Les Maîtres du MondeS


Megaphone

Ce que pensent les Nord-Coréens

Traduit par Avic

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Je viens de rentrer de la Corée du Nord [République populaire démocratique de Corée, RPDC], à la suite d'un voyage que j'avais effectué à la fin du mois de Mars avec 45 autres personnes, par le biais de Koryo Tours. Pendant mon séjour, j'ai eu l'occasion de discuter avec les guides coréens sur leur vision de la situation actuelle. J'avais encore en tête le point de vue de la RPDC déjà mentionné dans les grands médias, quand Dennis Rodman (NDT : ancien joueur américain de basket-ball) est revenu de Corée du Nord avec un message du nouveau président Kim Jong. Le message était: «Je ne veux pas la guerre, appelez-moi. » Le lauréat du prix Nobel de la Paix, le président Obama avait refusé de l'accepter, préférant, de toute évidence, l'accroissement de la menace d'une guerre nucléaire régionale plutôt que le dialogue. J'ai demandé à interviewer mes guides coréens afin de pouvoir rapporter leur point de vue au peuple américain.


La RPDC a-t-elle fait des propositions pour la réunification nationale pacifique?

Oui, maintenant nous avons des options: l'option historique d'une république fédérale, et l'option récente. Par le passé, nous avons proposé trois principes pour la réunification : que le Nord et le Sud s'unissent indépendamment des forces étrangères, que la réunification doit s'effectuer pacifiquement, et que nous devons travailler ensemble au cours des années à venir pour créer l'unité de la nation tout entière.

Notre option historique est une république fédérale: un gouvernement central qui ne sera concerné que par la défense nationale et la diplomatie, et deux administrations locales, du Nord et du Sud, qui traiteront toutes les autres questions.

USA

Meilleur du Web: Derrière le conflit US / Corée du Nord

Traduit par emcee

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Que se passe-t-il entre les Etats-Unis et la Corée du Nord pour qu'il y ait autant de gros titres, ces derniers jours du genre: "les Tensions augmentent en Corée" ou "la Corée du Nord menace les Etats-Unis"?

Le New York Times écrit:
Cette semaine, le jeune dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jung-un, a donné l'ordre à ses sous-fifres de se préparer pour une attaque de missiles contre les Etats-Unis. Il est apparu à un centre de commandement devant une carte murale avec le titre audacieux et improbable: 'Plans pour attaquer le continent U.S.'. Au début du mois, ses généraux se vantaient d'être en train de développer une tête nucléaire "à la Coréenne" qui pouvait s'adapter sur un missile à longue portée.
Les Etats-Unis savent parfaitement que les déclarations de la Corée du Nord ne sont pas soutenues par suffisamment de force militaire pour qu'elle puisse mettre en œuvre ses menaces symboliques, mais, apparemment ils augmentent les tensions malgré tout.

Le président sud-coréen, Park Geun-hye, a tout à fait conscience, également, que ces menaces sont rhétoriques, mais il a déclaré: "Nous devons nous lancer dans des représailles énergiques et immédiates sans aucune autre considération politique si (le Nord) organise toute provocation contre notre peuple". Pyongyang a, de toute évidence, un autre objectif en tête.

Il me faut un peu revenir en arrière pour expliquer.

Depuis la fin de la Guerre de Corée, il y a 60 ans de cela, le gouvernement du Parti des Travailleurs de la République Démocratique de Corée (ou Corée du Nord) n'a cessé de soumettre pratiquement les quatre mêmes propositions aux Etats-Unis.

Info

La réforme des licenciements économiques adoptée par une Assemblée désertée

La réforme des procédures de licenciements économiques, l'un des points les plus importants de l'accord sur l'emploi du 11 janvier, a été adoptée ce 8 avril par l'Assemblée nationale. Sur un sujet aussi déterminant... seuls 37 députés (sur 577!) ont pris par au vote. Désormais, pour être valide, un plan social, devra avoir fait l'objet soit d'un accord majoritaire avec les syndicats, soit d'une procédure d'homologation par l'admnistration. Le contrôle de la réalité du motif économique reste toujours impossible au moment du licenciement.

L'examen du projet de loi sur la sécurisation de l'emploi continue à l'Assemblée nationale. Ce 8 avril, les députés ont adopté la réforme des licenciements économiques, l'un des points les plus importants de l'accord conclu le 11 janvier dernier par les partenaires sociaux. L'un des sujets les plus controversés aussi. Et pourtant. Seuls... 37 députés (sur 577 !) ont pris part au vote (28 « pour» , 9 « contre ») de cette réforme aussi fondamentale, concernant potentiellement l'ensemble des salariés du privé. Conséquence sans doute de "l'affaire Cahuzac" et ses suites

Pistol

Le Traité sur le commerce des armes, loi suprême du capitalisme

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Tony Blair, Premier ministre (1997-2007) du Royaume-Uni. Il présenta à l’ONU la première rédaction du Traité sur le commerce des armes.
Lorsque la justice britannique eut connaissance des commissions occultes versées en marge des mega-contrats d'armement Al-Yamamah, Tony Blair essaya d'étouffer l'affaire par tous les moyens. En définitive, des fuites empêchèrent de cacher plus longtemps que des centaines de millions de livres avaient été détournées pour financer le terrorisme international. Pour sauver la réputation de l'industrie de défense britannique, Tony Blair accepta de rédiger à sa manière un brouillon de Traité sur le commerce des armes, que l'ONU vient d'adopter après sept ans de négociations. Thierry Meyssan décrypte la version finale de ce lamentable document.

À l'issue de sept ans de négociations, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté, le 2 avril 2013, un projet de Traité sur le Commerce des armes, par 154 voix "Pour", 23 abstentions [1], et 3 voix "Contre". Avec enthousiasme, les ambassadeurs occidentaux se sont congratulés les uns les autres pour ce « vote historique » d'un texte « ambitieux », qui « mettra définitivement fin au commerce illicite des armes », tant il est « équilibré », « efficace » et « robuste », etc.

Par ces fières déclarations, ils espéraient convaincre leurs opinions publiques que ce projet de traité prouve qu'ils n'agissent jamais contre la paix et que, a contrario, les États qui ne l'ont pas voté ou s'y sont opposés n'ont pas la conscience tranquille. Pour étayer leur raisonnement, ils n'ont pas manqué de souligner que les trois votes "Contre" ont été émis par leurs adversaires depuis longtemps diabolisés : la Corée du Nord, l'Iran et la Syrie.

Dollar

Fabius dément avoir un compte en Suisse

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Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius - AFP
Le ministre des Affaires étrangères «dément formellement» et va engager des poursuites judiciaires contre «Libération». Il aurait en outre demandé à des banques suisses de confirmer qu'il ne possède pas de compte dans leur établissement.

Une affaire Fabius après le scandale Cahuzac ? Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a «démenti formellement» dimanche auprès de l'AFP une «rumeur, relayée par Libération» qui dans son édition datée de lundi lui «attribue un compte en Suisse». En Une, le quotidien titre : «Affaire Cahuzac, le cauchemar continue», et écrit que Laurent Fabius a démenti auprès de lui «détenir un compte en Suisse».

«Je démens formellement la rumeur, relayée par Libération dans son édition du lundi 8 avril, m'attribuant un compte en Suisse. Elle ne repose sur aucun élément matériel et est dénuée de tout fondement», écrit Laurent Fabius dans un communiqué. Le chef de la diplomatie française ajoute qu'il a mandaté son avocat, maître Darrois, « pour qu'il engage les procédures juridiques permettant de le démontrer et de faire cesser la diffusion de ces informations fausses et calomnieuses ». Selon des informations publiées lundi par Le Figaro , Jean-Michel Darrois, en lien avec un avocat suisse, aurait formellement demandé à des banques suisses de confirmer que Laurent Fabius ne possède pas de compte dans leur établissement.

Airplane

Nouveau crime de l'OTAN en Afghanistan : dix enfants tués

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Les troupes criminelles de l'OTAN ont encore frappé en Afghanistan, et le bilan est lourd : dix enfants morts et une femme. Ils étaient dans leur maison, et la maison a été bombardée. Les faits sont établis, et ont été condamnés par Hamid Karzaï.

La scène s'est passée dans l'Est du pays, province du Kunar, district de Shigal. Les troupes afghanes avaient lancé depuis le sol une attaque contre un poste tenu par les troupes résistantes. Les heurts étaient violents, et ont causé la mort de quatre soldats afghans et d'un civil US, venu renforcer le commandement.

Le commandement a perdu son sang-froid, et les hélicoptères de l'OTAN ont été appelés pour bombarder. Ils ont ciblé une maison, dans la zone d'habitation : bilan dix enfants morts et une femme.

Un journaliste de Reuter, présent, a reçu les explications des forces de sécurité afghanes : « On nous tirait dessus depuis plusieurs maisons de la zone. Un Américain (Ndr : un Etatsunien) a été tué et plusieurs de nos hommes blessés. La force de la coalition a répondu par un bombardement ».

Newspaper

WikiLeaks : 1,7 million de nouveaux documents diplomatiques publiés

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Le fondateur de Wikileaks Julian Assange, le 27 février à Londres. | AFP/CARL COURT
Le site Internet WikiLeaks va publier, lundi 8 avril, plus de 1,7 million de documents diplomatiques secrets américains datant des années 1970, a annoncé son fondateur Julian Assange à l'agence britannique Press Association. Selon M. Assange, réfugié depuis juin à l'ambassade d'Equateur à Londres, ces notes, rapports et correspondances soulignent le "large éventail et domaine" de l'influence américaine à travers le monde.

Le cyber-militant australien avait provoqué la fureur des Etats-Unis en publiant en 2010 des centaines de milliers de documents classés secrets sur les guerres d'Irak et d'Afghanistan, mais aussi des messages diplomatiques confidentiels qui ont mis dans l'embarras des gouvernements du monde entier. Les nouveaux documents publiés lundi sur son site porteront sur la période 1973-1976. Mais contrairement à ceux de 2010, ils ne relèvent pas de fuites et sont consultables aux archives nationales américaines. Ils incluent nombre de courriers envoyés ou reçus par le secrétaire d'Etat américain de l'époque, Henry Kissinger.

Heart - Black

Le coeur de Thatcher s'est arrêté. Elle en avait donc un

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Margaret Thatcher est morte à 87 ans. La paix vient (enfin) à son âme. La Dame de Fer qui a dirigé le Royaume Uni de 1979 à 1990 fût un exemple pour nombre d'ultra conservateurs de part le monde.

Nicolas Sarkozy n'hésitait pas à la citer en privé. Elle fut la cause de la disparition des bassins miniers anglais au début des années 80. De la destruction progressive de la Sécu britannique, et de la guerre des Malouines. Aussi.

Personne, ou presque, ne s'en souvient, mais au cœur du conflit qui agitait les puits de charbon en lutte pour leur survie elle avait proféré à la télévision : « il faut éradiquer les pauvres, car ils n'ont aucune utilité pour le pays ».

Dans le pub où j'étais, médusé devant cette déclaration, les bières avaient fusé sur le pauvre téléviseur. Même le barman et propriétaire y était allé de son jet de chope... Les Bobbies chargeaient les grévistes à cheval et à coups de matraques plombées. Je couvrais, tout jeune, l'évènement.

Stormtrooper

Le massacre des autochtones Wé dans le camp de l'ONU à Nahibly en Côte d'ivoire

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Ou comment l'ONU favorise l'impunité et l'épuration ethnique en les cachant sous le tapis.

Depuis le début du conflit en Cote d'ivoire, environ 30.000 personnes autochtones d'ethnie Wé ont été tuées par les forces favorables au Président actuel, selon Comité de sauvegarde du patrimoine foncier Wé. Cette source évalue à 230 tués l'attaque du camps de déplacés de l'ONU de Nahibly par les milices ethniques FRCI et dozos le 20 juillet 2012.

Ce massacre fait suite à ceux de Douékoué carrefour (2011) et Guitrozon (2005) qui avait également ciblé les Wé et qui avaient également eu lieu en présence des forces de l'ONU. Par suite de l'épuration ethnique et de la colonisation de l'ouest ivoirien par des populations originaires des pays au Nord de la Côte d'ivoire, la population étrangère serait passé de 37% lors du recensement de 1998 à 75% selon ce comité. Une partie de la population Wé a fuit au Libéria où se trouvait déjà les descendants de ceux qui avaient fuit la colonisation française. Une autre partie se trouvait dans des camps de déplacés à l'intérieur de leur propre région. L'ONU les encourageait à rentrer dans leurs villages incendiés en réduisant leurs allocations de nourriture mais le rythme des départs était insuffisant du fait de l'insécurité régnant dans les campagnes "sécurisées par les bandes dozos du boucher de Duékoué-carrefour, Amédée Ouéremi.

Star of David

Israël appelle la communauté internationale à durcir le ton contre l'Iran

Le ministre israélien chargé de la lutte contre le programme nucléaire controversé de l'Iran a appelé samedi la communauté internationale à adopter « une position plus ferme » après l'échec au Kazakhstan des dernières négociations entre Téhéran et les grandes puissances.

« Il est temps que le monde prenne une position plus ferme et dise aux Iraniens en des termes non équivoques que la mascarade des négociations est sur le point de prendre fin », a déclaré Youval Steinitz, ministre des Affaires stratégiques, dans un communiqué. « Israël a déjà prévenu que les Iraniens utilisaient les rounds de négociations afin de gagner du temps afin de faire progresser l'enrichissement de l'uranium vers le stade de l'obtention d'une arme nucléaire », a-t-il ajouté. « Sans une menace tangible et significative, comprenant un calendrier court, clair et définitif, il ne sera pas possible de démanteler le programme nucléaire » iranien, a prévenu le ministre israélien.

Après deux jours d'intenses pourparlers au Kazakhstan, les pays du groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU --Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine-- plus l'Allemagne) et l'Iran n'ont pas avancé samedi dans les négociations sur le nucléaire. Catherine Ashton, la représentante de la diplomatie européenne qui dirige les négociations pour les grandes puissances, a reconnu que les positions restaient « très éloignées sur le fond » et qu'il n'y avait même pas eu d'accord sur une prochaine rencontre.

Les puissances occidentales et Israël soupçonnent l'Iran de chercher à fabriquer l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément. L'ONU a sanctionné ce programme par des mesures qui ont été renforcées unilatéralement par un embargo bancaire et pétrolier de l'Union européenne et des Etats-Unis. Alors que les autorités israéliennes menacent de déclencher une attaque contre les sites nucléaires iraniens, le président américain Barack Obama a estimé en mars à « un peu plus d'un an » le délai nécessaire à l'Iran pour se doter de l'arme nucléaire, précisant qu'il ne souhaitait « évidemment » pas attendre « le dernier moment ».