La Science de l'EspritS


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Neurosciences : Notre âme a-t-elle un prix ?

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© Juan Jose Gutierrez - Fotolia.com
Dans la mesure où « vendre son âme », c'est-à-dire renoncer aux valeurs qui nous sont les plus chères, requiert un processus cognitif bien particulier et bien distinct des autres types de décisions, on pourrait, avec cette étude en neurosciences de l'Université Emory, répondre par l'affirmative. Cette recherche basée sur la neuro-imagerie et co-financée par l'U.S. Office of Naval Research, l'Air Force Office of Scientific Research et le National Science Foundation, qui montre comment un cas de conscience mobilise un processus cognitif spécifique, doit être publiée dans l'édition du de la revue Philosophical Transactions of the Royal Society. Dans le cadre d'une édition spéciale intitulée « La biologie du conflit culturel (The Biology of Cultural Conflict) ».

Notre cerveau traite en effet bien différemment les décisions sur les valeurs personnelles les plus précieuses, sur lesquelles nous refusons en général de nous « désavouer », même avec un enjeu important à la clé. «Notre expérience révèle que le domaine du sacré, que ce soit lié à la religion, à l'identité ou à l'éthique, relève d'un processus cognitif distinct», résume Gregory Berns, auteur principal de l'étude et directeur du Center for Neuropolicy at Emory University. Les valeurs sacrées suscitent dans notre cerveau une activation plus importante d'une zone du cerveau spécifiquement associée aux processus de décision mettant en jeu des règles, des principes, en bref le vrai ou faux ou le bien et le mal. Ce n'est pas la même zone que celle mobilisée par des décisions qu'on pourrait qualifier de simples ou courantes de type cout-bénéfice.

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Le clivage droite-gauche serait biologique

Oubliez les débats et les meetings, selon une étude américaine, notre orientation politique est déterminée par notre cerveau. Déconcertant.

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Selon une étude américaine, notre orientation politique serait déterminée par notre cerveau. © Bertrand Langlois / Eric Feferberg / AFP
Il y aurait donc des cerveaux siglés Hollande et d'autres Sarkozy. À quelques mois de l'élection présidentielle, voilà une révélation qui devrait grandement simplifier la tâche des sondages. Point de machination électorale bleu-blanc-rouge, rassurez-vous, l'étude en question n'a pas été réalisée dans l'Hexagone, mais de l'autre côté de l'Atlantique (où la campagne présidentielle fait également rage, cela dit). Et c'est The Guardian qui relate les principales conclusions de cette enquête. Et si le cerveau d'un électeur de droite n'était pas le même que celui d'un électeur de gauche ?

C'est ce qu'ont imaginé des chercheurs de l'université Lincoln dans le Nebraska, aux États-Unis, en constatant que les esprits conservateurs réagissaient davantage aux stimuli négatifs que les libéraux, qui, eux, seraient plus réactifs aux stimuli positifs. Une étude réalisée en avril 2011 par des membres de l'University College of London nous apprenait déjà que la structure cérébrale pouvait varier en fonction des opinions politiques. Les conservateurs, nous apprenait-on, posséderaient un plus petit cortex cingulaire antérieur (région cérébrale associée à la prise de décision) et des amygdales (région des émotions liées à la peur et à l'anxiété) plus développées que les libéraux. Qui l'eût cru ?

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L'amour maternel favoriserait la croissance d'une région du cerveau

Selon des chercheurs américains, l'amour maternel favorise la croissance de l'hippocampe de l'enfant, une région du cerveau liée aux capacités d'apprentissage, de mémorisation et impliquée dans la gestion du stress.

Des chercheurs américains de l'Université de Washington, publiés dans le National Academy of Sciences, ont indiqué que la taille de l'hippocampe d'un enfant pouvait varier de plus de 10%, en fonction du degré d'amour et d'attention porté par sa mère. La taille de l'hippocampe est directement liée à la capacité d'apprentissage et de mémorisation. Elle est aussi très sensible au stress et est la première région atteinte lors du développement de la maladie d'Alzheimer. ...

L'étude, menée par des pédo-et/ou-neuro-psys de l'Université de Washington, a impliqué 92 enfants de 3 à 6 ans, suivis pendant plusieurs années. En sus de l'imagerie cérébrale, elle a consisté à simuler quelques épisodes de la vie réelle et à mesurer l'attitude des mères envers leur enfant dans des situations bien précises, créées de toutes pièces. Plus ou moins attentionnées, plus ou moins aidantes, plus ou moins impliquées...

Heart

La taille de l'hippocampe de l'enfant associée à l'amour maternel

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Ces chercheurs de la Washington University School of Medicine (St. Louis) confirment, avec leur recherche, que les jeunes enfants très entourés par leur mère ont développé, vers 7 ans, un hippocampe plus volumineux dans leur cerveau, l'hippocampe étant lié à la capacité d'apprentissage et de mémoire. Des conclusions qui conforteront mamans, psychologues et neurologues, publiées dans l'édition en ligne du 30 janvier des Actes de l'Académie des Sciences américaine (PNAS).

En anglais, on parle de « nurturing », c'est-à-dire de l'ensemble des influences de l'environnement, ici, de l'Enfant, et ici inhérentes à l'amour et aux soins apportés par la mère à l'Enfant. Cette recherche, menée par des pédopsychiatres et des spécialistes en neurosciences de l'Université de Washington est la toute première à démontrer que le développement de cette région critique du cerveau des enfants est lié aux soins apportés par la mère.

Einstein

Les bébés naissent avec une connaissance innée des lois de la physique

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Les nouveau-nés posséderaient une connaissance intuitive des lois de la physique, selon une étude réalisée par des chercheurs de l'Université du Missouri.

«Nous avons mesuré le degré de connaissance du monde qui les entoure chez les enfants, en leur présentant divers scénarios, explique la chercheuse Kristy vanMarle. Nous pensons que les nouveau-nés viennent au monde avec des connaissances par rapport au comportement de certains objets qui les entourent, et ce, même si ce savoir ne leur a jamais été enseigné. Au fur et à mesure que l'enfant se développe, cette connaissance se raffine et peut même déboucher sur des habiletés que l'individu pourra utiliser toute sa vie durant.»

En se basant sur de la littérature scientifique publiée au cours des 30 dernières années, la chercheuse et ses collègues ont pu prouver que dès l'âge de deux mois, un bébé sait déjà qu'un objet qui n'est pas soutenu va tomber, ou encore qu'un objet caché momentanément n'a pas cessé d'exister pour autant. Dès l'âge de cinq mois, les enfants savent aussi que des matériaux comme le sable ou l'eau ne sont pas solides.

Family

Meilleur du Web: L'inconscient adaptatif

Traduction : SOTT

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Tiré du livre Strangers to Ourselves: Discovering the Adaptive Unconscious, de Timothy D. Wilson.

PREFACE

Il peut sembler que la connaissance de soi soit un sujet central en psychologie. D'une certaine façon elle l'est ; depuis Freud, les psychologues ont été fascinés par l'étendue avec laquelle les gens se connaissent eux-mêmes, les limites de cette connaissance et les conséquences d'une méconnaissance de soi. Étonnamment, cependant, la connaissance de soi n'est pas un sujet traditionnel dans l'enseignement de la psychologie. Il y a peu de cours universitaires sur la connaissance de soi et peu de livres sont dédiés au sujet, si l'on exclut les livres de développement personnel et ceux qui ont un point de vue psychanalytique.

Je pense que cela va bientôt changer. Ces dernières années, il y a eu une explosion de recherches scientifiques sur la connaissance de soi qui dépeignent un portrait différent de celui présenté par Freud et ses partisans. Les gens possèdent un inconscient adaptatif puissant et sophistiqué qui est crucial pour survivre dans le monde. Cependant, parce que cet inconscient agit si efficacement de façon invisible et est en majeure partie inaccessible, il y a un prix à payer pour la connaissance de soi. Il y a une grande partie de nous-mêmes que nous ne pouvons connaître directement même avec l'introspection la plus poussée. Comment alors pouvons nous découvrir nos traits, objectifs et sentiments non-conscients ? Est-ce toujours notre avantage de le faire ? Dans quelle mesure les chercheurs universitaires redécouvrent Freud et la psychanalyse ? Comment la connaissance de soi peut-elle être étudiée scientifiquement de toute façon ? Ce sont les questions que j'aborde dans les pages suivantes. Les réponses sont souvent surprenantes et ont des implications pratiques directes pour la vie quotidienne. [...]

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Le visage du mal

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Visage psychopathe, à gauche, et prototypique, à droite.
Il serait possible de reconnaître un psychopathe à son visage.

Peut-on reconnaître un psychopathe au premier regard ? Faites vous-même l'expérience, et observez les deux photographies ci-dessous. Elles ont été obtenues par Nicholas Holtzman et ses collègues de l'Université de Washington à St Louis. Ils ont réuni les visages de 209 personnes présentant des niveaux élevés de psychopathie, les fusionnant en un visage de psychopathe typique (à gauche). Précisons qu'il ne s'agit pas ici de criminels en série ou d'individus hyperviolents. Ces personnes sont intégrées à la société civile, mais présentent des traits psychologiques qui forment la personnalité psychopathe : manque de sincérité dans l'échange, volonté de contrôler autrui, mensonge et manipulation, difficulté à prendre conscience du mal causé à autrui, absence de scrupules, insensibilité, froideur, déni de sa propre responsabilité pour des actions nuisibles, impulsivité, réaction violente aux critiques, incapacité à tenir des engagements.

La même opération de fusion de visages a été réalisée avec des personnes obtenant de faibles scores de psychopathie, afin d'obtenir un visage standard représentant l'individu prototypique (à droite). Des observateurs qui ignoraient l'expérience ont dû indiquer lequel des deux visages était, selon eux, celui d'un psychopathe. Les trois quarts des 105 observateurs testés ont donné la bonne réponse.

Commentaire: Sans compter que même des spécialistes comme Robert Hare s'y trompent et peuvent se faire avoir. Prétendre qu'on peut reconnaître un psychopathe au faciès est naïf, voire de la désinformation délibérée - et ce, même s'il existe certains traits typiques, à en croire les victimes de psychopathes - par ex, un regard intense, un côté charmeur, etc. Mais il est dangereux de procéder sur le seul critère physique ou comportemental. Une personne pourra avoir un regard intense ou faire montre de froideur ou d'impulsivité sans pour autant être un psychopathe. Les meilleurs psychopathes sont souvent indétectables. On les reconnaît à leurs fruits : les vies détruites qu'ils laissent dans leur sillage.


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Les jeux vidéo violents rendent les joueurs agressifs, selon une étude

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Des chercheurs français ont voulu évaluer les effets du jeu vidéo violent. 136 étudiants ont participé à l'étude et, selon les conclusions du laboratoire de psychologie, il existe bien un facteur de risque violent. Cette conclusion s'oppose ainsi aux travaux affirmant qu'il n'existe aucun lien causal entre l'attitude du joueur et la violence contenue dans un jeu.

Les jeux vidéo violents rendent-ils les joueurs plus agressifs ? La question intéresse depuis des années de nombreux chercheurs, qui publient régulièrement des rapports et des études sur le sujet. Mais si le sujet est récurrent, et passionnant, les conclusions de ces travaux sont souvent contradictoires, comme le montre les conclusions du laboratoire universitaire de psychologie de l'UPMF à Grenoble.

Interrogé par le Dauphiné Libéré, le directeur du laboratoire, qui a dirigé cette étude, est formel. "Les jeux vidéo violents constituent un véritable facteur de risque violent. [...] Certes, les effets ne sont pas spectaculaires, mais ces effets n'en sont pas moins réels. On note ainsi très clairement une augmentation de l'irritabilité, mais aussi une hausse des agressions verbales et des petits comportements brutaux" explique Laurent Bègue.

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L'intelligence commence à décliner dès 45 ans

S'il est possible de retarder le vieillissement physique, il faut maintenant trouver les moyens d'agir tôt sur les capacités cérébrales.

On vit de plus en plus longtemps en bonne santé, mais notre cerveau, lui, commence à montrer de - discrets - signes de vieillissement dès l'âge de 45 ans. C'est la conclusion bien peu réjouissante d'une étude publiée dans le dernier numéro du British Medical Journal. Réalisé par une équipe de recherche de l'Inserm et de l'University College London dirigée par Archana Singh-Manoux, ce travail montre par ailleurs que le déclin est un peu plus rapide chez les hommes que chez les femmes (chacun pourra en tirer ses propres conclusions, en fonction de son sexe...).

Tout le monde sait et peut aisément constater au quotidien que les performances dites cognitives diminuent progressivement avec l'âge. Mais il était jusqu'à présent très difficile de définir le moment auquel les capacités de raisonnement et la rapidité de compréhension commencent à faiblir. "Jusqu'à présent, il était généralement admis qu'il n'y avait pas de déclin avant 60 ans", précisent les spécialistes de l'Inserm dans un communiqué expliquant leurs travaux. Ils rappellent aussi que des études chez les patients montrent une corrélation entre l'existence de plaques dites amyloïdes dans le cerveau et la sévérité du déclin cognitif. Or ces plaques amyloïdes, qui sont présentes en grand nombre chez les personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer, semblent exister dans le cerveau de jeunes adultes.

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Les parents positifs font des enfants optimistes

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Les parents qui ont une attitude optimiste aident leur enfant à développer une vision positive de la vie, selon une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Jacksonville en Floride.

Les enfants dont les parents ont une attitude positive savent, dès la maternelle, que l'optimisme permet de se sentir mieux que les pensées négatives.

Pour parvenir à ce constat, les scientifiques ont effectué une recherche auprès de 90 enfants âgés de cinq à 10 ans. On a lu aux enfants six histoires dans lesquelles les personnages vivaient une expérience positive, négative ou neutre. Après chaque expérience, un personnage réagit de façon optimiste et un autre de façon pessimiste.