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La méditation en pleine conscience contre la solitude... et l'inflammation biologique ?

Selon une étude américaine, la méditation en pleine conscience, ou "mindfulness", déjà connue pour réguler le stress, aiderait les seniors à lutter contre le sentiment de solitude. Autre résultat surprenant : cette méditation ancestrale diminuerait aussi les paramètres génétiques et biologiques de l'inflammation ! Des résultats intéressants qui demandent cependant confirmation par une étude à plus grande échelle.
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Méditer pour se sentir moins seul ?

La méditation en pleine conscience, qui joue un rôle primordial dans le bouddhisme, consiste à être centré sur l'instant présent, sans jugement, et en accueillant tout ce qui vient aussi bien de l'extérieur de soi que de l'intérieur. Cette attitude focalisée sur l'observation des sensations, de leur temporalité, leur durée, leur profondeur, permettrait ensuite d'apprendre à se détacher de toutes ces sensations, à "se nettoyer, se purifier".

L'étude publiée dans la revue Brain, Behavior & Immunity a été réalisée auprès de 40 personnes âgées de 55 à 85 ans. Elles ont participé à un programme de huit semaines appelé "Mindfulness-Based Stress Reduction" (réduction du stress basée sur la pleine conscience), qui a été mis en place par Jon Kabat-Zinn, de l'école de médecine de l'Université du Massachusetts.

Cette étude montre qu'après huit semaines de méditation en pleine conscience (à raison de deux heures et demi par semaine), les sujets se sentaient significativement moins seuls.

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Solitude: bénéfice de la méditation de pleine conscience

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La méditation de pleine conscience ("mindfulness") aiderait à lutter contre le sentiment de solitude tout en améliorant la santé, selon une étude américaine publiée dans la revue Brain, Behavior & Immunity.

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Le bilinguisme pour un cerveau plus agile

Les parents des enfants bilingues sont souvent inquiets. Si le fait d'être un adulte bilingue est un avantage évident, est-ce que l'apprentissage de deux langues simultanées ne va perturber les autres apprentissages des enfants concernés ? Différentes études ont déjà abordé cette question apportant souvent des réponses plutôt optimistes.

L'Université de Strathclyde, Glasgow, associée à l'Université de Cagliari ont étudié des enfants bilingues. Une partie d'entre eux pratiquait l'anglais et le gaélique, une autre partie pratiquait l'italien et le sarde et enfin une troisième partie n'était pas bilingue. Les enfants suivaient des cours en école primaire. Dans les deux cas de bilinguisme, on présente une langue normative et majoritaire (anglais ou italien) associée à une langue plus régionale. Le gaélique est une langue parlée en Écosse.

Le gaélique écossais était parlé par 200.000 personnes au début du XXe siècle et par environ 60.000 personnes au tout début du XXIe. Le sarde de son côté est une des langues locales de la Sardaigne, elle est de type roman et est proche du latin. La majorité des habitants de l'île sont bilingues.

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Le bonheur n'est pas dans l'intelligence

En réalité, ce qui ferait la différence n'est pas dans la taille (du cerveau), mais dans la précocité (des relations). Il s'agit de la conclusion préliminaire d'une recherche de l'université Deika et d'un institut australien. Cette recherche a regardé comment le bonheur à l'état d'adulte trouvait ses origines dans l'enfance et dans le parcours académique. Le suivi a duré 32 ans. On a mesuré par exemple le lien entre les relations sociales précoces et les soucis familiaux, les réussites scolaires, etc. avec le bonheur adulte.

La relation sociale globale durant l'enfance est définie par ce que disent les parents et les enseignants sur l'isolement ou pas de l'enfant, s'il est aimé, ainsi que sur la confiance en soi de ce dernier. Lorsqu'il est adolescent, on a mesuré aussi son esprit d'équipe et son tissu social. On a alors remarqué que tous ces paramètres avaient un grand impact sur le bien-être à l'âge adulte. L'étude a démontré également que le parcours académique n'a pas d'influence notable en la matière. La morale de l'histoire est qu'il faut bien suivre le développement personnel de l'enfant et pas seulement ses résultats scolaires.

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La maltraitance marquerait la substance blanche du cerveau

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Une étude de la University of Texas Southwestern Medical School de Dallas vient de montrer un lien entre les violences vécues enfant et des changements dans la matière blanche du cerveau. Ceci serait également lié à la tendance à développer des troubles psychiatriques.

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Cheeseburger

La publicité d'aliments malsains renforcée par le slogan "5 fruits et légumes"

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Le message ""Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour"" accompagnant les publicités de produits alimentaires, lesquels sont des produits qui favorisent l'obésité dans la grande majorité des cas, se prêterait à une interprétation trompeuse, selon une étude de l'École de Management de Grenoble publiée dans la revue Marketing Letters.

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Se forcer à sourire permettrait de déstresser

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Selon une récente étude américaine, se forcer à sourire pourrait dans certaines circonstances réduire le stress et aider à se sentir mieux tout comme peut le faire un véritable sourire.

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2 + 2 = 4

Calcul mental: Faut-il arrêter d'enseigner les maths à l'école ?

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Les courbes exponentielles vous donnent des boutons ? Vous n'avez jamais saisi la subtilité du dilemme de Fermat ? La simple évocation de la théorie des ensembles vous fait flancher ? Alors vous vous êtes forcément posé la même question qu'Andrew Hacker, professeur de sciences politiques, qui a publié samedi sur le site du New York Times une longue tribune intitulée "L'algèbre est-il nécessaire ?". L'Américain y expose son questionnement : faut-il arrêter d'enseigner les mathématiques à l'école ?

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Méditer empêche de déprimer, la preuve par le scanner

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Les personnes ont passé une heure dans le scanner à deux reprises, à distance de huit semaines.
© JULIEN GREGORIO / PHOVEA
En agissant sur le cerveau, la méthode de la pleine conscience diminue fortement le taux de récidive chez les personnes dépressives.

«On peut entraîner l'esprit comme on entraîne un muscle ou un geste dans un sport.» Le Dr Guido Bondolfi, médecin adjoint agrégé au service des spécialités psychiatriques, applique sa maxime depuis plus dix ans avec les patients qu'il suit. Responsable du programme dépression, il a mis sur pied des séances de groupe fondées sur une méthode dite de pleine conscience (mindfulness). «Des exercices de méditation sont enseignés afin d'être plus attentif au moment présent et de tenir à distance les émotions négatives», explique-t-il.

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L'effet nocebo, le jumeau maléfique du placebo

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On connait tous l'effet placebo, en revanche l'effet nocebo est moins connu du grand public et du correcteur automatique. Par sa faute, les étiquettes d'avertissement des médicaments sont plus dangereuses qu'elles n'en ont l'air.

Un placebo est une substance inactive mais agissant sur un patient grâce à un procédé psychologique, en résumé, ça marche juste parce que j'y crois. Pour faire simple, l'effet nocebo est le revers de la médaille du placebo, en quelque sorte son jumeau maléfique.

L'effet nocebo provoque des effets secondaires négatifs et le traitement n'y est pour rien. Par exemple, si l'on précise que tel médicament actif peut donner la nausée ou des maux de tête, le patient les ressentira, bien qu'il n'y soit pas forcément sujet.