La « Terreur » a envahi la « nouvelle Libye » et se répand inexorablement avec l'aide des unités spéciales des états membres de l'OTAN, dont la France, les Etats-Unis et l'Angleterre, connues localement sous le nom de « escadrons de disparition ». La Terreur est une des conséquences de l'empressement de l'ONU à « protéger la population civile » au printemps dernier et elle gagne du terrain.

« Il y a environ 1085,92082238 kilomètres ou 600 miles du Caire à Benghazi » me dit la jolie employée de l'agence de voyage qui se trouve à deux maisons du café suédois près de la place Tahrir pour m'inciter à faire le voyage dans un bus à impériale de luxe du Caire à Benghazi. Finalement j'ai décidé de monter dans un vieux camion, ce qui m'est revenu trois fois moins cher, pour traverser le désert égyptien et libyen et me rendre au tribunal de Benghazi.
C'était sûrement la meilleure solution après les réunions que j'avais eues dans des pays voisins, surtout si l'on considère que l'alternative était de prendre un avion pour Tunis, puis un autre pour Jerba et ensuite de rouler six heures dans un bus bondé pour Tripoli. J'y étais déjà allé plusieurs fois en passant par le désert et je voulais être au plus vite a Benghazi pour rencontrer des gens détenus dans une des prisons surpeuplées de la ville.
Jusqu'à ce que le CNT en décide autrement hier, tous ceux qui avaient un passeport américain n'avaient pas besoin de visa pour entrer en Libye, tellement le CNT était reconnaissant de toute l'aide financière accordée par les contribuables américains, la plus grande part secrètement, aux officiels du CNT en plus de leur offrir un pays doté de vastes réserves de pétrole et sans dette nationale.
Commentaire: Pour les conflits cités par l'auteur, Libye, Afghanistan, Sud-Liban, le schéma tel que décrit par Naomi Klein dans "La stratégie du choc", a été de manière générale suivit :
1/ Diabolisation du pays cible (communiste, despotique, islamiste, terroriste...)
2/ Prise de contrôle du pays par les armes (financées par les contribuables du pays envahisseur)
3/ Distribution des richesses du pays envahi (mines, services publics, énergies...) aux entreprises privées proches de l'élite du pays envahisseur.
4/ Mise en place d'une pseudo démocratie à la botte de l'envahisseur.
Cette technique permet un transfert des richesses à la fois du peuple envahisseur et de celui envahi vers les élites.