La Science de l'EspritS


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Une découverte importante concernant le cerveau

Des chercheurs de l'Université McGill de Montréal découvrent un lien déterminant entre l'hippocampe et le cortex préfrontal.

L'une des clés du mystère entourant certains troubles cognitifs et mentaux pourrait mettre en jeu deux structures du cerveau que l'on croyait jusqu'à maintenant indépendantes l'une de l'autre, selon un groupe de chercheurs de l'Université McGill dirigé par la professeure Yogita Chudasama, spécialiste au Laboratoire du cerveau et du comportement du Département de psychologie. L'équipe mcgilloise a découvert l'existence d'une interaction déterminante entre deux importantes parties du cerveau: l'hippocampe-structure qui joue un rôle primordial dans les processus de mémorisation et largement étudiée par la professeure BrendaMilner dans le cadre de ses travaux sur H.M., un patient amnésique-et le cortex préfrontal, qui participe à la prise de décisions et à l'inhibition des comportements inappropriés.

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Vivre le moment présent serait impossible

L'idée convoitée de "vivre l'instant présent" serait impossible selon des chercheurs en neurosciences.

Selon des chercheurs en neurosciences de l'université de Pittsburgh (Etats-Unis), "vivre l'instant présent" serait impossible. Leur étude met une évidence qu'une région du cerveau qui renferme les conséquences de nos décisions passées est utilisée pour guider notre comportement.

Les chercheurs ont émis l'hypothèse que la zone du cerveau responsable de la métacognition (la capacité à analyser nos propres pensées, comme la conscience) se situait dans le cortex frontal, une zone déjà connue pour être à l'origine de la prise de décision, du comportement social ou de l'expression de notre personnalité. C'est en utilisant un test de jeux lumineux et de l'imagerie médicale sur des hommes adultes qu'ils ont pu montrer que leur hypothèse était exacte.

Family

Parfois, une bonne colère vaut mieux que le pardon et l'oubli

Voici une étude scientifique qui vient révolutionner certains grands principes «d'un mariage qui dure». Alors, la colère parfois meilleure que le pardon? Absolument.

L'expression de la colère peut s'avérer nécessaire pour résoudre certains problèmes relationnels. Dans ce cas, il s'agit de faire le sacrifice d'un moment désagréable au profit d'un bénéfice à long terme pour la santé de la relation. Ainsi, pardonner et oublier ne serait pas la panacée pour faire durer un mariage. Telle est la conclusion d'une partie des travaux menés récemment sur la compréhension des raisons pour lesquelles certaines relations durent alors que d'autres échouent. Ces études tentent également d'évaluer l'impact de la qualité des relations intimes sur la santé.

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Le temps, une illusion ?

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Le temps est une dimension énigmatique pour l'Homme. Pourquoi certains moments nous paraissent-ils plus longs que d'autres ? Le temps suit-il vraiment une flèche linéaire comme semble nous l'indiquer la physique? Ou bien est-ce une valeur subjective, qui parcourt un territoire et des événements déjà là, présents dans l'éternité ?

Le temps semble nous filer entre les doigts. Plus on vieillit, plus les jours, les mois, les années paraissent s'accélérer. Pourtant, une nouvelle hypothèse avancée par des chercheurs espagnols de l'Université du Pays Basque à Bilbao et de Salamanque, en Espagne, suggère que l'accélération de l'expansion de l'Univers serait une illusion induite par le temps qui ralentit. En observant les supernovas, et en se basant sur la théorie des cordes, ces chercheurs ont conclu à une décélération graduelle du temps qui, dans quelques millions d'années, pourrait complètement s'arrêter, laissant l'Univers comme figé. Si cette théorie crée le buzz dans les journaux, la communauté scientifique demeure silencieuse à cette annonce. L'astrophysicien Morvan Salez reste dubitatif : « Pour moi, parler d'accélération ou de ralentissement du temps n'a pas de sens car le temps est une dimension, un espace. Ce n'est pas quelque chose en mouvement, avec une vitesse et un déplacement. On peut seulement mesurer les choses qui vivent dans cette dimension. »

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L'ironie sous le spectre de l'IRM

En sciences cognitives, la « théorie de l'esprit » est la capacité à interpréter les intentions d'autrui. Cette faculté participe à la compréhension du langage en permettant notamment de franchir le pas entre ce qu'un discours « veut dire » et le sens des mots qui le composent. Ces dernières années, des chercheurs ont identifié le réseau neuronal dédié à la « théorie de l'esprit » mais personne n'avait encore démontré que la compréhension d'un énoncé activait spécifiquement cet ensemble de neurones.

C'est désormais chose faite : une équipe du Laboratoire sur le langage, le cerveau et la cognition (CNRS/Université Claude Bernard-Lyon 1) vient de révéler que l'activation du réseau neuronal « théorie de l'esprit » augmente lorsqu'un individu est confronté à des phrases ironiques. Publiés dans la revue Neuroimage, ces travaux représentent une avancée importante dans l'étude de la « théorie de l'esprit » et de la linguistique. Ils permettent de mieux comprendre les mécanismes en jeu lorsque des individus communiquent. Dans nos communications avec autrui, nous devons aller constamment au-delà de la signification des mots. Par exemple, à la question "avez-vous l'heure ?", on ne répond pas simplement "oui". La distance entre ce qui est dit et ce que cela veut dire est étudiée par une discipline de la linguistique qu'on appelle la pragmatique. Pour cette science, la « théorie de l'esprit » donne aux interlocuteurs la capacité à franchir ce pas. Pour parvenir à décrypter le sens et les intentions cachés derrière un discours, même le plus banal, la « théorie de l'esprit » se sert de divers éléments verbaux ou non verbaux : les mots employés, leur contexte, l'intonation, les expressions corporelles...

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Nos sentiments gouvernés par la chimie

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Les émotions sont un sujet de recherche très actif. C'est le cas de l'empathie, qui existe chez des nouveaux nés âgés de quelques heures.

« Docteur, j'ai des trous de mémoire. Est-ce grave ? » «Ce n'est rien. Ce sont vos récepteurs du glutamate qui n'ont pas été réactivés à temps. » Il va falloir s'habituer à ce jargon en vogue chez les neurologues. Tout le monde connaît désormais l'action des « hormones du bonheur » : ocytocine, vasopressine, sérotonine, adrénaline, dopamine. L'étude de ces mécanismes de régulation est d'ailleurs devenue une discipline très en vue baptisée d'un nom plein de promesses : les « sciences affectives ».

En fait, on commence à peine à connaître la biochimie des états amoureux, le rôle majeur de l'amygdale dans le stockage des souvenirs émotionnels ou les effets désastreux et durables du stress post-traumatique. Les émotions ne sont donc plus seulement le piment de la vie qui nous font rougir, rire ou pleurer. Elles semblent interagir en permanence avec les processus cognitifs et donc influer sur notre vie quotidienne.

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Dire la vérité pour améliorer votre santé

On ne l'attendait pas celle-là ! Dire la vérité permet de préserver sa santé. Une étude sur le thème de la « Science de l'honnêteté » a permis de montrer que l'Américain moyen ment environ 11 fois par semaine (en moyenne). L'étude a voulu savoir si vivre plus honnêtement permettait d'obtenir en retour une meilleure santé.

On ne va pas se mentir : les participants de l'étude pouvaient réduire drastiquement leurs mensonges quotidiens et cela permet effectivement de mieux se porter. L'étude a concerné 110 personnes durant 10 semaines (34 % d'adultes et le reste, des étudiants). Précisons que cette étude n'a pas été encore publiée.

Heart

La méditation en pleine conscience contre la solitude... et l'inflammation biologique ?

Selon une étude américaine, la méditation en pleine conscience, ou "mindfulness", déjà connue pour réguler le stress, aiderait les seniors à lutter contre le sentiment de solitude. Autre résultat surprenant : cette méditation ancestrale diminuerait aussi les paramètres génétiques et biologiques de l'inflammation ! Des résultats intéressants qui demandent cependant confirmation par une étude à plus grande échelle.
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Méditer pour se sentir moins seul ?

La méditation en pleine conscience, qui joue un rôle primordial dans le bouddhisme, consiste à être centré sur l'instant présent, sans jugement, et en accueillant tout ce qui vient aussi bien de l'extérieur de soi que de l'intérieur. Cette attitude focalisée sur l'observation des sensations, de leur temporalité, leur durée, leur profondeur, permettrait ensuite d'apprendre à se détacher de toutes ces sensations, à "se nettoyer, se purifier".

L'étude publiée dans la revue Brain, Behavior & Immunity a été réalisée auprès de 40 personnes âgées de 55 à 85 ans. Elles ont participé à un programme de huit semaines appelé "Mindfulness-Based Stress Reduction" (réduction du stress basée sur la pleine conscience), qui a été mis en place par Jon Kabat-Zinn, de l'école de médecine de l'Université du Massachusetts.

Cette étude montre qu'après huit semaines de méditation en pleine conscience (à raison de deux heures et demi par semaine), les sujets se sentaient significativement moins seuls.

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Solitude: bénéfice de la méditation de pleine conscience

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La méditation de pleine conscience ("mindfulness") aiderait à lutter contre le sentiment de solitude tout en améliorant la santé, selon une étude américaine publiée dans la revue Brain, Behavior & Immunity.

Commentaire: Lire également:

La méditation a un effet positif sur la santé mentale

La méditation modifie notre structure cérébrale

La méditation peut aider à soulager la douleur

La méditation influence la mémoire et l'empathie


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Le bilinguisme pour un cerveau plus agile

Les parents des enfants bilingues sont souvent inquiets. Si le fait d'être un adulte bilingue est un avantage évident, est-ce que l'apprentissage de deux langues simultanées ne va perturber les autres apprentissages des enfants concernés ? Différentes études ont déjà abordé cette question apportant souvent des réponses plutôt optimistes.

L'Université de Strathclyde, Glasgow, associée à l'Université de Cagliari ont étudié des enfants bilingues. Une partie d'entre eux pratiquait l'anglais et le gaélique, une autre partie pratiquait l'italien et le sarde et enfin une troisième partie n'était pas bilingue. Les enfants suivaient des cours en école primaire. Dans les deux cas de bilinguisme, on présente une langue normative et majoritaire (anglais ou italien) associée à une langue plus régionale. Le gaélique est une langue parlée en Écosse.

Le gaélique écossais était parlé par 200.000 personnes au début du XXe siècle et par environ 60.000 personnes au tout début du XXIe. Le sarde de son côté est une des langues locales de la Sardaigne, elle est de type roman et est proche du latin. La majorité des habitants de l'île sont bilingues.