Des destroyers russes en mer Caspienne lancent des missiles de croisière sur des cibles terroristes en Syrie, 7 octobre 2015
Dimanche dernier, lors de notre
émission radio hebdomadaire, je faisais remarquer que les É-U et leurs alliés occidentaux avaient répondu au lancement d'une
vraie guerre contre le terrorisme en Syrie par un silence
assourdissant, un peu comme le
silence ostentatoire de Netanyahou à l'ONU récemment, mais en
plus assourdissant encore. Si assourdissant, d'ailleurs, que la boucle a été bouclée, et que j'ai fini par entendre quelque chose.
D'abord, ce n'était qu'une tirade alambiquée prononcée avec l'accent américain, du style : « La Russie est en train d'empirer les choses ». Mais bientôt, elle s'est amplifiée et a annoncé dans un accent très british :
« Nous aussi, nous bombardons l'ÉI, vous savez ! ». Et très vite, c'est devenu une véritable cacophonie, une diarrhée verbale, un tissu d'absurdités sur la Russie qui
« tue des civils innocents en Syrie » et, plus récemment, qui
« envahit l'espace aérien - danger ! - » de notre allié otanesque, la Turquie.Tout cela n'est cependant qu'un déversement de « bruit et de fureur », car l'essentiel à retenir, c'est que la supercherie de la « war on terror » made in USA a été dénoncée de façon
spectaculaire par la Russie, et il n'y a rien - j'insiste là-dessus, rien - que les maîtres d'œuvre de la terreur à Washington et Langley ne puissent faire à ce sujet, si ce n'est déclarer la guerre à la Russie.
Les seules déclarations occidentales plus ou moins honnêtes à propos de la décision russe d'intervenir en Syrie viennent de la même personne, le général de l'US Air Force Philip Breedlove, commandant en chef des forces de l'OTAN en Europe. Le
28 septembre, à Berlin, Breedlove a
déclaré lors
d'une réunion de la « German Marshall Fund » - un think tank étasunien qui commémore le Plan Marshall, une initiative qui a permis aux É-U d'obtenir un contrôle économique sur la majeure partie de l'Europe de l'Ouest après la Deuxième Guerre mondiale - que la Russie avait installé
« des capacités de défense aérienne/stratégies anti-accès très sophistiquées » non à l'intention de l'ÉI, mais «
d'autre chose ». Bien sûr, cette « autre chose » signifie « bombes de l'OTAN ».
Commentaire: Lire aussi cet excellent article de Françoise Compoint publié sur Novorossia Today : Hebdo : rira bien qui rira le dernier. Lettre ouverte à la rédaction