Il n'aura pas fallu longtemps pour que notre prédiction se réalise.
En septembre dernier, nous avions prévenu que la compassion envers les réfugiés syriens/arabes/musulmans ne tarderait pas à se transformer en haine, pour des raisons géopolitiques. Quatre mois seulement séparent
« l'épidémie de viols commis par des réfugiés » qui, apparemment, s'est déclenchée spontanément à travers l'Europe le soir du Nouvel An, du jour où le petit Aylan Kurdi, 3 ans, s'est échoué sur une plage turque. Tout comme la « horde » de Syriens fuyant leur pays ravagé par l'OTAN, la famille d'Aylan avait tenté de traverser la mer Égée dans un canot pneumatique, dans des conditions météorologiques épouvantables. Aylan, son frère Galib (5 ans) et leur mère, Rehana, s'étaient noyés.
Juste pour vous rappeler la chronologie des événements : un photojournaliste se trouvait sur la plage où s'est échoué Aylan. Subitement, les journalistes occidentaux ont remarqué que des réfugiés mouraient par dizaines ; et le public a exprimé son indignation face aux « dommages collatéraux » qui s'accumulent en Syrie, Afghanistan, Iraq et Libye. Que le sort d'Aylan ait ou non été délibérément récupéré à des fins politiques, il a généré un élan de compassion pour ceux qui fuient la menace d'une mort imminente et violente. Tant d'autres événements se sont produits depuis ce sombre jour de septembre. Aujourd'hui, à peine avez-vous le temps d'exprimer votre tristesse face à la perte de vies innocentes que de nouvelles atrocités font déjà les gros titres.
HécatombeMais les noyades d'enfants dans la mer Égée sont déjà du passé ; récemment, elle ont fait place à une colère et une haine grandissantes envers ces mêmes réfugiés. N'avez-vous pas l'impression d'être manipulés ?
Mais nous,
sur la page grecque de SOTT.net, nous n'avons pas oublié. Nous ne pouvions pas oublier. De nouvelles noyades étaient rapportées chaque jour. Nous avons fait de notre mieux pour les archiver. Depuis la mort d'Aylan, 140 enfants réfugiés se sont noyés dans la mer Égée. Dans la plupart des cas de noyades multiples, la majorité des victimes sont des enfants qui ne savent pas nager, et qui portent des gilets de sauvetage trop grands pour eux. Certains de ces petits réfugiés - et même leurs parents - voyaient le grand large pour la première (et la dernière) fois. Cette liste (avec des liens vers des articles en grec) est malheureusement longue :
Commentaire: