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Dans la famille « carpette », je demande le pire. Eh oui, Pujadas... Après la brillante prestation de Pernaut et Calvi, on avait presque fini par l'oublier, celui-là, à force de le voir tous les soirs commenter les actualités avec ses airs de sacristain pour hospice sécurisé. Non, non, il est bien là, fidèle dans le poste avec sa coiffure de bouse champêtre, accompagné, fait rarissime, d'une escorte de la concurrence qui, elle, sait parler anglais. Ainsi donc, l'obséquieux, ce soir-là, en direct pour la France qui s'indigne (si peu) de souffrir, mais doit bien réfléchir avant de souffrir davantage, sert la soupe, une fois de plus, à un couple inédit de duettistes du capitalisme au numéro produit par les banquiers et rôdé en coulisses.
On avait connu Laurel et Hardy, Bedos et Daumier, Zemmour et Naulleau, Merkel et Sarkozy, et voici à présent, pour la première fois en promo électorale à la télévision, main dans la main, Barak et Nicolas. Audimat garanti.
Il n'aura échappé à personne que ce qui fait la force d'un duo comique, ce sont les différences physiques et comportementales. Ici, pas de problème : l'un est grand, mince et noir, l'autre est petit, blanc et sujet aux bourrelets ; l'un est calme, élégant, avec un charisme crevant l'écran, l'autre est nerveux, pressé dans son costume, mains crispées sur les cuisses ou jointes en losange sous le menton pour guetter les louanges à son endroit prévues au scénario gribouillé par ses sbires. Tout était donc réuni pour faire une standing ovation. En vain.