Après avoir hésité sur la conduite à tenir face aux révolutions arabes, l'administration Obama a choisi la manière forte pour sauver ceux de ses vassaux qui peuvent l'être encore. Comme par le passé, c'est l'Arabie saoudite qui a été chargée de mener la contre-révolution. Riyad a réussi à faire reconnaître ses pions libyens par la communauté internationale au détriment des insurgés et vient d'envahir le Bahreïn, écrasant dans le sang la révolte populaire.

A la demande du roi Hamad ibn Isa Al-Khalifa et avec le soutien des Etats-Unis, les troupes saoudiennes entrent dans Bahreïn pour y écraser la révolte (14 mars 2011)
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A l'issue d'une réunion au palais de l'Elysée avec trois émissaires de la rébellion, le président Nicolas Sarkozy a annoncé, le jeudi 10 mars 2011, que la France ne reconnaissait plus le régime du colonel Khadafi comme représentant la Libye, mais le Conseil national libyen de transition (CNLT).
Il s'agit là d'un acte contraire à toute la tradition diplomatique française qui, jusqu'à présent, ne reconnaissait pas des gouvernements, mais des Etats. Cette décision fait suite à une autre par laquelle, le 4 décembre 2010, la France a reconnu Alassane Ouattara comme président de la Côte d'Ivoire en remplacement de Laurent Gbagbo.
Paris, qui a été suivi par la majorité de la Communauté internationale dans le cas ivoirien, espère l'être aussi dans le cas libyen. Il n'échappe cependant à personne que les décisions du président Nicolas Sarkozy n'ont pas été prises dans l'intérêt de la France - dont les entreprises sont chassées de Côte d'Ivoire et ne tarderont pas à l'être de Libye - , mais à la demande expresse des administrations Obama et Netanyahu.
Commentaire: Alors que des changements terrestres majeurs menacent la planète entière, la seule chose à laquelle pensent nos leaders psychopathiques, c'est : « + de guerre ».