Traduit de l'anglais par Dominique Muselet pour LGS« Pour qui cette horrible femme se prend-elle ? » s'est exclamé « Viktor », un membre du personnel du service médiatique de l'Ambassade de Russie à Damas, un complexe massif et sans fenêtres de style soviétique protégé par de grands murs.Notre charmant hôte, un Sheik Membre du Parlement syrien qui le connaissait, avait invité Viktor à nous rejoindre à la table que nous occupions dans le restaurant « la Dame de Damas » ("sitt a cham") situé dans le quartier Shalam où vit la classe moyenne. Ce gentleman, après avoir commenté sans mâcher ses mots une nouvelle sans doute contrariante, reposa son téléphone portable d'un air furieux.
Ce qui avait mis en colère Viktor c'était les récentes déclarations de la porte-parole de la Secrétaire d'Etat étasunienne, Victoria Nuland, et notamment ses déclarations blessantes et condescendantes contre la Russie, l'allié de la Syrie, en interprétant de travers, selon Viktor, les paroles récentes de l'envoyé russe au Moyen-Orient, Mikhail Bodganov. Le 13/12/12, Bodganov, avait répondu à une question en ces termes : «
Il faut regarder les choses en face... Malheureusement, rien ne dit que l'opposition syrienne ne gagnera pas. » Bodganov avait aussi noté que le gouvernement syrien «
perdait le contrôle de toujours plus de territoire. »