La Science de l'EspritS


People

Les super-héros aident réellement leurs fans à se sentir mieux

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Publiée dans le Journal of Experimental Psychology, une étude expérimentale américaine suggère que les fans de Batman ou Spiderman puisent dans l'image de leur idole de véritables ressources d'énergie et de bien-être.

Bulb

Des problèmes de concentration ? Regardez des photos de chatons !

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Des chercheurs japonais ont mis en évidence que regarder des photos mignonnes de chiots et de chatons aide à mieux réaliser certaines tâches. Les caractéristiques juvéniles des jeunes animaux déclenchent en effet un regain de soin et d'attention chez les volontaires.

Pour réviser avant un examen ou boucler un dossier, vos meilleurs alliés sont Pikachu et le chaton du voisin. Une équipe japonaise a en effet publié vendredi dernier dans le journal en ligne PLoS ONE une étude qui suggère que regarder des photos mignonnes aiderait à la concentration. Dans le cadre de leurs travaux, ils cherchaient en fait à déterminer ce qu'était réellement l'effet des images kawaï, qui signifie à peu près "mignon" au Japon.

Brick Wall

L'isolement crée des dégâts irréparables dans le cerveau des jeunes souris

Cela faisait longtemps que l'on s'en doutait, mais des chercheurs américains viennent d'en faire la démonstration : les premières semaines de la vie sont cruciales dans le câblage du cerveau des mammifères. Les neurologues américains ont séparé des bébés rongeurs âgés de vingt et un jours de leur mère, en les plaçant dans des environnements plus ou moins stimulants pendant un mois.

Un tiers des rongeurs vivait dans un isolement total (des cages individuelles), un autre tiers était élevé en groupe de quelques individus et le troisième tiers vivait dans un environnement « enrichi » (avec des objets stimulant leur curiosité). Ces rongeurs cobayes étaient ensuite regroupés et les chercheurs observaient leur comportement. Les rongeurs du premier groupe étaient incapables d'interagir avec leurs congénères, alors que ceux du troisième groupe recherchaient volontiers la compagnie.

Magnify

Les personnes à tendance psychopathique auraient un odorat moins développé

Publiant leurs travaux dans Chemosensory Perception, des chercheurs australiens ont montré expérimentalement une certaine corrélation entre tendances psychopathiques et capacités olfactives, les unes comme les autres ayant leur siège dans la partie antérieure du cerveau.

Des scientifiques de l'Université Macquarie de Sydney (Australie), ont étudié, chez 79 adultes (non criminels), d'une part les performances de l'odorat, et d'autre part les tendances psychopathiques. Le but était en fait de savoir si, comme le soupçonnent certains chercheurs, il existe une corrélation entre ces deux éléments dans la mesure où ceux-ci font essentiellement intervenir une même portion du cerveau, sa partie antérieure.

Au cours de l'expérience, l'équipe a donc évalué les capacités et la sensibilité du système olfactif de ces personnes, ainsi que cinq tendances de la personnalité (qui peuvent d'ailleurs affecter aussi des sujets sains) : la manipulation, l'insensibilité, le caractère erratique du mode de vie, les tendances criminelles et les capacités d'empathie. L'étude a alors révélé que les personnes à traits psychopathiques marqués sont davantage susceptibles de peiner à identifier et différencier les odeurs. Plus précisément, les scientifiques ont constaté que les régions cérébrales contrôlant les processus olfactifs étaient moins efficaces chez ces personnes que chez d'autres sujets.

People

Les convictions de l'homme sont naturellement bousculables

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Lorsque des gens sont confrontés à des opinions faussement présentées comme les leurs, ils défendent souvent l'inverse de leurs premières impressions. Face à un questionnaire dont les questions ont été modifiées après que des volontaires y ont répondu, la moitié d'entre eux n'a pas réalisé les changements quand ils ont relu les questions. Plus surprenant, 53% d'entre eux se sont mis à défendre l'inverse des positions qu'ils avaient choisies quelques minutes auparavant.

Bulb

Le langage, une autre musique pour bébé

Le développement du langage chez l'enfant est un domaine d'étude sans fin pour les chercheurs. L'acquisition de l'écoute, de la compréhension et de l'expression est des plus complexes. L'analyse du fait musical est souvent liée. Beaucoup pensent que ces deux processus ne sont pas liés ou que la musique est un des descendants de l'apprentissage du langage. Quelques chercheurs américains de la University's Shepherd School of Music et de l'Université du Maryland pensent différemment. Pour eux, la musique est sous-jacente à l'acquisition du langage. Le langage parlé ne serait qu'une musique, un peu différente des autres.

Dans le papier paru dans Frontiers in Cognitive Auditory Neuroscience, les scientifiques expliquent que d'abord apparaît la musique, puis venant de la musique apparait le langage. Les enfants écoutent des sons, puis, seulement plus tard, commencent à associer des significations à ces sons. La capacité des nourrissons à s'intéresser au langage dépend de leur capacité à percevoir distinctement chacun des sons du langage. Il s'agit là, certainement, du côté le plus musical du langage. L'étude reprend les résultats de différents papiers. On retrouve les analyses concernant la capacité du cerveau du nouveau-né à distinguer les phonèmes, les unités du langage ou même les timbres, les tonalités ou les rythmes.

Red Flag

La France malade : 12 millions de français souffrent de troubles psychiatriques

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Munch, le cri.
Selon un article publié par la revue European Neuropsychopharmacology, les autorités français ont très largement sous-estimé le nombre de français souffrant d'une pathologie mentale qui toucherait en fait 12 millions de personnes sur 69 millions.

L'objectif premier des auteurs étaient de déterminer le coût des pathologies psychiatrique en France. Pour évaluer ce coût les chercheurs du département de santé publique de Créteil ont cumulé les coûts de tous les services hospitaliers psychiatriques publics et privés, des unités de réhabilitation, des soins ambulatoires, des consultations (psychologues, psychiatres médecins généralistes), des médicaments, des examens de laboratoires, et des transports médicaux. A ces coûts médicaux directs s'ajoutent les coûts indirects, les allocations financières aux patients, le coût des organisations fournissant un soutien aux adultes et aux enfants atteints de troubles psychiatriques, le coût des soins apportés par la famille des patients, les coûts sociaux liés à l'impossibilité de travailler, au chômage, et à la perte de productivité, et le coût de la dégradation de la qualité de vie.

Arrow Up

Les adolescents s'automutilent de plus en plus

De plus en plus d'adolescents s'automutilent, selon un psychiatre de l'Hôpital de Montréal pour enfants.

Le Dr Martin Gauthier souligne que cette tendance augmente à un rythme alarmant, de plus en plus de jeunes tailladant, coupant ou mordant leur chair pour composer avec leur malaise intérieur. Il précise que la moitié des patients adolescents qu'il traite s'automutilent.

Les blessures faites avec une lame de rasoir, un couteau, des ciseaux ou un autre outil coupant sont la forme la plus courante d'automutilation, mais les adolescents peuvent aussi recourir aux coups, aux pincements, aux brûlures, aux griffures et aux morsures. Ils se blessent généralement aux bras, aux jambes et à l'abdomen, et cachent souvent leurs cicatrices sous leurs vêtements.

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Le stress peut nuire à l'apprentissage

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Le stress que vit un enfant soumis à des conditions difficiles, comme la peur de manquer de biens essentiels ou l'obligation de partager souvent avec ses frères et sœurs, pourrait nuire à son développement cognitif, social et affectif.

Un chercheur américain va jusqu'à avancer que le stress réduirait les capacités d'apprentissage de l'enfant, plus particulièrement s'il provient d'un milieu défavorisé. De nombreuses études, étalées sur plusieurs années, l'amènent à penser que le stress s'avère toxique pour le jeune enfant. «Ce que vit l'enfant le pousse à adopter certaines stratégies face au stress qui peuvent affecter son futur développement physique et mental», affirme Clancy Blair, professeur en psychologie appliquée à l'Université de New York.

Son équipe de recherche a mené une étude auprès de 170 enfants âgés de 4 ans, participant à un programme destiné aux familles américaines défavorisées. Elle a évalué le niveau de stress des enfants - en mesurant le taux de cortisol (hormone du stress) dans leur salive - pendant que ces derniers effectuaient des tests simples, telle l'association de formes ou d'objets.

Cult

Ces psychopathes à la tête des Etats-Unis

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Connaît-on vraiment les individus qui dirigent nos pays ? A moins de huit semaines de leur scrutin présidentiel, les électeurs américains feraient bien de méditer la question. Depuis plusieurs semaines, ils assistent, à grand renfort de meetings et de conventions, à un inventaire en règle de la personnalité, du parcours et de la famille des candidats démocrates et républicains. Mais une étude menée à l'université américaine Emory, publiée en septembre 2012 et relayée par Slate, montre que les présidents américains sont caractérisés par une absence de peur qui les rapprocheraient en de nombreux points d'un psychopathe "lambda".

Les hommes - car le beau sexe demeure jusqu'à présent écarté de la fonction - qui ont été élus président des Etats-Unis présentaient en effet une "fearless dominance", qui n'est autre qu'un "critère du test américain PPI pour détecter un individu psychopathe", rappelle Slate. Ce "trait psychopathique" leur permettrait, selon l'étude, d'avoir notamment une meilleure image de leader dans le monde entier."Le caractère dominant, qui reflète un certain courage associé à une certaine psychopathie, provoque de meilleures performances présidentielles en matière de gouvernance, de persuasion, de gestion de crise, de relations avec le Congrès", note encore l'étude.