Dans l'indifférence de tous, le code de déontologie médicale vient d'être modifié par un décret
(n° 2012-694 du 7 mai 2012). A part des avancées réelles profitables aux droits du malade, ce texte, par l'ajout de neuf petits mots qui changent tout, signe en fait la fin de l'humanisme en médecine. Rien de moins.
Le code de déontologie vient d'être « adapté » par le décret n°2012-694 du 7 mai 2012, publié au
Journal Officiel du 8 mai 2012. Il comporte, certes, quelques avancées, notamment pour le patient. Son dossier médical, par exemple, doit lui être communiqué à sa demande (et non plus seulement, « lorsque la loi prévoit qu´un patient peut avoir accès à son dossier ») et son accord est nécessaire pour la transmission des informations à un autre médecin. Le patient a également désormais le droit, s'il le souhaite, « d'être tenu dans l´ignorance d´un diagnostic ou d´un pronostic, sauf si des tiers sont exposés à un risque de contamination ». Enfin, « un pronostic fatal ne doit [lui] être révélé qu´avec circonspection, mais les proches doivent en être prévenus, sauf exception ou si le malade a préalablement interdit cette révélation ou désigné les tiers auxquels elle doit être faite ».