe de chercheurs a établi un lien clair entre racisme et manque de créativité. melty.fr vous en dit plus.

Le racisme rend crétin. Si beaucoup d'entre nous s'en doutaient déjà , une étude extrêmement sérieuse publiée dans la revue spécialisée Psycological Science atteste désormais que bêtise et préjugés ne font souvent qu'un. Le psychologue israélien Carmit Tadmer et ses équipes de chercheurs ont révélé un lien de corrélation entre notre "degré de racisme" et notre créativité.

En sommes, plus on est raciste, moins on est cultivé et créatif. Pour cela les chercheurs ont fait subir toute une batterie de tests à 72 étudiants divisés en trois groupes, conditionnés pour adhérer ou pas aux théories racistes. Il a suffi pour cela de faire croire aux sujets que le racisme était un fait scientifiquement prouvé. Avant de subir les tests, le groupe 1 a lu un article scientifique légitimant le racisme, le groupe 2 a compulsé des thèses hostiles au racisme et le groupe 3, un article scientifique sur l'eau.